Journal Janvier 2021

Pa g e 2 6 | J AN V I E R 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I MASHTEUIATSH – La culture et le patrimoine occupent une place importante au sein de la commu- nauté Ilnu de Mashteuiatsh. Celle- ci compte d’ailleurs sur deux pro- duits d’appel touristique majeurs pour attirer les visiteurs et faire connaître ses valeurs et ses symboles : le Grand rassemble- ment des Premières Nations (GRPN) et le Musée amérindien. Tenu chaque année la deuxième fin de semaine de juillet, le GRPN est réalisé afin de «perpétuer la tradition millénaire que représente cette fête estivale sur le territoire de notre communauté, lequel a toujours été reconnu comme un carrefour impor- tant en cette période précédant la montée en territoire », peut-on lire sur le site Web de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan. « Il y a un aspect très sym- bolique. Mashteuiatsh est un carre- four de rencontre historique où plusieurs gens arrivaient en été pour camper », mentionne la directrice Patrimoine et Culture et responsable du GRPN, Sandy Raphaël. Cette période de festivités se veut un moment d’échanges et de partage entre les membres de la communauté et avec les autres Premières Nations et les visiteurs. « La culture, c’est l’âme de nos peuples. […] Cela nous permet de promouvoir la culture autochtone et particulièrement celle des Pekuakamiulnuatsh. Il s’agit d’un évènement porté par le Conseil de bande, qui accueille habituellement plus de 10000 personnes », souligne la directrice Patrimoine et Culture et responsable du GRPN. Promouvoir les artisans Mme Raphaël explique que le GRPN regroupe plusieurs activités, dont le pow-wow traditionnel, qui se veut une occasion de fraterniser, célébrer la vie et montrer la fierté autochtone, présentant ainsi un aspect plus spiri- tuel. Les artisans des Premières Nations sont aussi au rendez-vous, exposant leurs œuvres dans des kiosques, alors qu’une aire de restau- ration offre la possibilité de déguster des mets traditionnels et du gibier. « Les artisans peuvent faire la promo- tion de leur art. C’est une façon de faire vivre leur art et de leur assurer un soutien financier. […] Il y a beau- coup d’achalandage, les gens viennent voir leurs créations et leurs pièces. Il s’agit d’un apport économique impor- tant pour eux », précise la responsa- ble. Elle souligne que de belles retombées économiques sont aussi générées pour la communauté et même jusqu’à Roberval, notamment en termes d’hébergement, grâce à cet afflux de visiteurs. Le Musée amérindien, un important vecteur économique Le Musée amérindien, créé en 1977 et géré par la Société d’histoire et d’archéologie de Mashteuiatsh, constitue un important vecteur touristique pour la communauté. Il attire plus de 15000 visiteurs par an, avec des années de pointe à 20 000 personnes, avec son exposition permanente, remise à niveau en 2020, et ses trois à six expositions temporaires. L’exposition permanente, Tshilanu Ilnuatsh (Nous, les Ilnuatsh), a adopté dans cette refonte une vision plus contempo- raine qui entraîne le visiteur dans une expérience immersive du passé vers le présent, au fil des saisons, et qui permet de découvrir la façon dont cette culture s’est adaptée au con- texte social et à la vie contemporaine. «Notre principale clientèle avant la COVID-19 venait de l’international, puis du Québec et des gens des Premières Nations. Nous sommes un vecteur économique intéressant pour Mashteuiatsh, avec les entrées d’argent dans le musée, mais aussi par notre présence dans la commu- nauté », affirme Isabelle Genest, directrice générale de la Société d’histoire et d’archéologie de Mashteuiatsh (SHAM). L’organisme représente en fait le plus important employeur touristique de la commu- nauté, avec de 12 à 18 ressources selon les années. «Nos employés sont à 100 % membres des Premières Nations, ce qui favorise une certaine richesse collective. Ce sont des emplois de qualité dans les domaines culturel, éducatif, de la muséologie et de la recherche », souligne Mme Genest. Des opportunités de formation Outre la gestion du musée, la SHAM, fondée en 1977, a également pour mission de sauvegarder le patrimoine La culture et le patrimoine : un levier économique par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com La Société d’histoire et d’archéologie de Mashteuiatsh Création : 1977 Mission Sauvegarder le patrimoine culturel des Pekuakamiulnuatsh, en favoriser le développe- ment, la promotion et la transmission aux générations futures, par le biais de ses activités et de ses institutions. La SHAM contribue au développement culturel et touristi- que de son milieu grâce à l’établissement de partenariats et de collaborations durables. Trois entités Musée amérindien de Mashteuiatsh : a pour mandat d’assurer la gestion et la mise en valeur du patrimoine culturel Centre de documentation et d’archives : a pour mandat d’acquérir, conserver et mettre en valeur les collections d’artefacts, de documents d’archives, de livres et d’iconogra- phies, qui touchent l’histoire des Pekuakamiulnuatsh et des Premières Nations Fondation de l’héritage culturel autochtone : a pour mandat de réaliser des activités de collecte de fonds et de mettre en place des moyens pour solliciter, recueillir et administrer des donations, contributions, souscriptions ou autres formes de subventions au bénéfice des projets et des activités de la SHAM. Nouvellement implanté sur le territoire de Mashteuiatsh, Écofaune boréale e Cégep de Saint- d’accompagner les du cuir pour la réalis d’aide techniqu Une Cé st un centre de recherc Félicien qui a pour mand acteurs de l’industrie de ation de projets de rech e et de transfert de con première canadienne! gep de Saint-Félicien he rattaché au at principal la fourrure et erche appliquée, naissances. Mash 1665, rue Nishk teuiatsh (Qc) G0W 2H0 418 630-6687 ecofauneboreale.ca

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