Pa g e 3 0 | J AN V I E R 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Les coopératives du Saguenay–Lac-Saint-Jean, mais également de toute la province, peuvent bénéficier depuis quelques mois d’un nouveau programme en transition numérique offert par la Coopérative de développement régional du Québec (CDRQ), organisme chargé d’accompagner les fondateurs de coopératives dans leurs démarches. Selon Bruno Éthier, directeur de la transition numérique au sein du CDRQ, l’enjeu est d’abord de faire connaître la réalité de la transformation numérique à la clientèle. « La première chose à faire pour une coop, c’est de s’y intéresser. Il y a un webinaire disponible pour démystifier plusieurs facettes ainsi qu’un outil d’autodiagnostic. Les organisations peuvent être plus agiles oui, si elles sont conscientes du problème. La sensibilisation à la chose est importante. Ça permet de mettre en avant-plan un élément parfois négligé, peu importe la forme juridique d’entreprise. Il faut entrer dans une pensée “que tu y croies ou pas, ça va t’affecter.” Tu es mieux de comprendre ce que c’est et de réagir. Plusieurs firmes d’économistes montrent que les entreprises qui survivent sont celles qui intègrent des outils numériques à leurs processus », a-t-il indiqué. En deux étapes Les mouvements coopératifs peuvent obtenir les services auprès de leur bureau régional du CDRQ ou en ligne. La première étape consiste en un autoexamen visant à brosser un portrait de la maturité numérique de l’organisation. Après avoir complété ce processus, la réalisation d’un plan stratégique peut être envisagée avec l’aide d’un conseiller. «Une subvention est offerte pour une planification stratégique en transition numérique. On est beaucoup dans la formation et l’intervention pour la création de coopératives. Dans ce cas-ci en particulier, c’est l’adaptation de la planification stratégique dirigée vers la transition numérique pour leur permettre d’être plus agiles et de perdurer. C’est avec ce service qu’il est possible de faire un portrait pour savoir si elles ont besoin d’un CRM, si elles doivent automatiser des processus ou autre. Le but, c’est que nos coopératives aient moins de dépendance externe. Pour certaines, ça peut passer par une équipe spécialisée à l’interne. Ces programmes-là ne sont pas là pour acheter des outils ; c’est axé sur l’expertise-conseil indépendante », précise M. Éthier. Intégration à différents niveaux Le directeur de la transition numérique admet que chaque organisation possède sa propre réalité. Il n’y a donc pas de recettes miracles pour optimiser l’utilisation du numérique. Pour une, il peut s’agir d’intégrer un volet transactionnel à un site Internet, pour une autre, il peut s’agir de l’automatisation de la chaîne de production et un programme de la gestion du risque en informatique. Au terme du processus entamé avec le CDRQ, la coopérative pourrait être éligible à différents programmes de financement, dont un du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI), pour accomplir les différentes étapes découlant des stratégies développées spécifiquement pour son organisation. Pour se prévaloir de ces services, les coops n’ont qu’à joindre un conseiller régional de la Coopérative de développement régional du Québec ou à visiter le site Internet de l’organisme. Un programme pour accélérer la transition numérique Bruno Éthier est directeur de la transition numérique au sein du CDRQ. (Photo : Courtoisie) TECHNOLOGIE par Jonathan Thibeault Collaboration spéciale
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