I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J AN V I E R 2 0 2 2 | Pa g e 1 1 année le branchement Internet haute vitesse et la téléphonie cellulaire sur les tronçons existants. À l’heure où l’on se parle, tous les petits villages entre Sept-Îles et BlancSablon sont desservis par Internet haute vitesse. […] À titre d’exemple que la SPN ne travaille pas seule, les gouvernements fédéraux et du Québec ainsi que TELUS étaient aussi dans ce projet. » La réfection de la route 389, également sur la Côte-Nord, et celle de la route Billy Diamond, en Eeeyou Istchee Baie-James, constituent également d’autres gros volets en matière d’infrastructures. « Nous sommes aussi en train de finaliser le branchement Internet haute vitesse des villages du Nunavik en coulant un câble de fibre optique dans la mer, du sud vers le nord. Auparavant, les 14 communautés étaient approvisionnées par Internet satellitaire. Ce sont maintenant près de la moitié des communautés qui sont desservies par l’Internet haute vitesse et nous avons des plans pour poursuivre le branchement des autres », révèle le président-directeur général. Potentiel socioéconomique La diversification économique sur le territoire nordique est l’un des autres aspects qui intéressent beaucoup la SPN. En accord avec sa vision d’habiter le Nord, longtemps connu pour l’exploitation de ses ressources naturelles, elle veut favoriser le développement du potentiel socioéconomique d’autres types d’entreprises, dont le tourisme. « Nous travaillons au soutien du développement de nouvelles économies. Nous ne visons pas seulement de gros projets, mais aussi des choses qui, à l’échelle locale, vont créer quelques emplois permanents et d’autres saisonniers dans la grosse saison. Quand les gens vont profiter de ces activités, il y aura des petites auberges et des restaurants qui s’ouvriront. Ça crée une sorte de hub de développement en microéconomie.» Des milieux de vie Selon Patrick Beauchesne, même si on a longtemps vu le Plan Nord comme celui de la création de mines et de la croissance de l’économie par l’industrie lourde, il ne s’agit que d’un volet. « Il y a beaucoup d’autres choses. L’idée d’habiter le Nord, c’était aussi de contrer, petit à petit, le déficit migratoire. Nous souhaitons diversifier l’économie pour créer un hub de développement et réguler ce déficit. On veut faire du territoire nordique des milieux de vie, pas seulement un endroit où les ressources sont exploitées par des travailleurs qui viennent du Sud », assure-t-il. Des actions à portée plus sociale ou environnementale dans les domaines de la santé, de l’éducation et du logement, notamment, sont donc aussi incluses dans le Plan d’action. La SPN a ainsi contribué au nettoyage de 14 sites d’entreposage de matières dangereuses au Nunavik; à la création du nouveau Centre régional de rétablissement Isuarsivik pour aider les jeunes Inuits et leurs familles à lutter contre la toxicomanie; à la construction de résidences étudiantes avec un CPE intégré au Cégep de Sept-Îles afin de soutenir et d’aider de jeunes étudiants innus à poursuivre leurs études. Un défi de main-d’œuvre La disponibilité et la formation de la main-d’œuvre, un enjeu pour toutes les régions québécoises, touchent particulièrement le territoire nordique. «Ce qu’on vit partout est multiplié par trois ou quatre en territoire nordique. Entre autres, parce que ce sont des emplois parfois très spécialisés dans certains domaines. Dans le domaine minier, par exemple, ça prend des gens formés pour répondre aux exigences de cette industrie. » Selon le PDG de la SPN, en cette matière il est impératif de développer des partenariats d’affaires avec les Premières Nations et les communautés inuites. «Ça a été évoqué de façon très claire au Grand cercle économique des Premières Nations, à la fin 2021. Le développement du territoire nordique ne doit pas se faire au détriment des Premières Nations, mais avec elles. Il faut les associer dans la conception des projets, penser à la formation des jeunes sur le terrain pendant les projets de développement économique et leur donner un trousseau d’outils qui vont leur servir dans d’autres types de projets », conclut-il. Le Territoire nordique • Au nord du 49e parallèle • 1,2 million de km2 • 72 % de la superficie du Québec • 130000 habitants • 1,5 % de la population du Québec • 1/3 de la population est autochtone • 32 collectivités locales et 31 communautés autochtones • Quatre nations autochtones (inuite, crie, innue et naskapie) • Trois régions administratives comprises en tout ou en partie : Côte-Nord, Norddu-Québec (Nunavik et Eeyou Istchee Baie-James), Saguenay–Lac-Saint-Jean • 3280 employeurs opérant plus de 5000 établissements • 2960 entreprises privées • 1075 PME fournisseuses de biens et services dans les secteurs de l’exploitation des ressources naturelles et de la construction • Environ 30 donneurs d’ordres générant 12000 emplois directs et 9000 indirects Le territoire nordique abrite 130000 habitants sur une superficie de 1,2 million de kilomètres carrés. (Photo: Shutterstock)
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