Journal Janvier 2023

Janvier 2023 | Volume 13 | Numéro 11 | 40 pages LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI i 4 | ro 2 | 32 pages 4-6 Perspectives économiques 2023 7 Éditorial par Carol Néron 27-29 Dossier Mentorat À lire page 9 Jonquière : 418 542-0363 Chicoutimi : 418 545-4104 Chicoutimi- Nord : 418 693-5151 www.st-hubert.com Promotion offerte pour un temps limité dans les rôtisseries participantes. La sélection peut varier d’une rôtisserie à l’autre. Jusqu’à épuisement des stocks. MD Marque déposée de Groupe St-Hubert Ltée. NOUVEAULE BOL ST-HUB TEMPS LIMITÉ

Pa g e 2 | J AN V I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I TECHNOLOGIE Un nouveau joueur en inspection industrielle SAGUENAY – Le couple d’entrepreneurs Marie-Claude Perron et Pierre-Luc Dallaire a lancé récemment une nouvelle entreprise en inspection industrielle : Effi-tion. Celle-ci se distingue par l’utilisation des technologies du 4.0. Entrepreneure électricienne depuis six ans, Mme Perron souhaitait diversifier ses activités. «Nous avons décidé d’aller vers des services plus pointus, dans le domaine du numérique. Dans le cadre de son travail, mon conjoint avait vu ce qui se faisait chez Minerai de fer Québec pour l’inspection des équipements et il trouvait ça génial. Nous nous sommes dit qu’il fallait amener ça dans l’industrie. Nous nous sommes donc inspirés de leurs pratiques », résume-t-elle. Les deux propriétaires se sont tournés vers une firme de Boucherville qui opère un logiciel pour le secteur de la sécurité. Le système proposé par Effi-tion utilise ainsi la suite logicielle développée par cette PME, adaptée pour l’inspection industrielle. «Eux, ils souhaitaient élargir leur bassin de clients en se dirigeant vers l’industriel. C’était un match parfait. Nous travaillons avec eux pour ajuster le produit à notre marché », mentionne Marie-Claude Perron, précisant que les deux entreprises sont en voie de conclure une entente d’exclusivité. Madame Perron et M. Dallaire mettent d’ailleurs beaucoup d’emphase sur la sécurité de leur système, puisque celui-ci repose sur des données numériques. «Chaque client possèdera sa propre base de données cryptée sur un serveur sécurisé, avec redondance et sauvegarde. C’est vraiment important pour nous que ce soit sécuritaire. » Balbutiements Effi-tion en est à ses balbutiements et n’a pas encore conclu de contrats avec des clients. C’est toutefois là-dessus que le couple d’entrepreneurs travaille actuellement. «Notre site Web a été lancé cet automne. Nous avons commencé à approcher des entreprises de la région, mais ce n’était pas le bon moment pour elles. Plusieurs nous ont demandé de les recontacter au début de 2023 », indique Mme Perron qui prépare son projet depuis février dernier. Pour la première année, les deux entrepreneurs souhaiteraient aller chercher au minimum cinq clients. « Je pense que pour démarrer, ce serait idéal puisqu’en général, ce seront des clients récurrents, avec les suivis pour passer aux prochaines étapes et les outils supplémentaires qui peuvent être ajoutés [voir autre texte NDLR]. Certains pourraient aussi décider d’implanter le système sur une de leurs chaînes de production pour tester. Ensuite, ils vont vouloir l’étendre plus largement. » Les propriétaires visent principalement les marchés de la foresterie, des mines et des industries lourdes. «En fait, c’est intéressant pour toute industrie qui comporte de grosses chaînes de montage automatisées. Ça prend un certain nombre d’équipements à inspecter pour que ça soit vraiment pertinent pour le client », souligne Marie-Claude Perron. Année charnière Selon l’entrepreneure, le développement d’Effi-tion a nécessité principalement des investissements en temps. Quelques dizaines de milliers de dollars ont été injectés dans l’acquisition des jetons NFC et de la suite logicielle. Actuellement, la PME emploie trois personnes à temps plein, dont les deux propriétaires. Marie-Claude Perron croit cependant que ce chiffre pourrait augmenter au cours des prochains mois. « Nous allons aussi regarder pour des possibilités d’agrandir nos locaux que nous partageons avec mon entreprise d’électricité, MCPL Électrique. 2023 sera une année charnière », affirme-t-elle. par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Le système d’Effi-tion, qui utilise la technologie NFC, a été développé par une firme de Boucherville. (Photo : Courtoisie/AdobeStock)

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J AN V I E R 2 0 2 3 | Pa g e 3 TECHNOLOGIE Effi-tion : une solution d’inspection numérique novatrice SAGUENAY – Une nouvelle entreprise régionale, Effi-tion, propose une solution d’inspection industrielle novatrice. Ce système numérique interactif et évolutif accompagne les employés dans chaque étape d’inspection et permet de standardiser les processus. Conçue au départ pour un autre secteur d’activités par une firme de Boucherville, la suite logicielle est commercialisée par Effi-tion pour le domaine industriel au Saguenay–LacSaint-Jean. « Il n’y a personne d’autre dans la région qui offre le service d’inspection et d’entretien numérique sous la forme que nous proposons », affirme Marie-Claude Perron, copropriétaire avec son conjoint Pierre-Luc Dallaire. Le système proposé par la PME baieriveraine se base sur une technologie fiable et accessible, le NFC, déjà utilisé dans les dispositifs de paiement sans contact et les cellulaires. Les autres appareils informatiques nécessaires sont des téléphones intelligents, des ordinateurs, des tablettes, etc. «Ce sont des outils que la plupart des entreprises possèdent déjà. Ça ne demande pas un matériel incroyable. » Selon elle, Effi-tion constitue une porte d’entrée vers l’industrie numérique. «Ça permet de débuter dans le 4.0 sans investir des millions de dollars. Ça se chiffre plus en dizaines de milliers. C’est abordable pour commencer une transformation numérique», estime-t-elle. Utilisation facile La technologie s’adapte aux besoins spécifiques de l’entreprise dans laquelle elle est implantée. Des pastilles NFC sont installées sur les équipements ciblés par le client. Par la suite, lorsque l’employé arrive pour l’inspection, il approche simplement son cellulaire pour obtenir la liste des appareils à vérifier selon le parcours qu’il effectue, en fonction du secteur de l’usine où il se trouve. «Une série de questions va apparaître pour chaque équipement avec un choix de réponses possibles. Ces questions et réponses sont personnalisées à chaque entreprise. Par exemple, on va demander si l’appareil est en fonction, puis s’il est cadenassé. Si la personne répond non, l’application va lui donner les procédures à suivre pour le faire avant de passer à l’interrogation suivante», explique l’entrepreneure. Les rapports d’inspection sont envoyés automatiquement dans le système informatique où les superviseurs peuvent les consulter. Des pictogrammes permettent d’identifier rapidement les rapports prioritaires, par exemple, lorsqu’il y a une nonconformité ou que la tâche n’a pas été accomplie en entier. «Nous travaillons à développer une fonction qui permettrait au superviseur de recevoir les rapports où il y a une non-conformité directement sur son courriel », précise Marie-Claude Perron. Standardiser les processus Selon la propriétaire, le système d’Effi-tion apporte plusieurs avantages aux entreprises manufacturières, dont la réduction du temps nécessaire pour une tâche et un gain en productivité. Cela entraîne également une standardisation des processus d’inspection d’équipements et l’amélioration de la sécurité des travailleurs. « L’employé ne peut plus oublier une étape ou une tâche. Ça évite des bris et ça facilite la gestion pour les superviseurs. C’est plus aisé de planifier les actions préventives ou correctives.» Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de roulement de personnel plus important, le système assure aussi l’encadrement des nouveaux employés. «En ayant toutes les étapes sur son téléphone, le nouveau salarié peut devenir autonome plus rapidement. C’est ainsi possible d’affecter les travailleurs d’expérience à des tâches à valeur ajoutée, là où l’organisation a besoin d’eux », indique Mme Perron. Évolutif Effi-tion configure le système en fonction des besoins précis du client. « Il est présent dans chaque étape jusqu’à la mise en service, mais encore plus particulièrement dans la création de la route d’inspection et la rédaction de l’arbre décisionnel, soit les questions et réponses pour chaque équipement. » Cette technologie se veut aussi évolutive. Ainsi, l’entreprise pourra commencer par une implantation de base, permettant à son équipe de se familiariser avec l’outil numérique. «Ce seront alors des questions simples avec des réponses comme oui ou non. Ensuite, après neuf ou douze mois, on peut passer aux questions intermédiaires pour une équipe un peu plus expérimentée », résume Marie-Claude Perron. À ce niveau, il est par exemple possible d’ajouter les étapes pour régler une problématique simple ou encore des données quantitatives plus précises. La dernière étape propose des questions plus complexes et est destinée à une équipe mature. «Ça peut permettre de mener un diagnostic et de faire un lien avec l’action correctrice. » Des suivis sont effectués régulièrement pour s’assurer que l’arbre décisionnel correspond bien aux besoins et obtenir les commentaires des employés. Une fois la suite logicielle implantée, il est possible d’ajouter des outils connexes, comme des routes de maintenance, d’entretien ménager, de sécurité ou de graissage, de même que des séquences de cadenassage. «C’est vraiment personnalisable à chaque entreprise», conclut Mme Perron. Le système numérique interactif et évolutif accompagne les employés dans chaque étape d’inspection. (Photo : Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com BV de la UNE : Marie-Claude Perron et Pierre-Luc Dallaire proposent une solution d’inspection industrielle numérique interactive. (Photo : Courtoisie) Me r c e d e s - Be n z S a g u e n a y, 1 8 6 8 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , Ch i c o u t i m i , 4 1 8 6 9 8 - 1 0 0 0 , www. me r c e d e s - b e n z - s a g u e n a y. c a Chris an Tremblay Représentant Sprinter 418 5913333 Chris an.tremblay@saguenaymb.com Le Sprinter 2023 Propulsé par les nouveautés et la performance Nouveaux moteurs 4 cylindres Nouvelle trac on intégrale Nouveau rouage d’entrainement L’applica on Mercedes Me Connect* Nouvelle caméra de recul *Offert en op on 3 alloca ons de disponibles

Pa g e 4 | J AN V I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – L’année 2023 sera une période transitoire, selon les dires du professeur d’économie à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Rémi Morin Chassé. Entre l’inflation, les politiques monétaires, la pénurie de main-d’œuvre et la volatilité des marchés, il est difficile de prévoir avec exactitude comment l’économie évoluera au cours des prochains mois. «C’est comme si l’on avançait à l’aveugle. Les repères que nous avons développés lors des dernières récessions ne s’appliquent pas à la situation actuelle. Normalement, l’inflation est liée à la demande. Cette fois, il y a une effervescence économique jumelée à des goulots d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement et à des changements importants d’une industrie de service vers une de production de biens pendant la pandémie. Un choc de l’offre, on n’a pas vu ça si souvent. Et là, nous avons un choc négatif du côté de l’offre couplé à un choc positif du côté de la demande. Ça devient problématique. On est capable de contrôler la demande dans une certaine mesure avec les politiques monétaires, mais pas l’offre», explique l’économiste. Selon M. Morin Chassé, si l’économie s’engage dans une récession cette année, ce n’en sera pas une comme on a connu auparavant. « Il y a un ralentissement et une diminution du produit intérieur brut (PIB), mais il y a une rareté au niveau de la maind’œuvre. […] Il y a des ralentissements pour les entreprises, mais on n’entrevoit pas de mises à pied massives », souligne-t-il. Inflation Du côté de l’inflation, Rémi Morin Chassé n’entrevoit pas un retour à la cible de 2 % de la Banque du Canada en 2023. «Présentement [fin décembre NDLR], nous sommes autour de 5 %. Les prévisions se situent un peu en bas de ce chiffre pour la prochaine année. Ce sera une période transitoire. » Monsieur Morin Chassé estime que l’évolution des taux directeurs pour 2023 n’est pas encore claire, mais la Banque du Canada donne des signes indiquant qu’elle pourrait prendre une pause ou un ralentissement des hausses de taux. «On a donné un électrochoc et maintenant, on va voir quels sont les résultats », précise-t-il. Quoiqu’il en soit, les politiques monétaires de la dernière année continuent d’avoir un impact chez les consommateurs et les entreprises. «La consommation est un des moteurs importants de la demande. En haussant les taux d’intérêt, on resserre le portefeuille et, en combinaison avec la situation d’inflation, on augmente la pression financière. Ça vient donc réduire la demande et ça va avoir un impact dans la région aussi », affirme l’économiste. Il rappelle aussi que certains secteurs, comme la restauration, les loisirs ou le tourisme, sont très dépendants du revenu disponible des ménages. Projets ralentis Par ailleurs, les hausses de taux ont des impacts sur les projets des entreprises. «S’il y a beaucoup d’inflation, il faut ajouter ça aux analyses. Ensuite, il faut obtenir un prêt. Si notre taux de rendement interne était moins élevé et que le taux d’intérêt augmenté vient l’égaliser, ça tue la rentabilité du projet. Le resserrement des politiques monétaires va restreindre le nombre de projets qui vont être financés ou leur rentabilité », indique Rémi Morin Chassé. La volatilité importante sur les marchés affecte également les entreprises, notamment dans le secteur des ressources naturelles. Le professeur donne l’exemple du prix du bois d’œuvre qui a fortement diminué depuis son pic d’il y a quelques mois. Cette volatilité, combinée à l’incertitude économique, peut contribuer à ralentir les projets. «On entend souvent des demandes régionales pour de grands investissements, surtout quand les prix montent de façon importante. Cependant, dans certaines industries, les investissements se rentabilisent sur une période très longue. Une volatilité à court terme peut envoyer un bon signal, mais est-ce que ça va s’avérer à long terme ? Ce n’est pas certain. Dans une situation où le financement est plus serré, où il y a une grande volatilité, je pense qu’on va voir un ralentissement le temps que l’incertitude passe», estime M. Morin Chassé. Un avantage Pour l’économiste, le Saguenay–LacSaint-Jean bénéficie malgré tout de certains avantages dans le contexte économique actuel. Notamment, selon les Mensualités moyennes par produit de crédit par Région métropolitaine de recensement (RMR) publié par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), la région compte des prêts hypothécaires moins élevés que dans les grands centres. «Nous sommes même parmi les moins élevés au Canada », assure-t-il. Même s’il y a eu une croissance du prix moyen de l’habitation dans les derniers mois, le prix de l’immobilier demeure plus faible que dans d’autres grandes villes québécoises. «C’est un avantage qui reste important parce que les consommateurs vont peut-être se sentir un peu moins serrés qu’ailleurs au Québec. » Il faut toutefois mettre en balance les paiements moyens plus élevés au niveau des cartes de crédit dans la région. « Je pense que les politiques monétaires vont affecter le marché de l’habitation. Nous n’aurons probablement pas la croissance que nous aurions eue autrement », nuance Rémi Morin Chassé. Autre point à ne pas négliger, le tissu économique régional s’est transformé au cours des dernières années et dépend un peu moins du secteur de la fabrication. Selon les données présentées par l’économiste, le PIB du secteur des services est devenu depuis une dizaine d’années assez important. L’augmentation du PIB du secteur des services était de près de 35 %, alors que celle de la production de bien tournait autour de 15 % seulement. «Ce que ça fait, c’est que nous continuons d’être affectés en partie par ce qui se passe du côté industriel, mais le secteur des services suit un cycle différent. Ça compense un peu », conclut M. Morin Chassé. Selon l’économiste Rémi Morin Chassé L’année 2023 sera une période transitoire Rémi Morin Chassé, professeur d’économie à l’Université du Québec à Montréal. (Photo : Courtoisie) PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Communiquez avec nous sans tarder au :

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J AN V I E R 2 0 2 3 | Pa g e 5 SAGUENAY – La ministre des Affaires municipales, ministre responsable de la région et députée de Chicoutimi à l’Assemblée nationale, Andrée Laforest, entrevoit 2023 avec confiance et optimisme après une année 2022 qu’elle juge, dans le cadre de son mandat, très satisfaisante tant sur le plan économique que social. Au chapitre des grandes réalisations, l’ouverture d’une partie du tronçon de l’autoroute 70 en direction de La Baie est pour elle une source de fierté : « L’attention de mon gouvernement se porte à présent du côté de la portion devant relier le secteur d’Alma au reste de la région. D’autre part, le lancement du projet d’agrandissement du Bloc opératoire de l’Hôpital de Chicoutimi (près de 112 millions $), la création de l’Observatoire de la forêt boréale à l’UQAC et l’ouverture des appels d’offres en vue de la conversion de l’ancienne prison de Chicoutimi en Centre pour personnes itinérantes (plus de 16 millions $), sont aussi à placer dans la colonne des réussites. » La protection du caribou forestier Pour la ministre, le bilan socio-économique de 2022 est garant de ce qui attend le Saguenay–Lac-Saint-Jean en 2023 : « Les défis sont là ; au premier rang figure le Plan de protection du caribou forestier. Je le répète : le milieu sera consulté, en particulier les communautés directement touchées comme celle de Mashteuiatsh. » Andrée Laforest confirme d’ailleurs que le ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, et sa collègue des Ressources naturelles et de la Forêt, Maïté Blanchette Vézina, sont attendus prochainement dans la région dans le cadre de cette consultation très attendue. En ce qui concerne l’aide aux municipalités rurales du Québec menacées par la dévitalisation, la ministre mentionne que son gouvernement mettra en application, en 2023, son programme d’aide doté d’un montant de 470 millions $. Tel qu’annoncé lors de la dernière campagne électorale, cet argent servira à financer des « petits projets » reliés, par exemple, à la mise à niveau de dépanneurs, de stations-service et de quincailleries. Aluminium et économie 4.0 Selon la ministre, le début de la construction au mois de mai à Alma de l’usine de billettes de Rio Tinto, un projet de 240 millions $, est une autre bonne nouvelle pour la région, et ce, même si une ombre plane toujours sur l’avenir de l’Usine Vaudreuil dont la fermeture est toujours prévue pour 2025. « L’écosystème de l’aluminium fonctionne bien au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Qu’il suffise de penser à Elysis, à la recherche reliée à la robotisation, aux PME spécialisées dans la 2 e et la 3 e transformation. Depuis les quatre dernières années, on parle d’investissements d’un milliard de dollars dans le secteur régional de l’aluminium. » L’économie 4.0 figure dans les priorités de 2023 d’Andrée Laforest. « Les 10 millions $ que mon gouvernement a accordés à Saguenay pour la décontamination de terrains dans le centre-ville de Chicoutimi en vue de la création du Quartier numérique ont donné de très bons résultats en 2022 et les prochains mois s’annoncent tout aussi prometteurs. » Industrie touristique S’il y a encore une bonne nouvelle à mettre en évidence, toujours selon Andrée Laforest, c’est bien celle démontrant que l’industrie touristique régionale a tiré profit de la pandémie. Le milieu hôtelier passe à travers la crise en gardant le cap et ça lui réussit. « Je vais annoncer au début du mois de février le versement d’une subvention de 4 millions $ à l’Hôtel Chicoutimi pour un projet répondant aux exigences de l’enveloppe de neuf millions $ dont dispose le Saguenay– Lac-Saint-Jean en 2023 dans le secteur de l’offre touristique. » Enfin, pour ce qui est des croisières internationales, Andrée Laforest pense que les paquebots pourraient nous visiter à longueur d’année. « Je vais en souffler deux mots à Promotion Saguenay. » Main-d’œuvre et immigration Concernant la crise de main-d’œuvre, Andrée Laforest estime que l’immigration peut contribuer à l’amoindrir : «Nous devons faire en sorte que les travailleurs et les étudiants étrangers qui choisissent le Saguenay–Lac-Saint-Jean trouvent rapidement un lieu où se loger adéquatement. J’entends poursuivre en 2023 les discussions fructueuses que j’ai à ce sujet avec, entre autres organismes, l’Office municipal d’habitation (OMH) de Saguenay. » Andrée Laforest envisage 2023 avec confiance La ministre des Affaires municipales et ministre responsable de la région, Andrée Laforest. (Photo : Courtoisie) PERSPECTIVES 2023 par Carol Néron Collaborateur cneron@informaffaires.com Pour tous vos besoins en sécurité contactez notre représentant industriel Mario Boivin Courriel : mario.boivin@vlcr.ca Cell. : 418 591-3848 Bur. : 418 543-2735 9 SUCCURSALES pour mieux vous servir au Saguenay–Lac-Saint-Jean BOUTIQUE EN LIGNE : WWW.VLCR.CA PROCHAINE ENCHÈRE 7 ET 8 FÉVRIER, INSCRIVEZ-VOUS ET MISEZ EN LIGNE SUR WWW.ENCANROY.CA I n s p e c t i o n s u r p l a c e a u 1 4 6 2 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , C h i c o u t i m i

Pa g e 6 | J AN V I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Les enjeux de maind’œuvre seront toujours à l’avantplan pour les entreprises régionales, si l’on en croit les représentantes des différentes Chambres de commerce et d’industrie du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Chambre de commerce et d’industrie Lac-Saint-Jean-Est La rareté de main-d’œuvre est une préoccupation importante des gens d’affaires membres de la Chambre de commerce et d’industrie Lac-SaintJean-Est (CCILSJE). «C’est vraiment quelque chose qu’on entend régulièrement. Nous travaillons à mettre des services en place pour mieux outiller nos entreprises et les mettre en contact. Il peut y avoir du partage d’employés par exemple. Nos organisations innovent beaucoup en matière de ressources humaines», indique la directrice générale, Kathleen Voyer. L’approvisionnement demeure un enjeu qui touche tant les entreprises manufacturières que les commerces de détail. « Les grandes marques diminuent la quantité de leurs produits dans chaque commerce. On parle d’achat local, mais parfois, c’est difficile pour nos commerçants locaux de fournir la population parce qu’ils ne reçoivent pas assez de fournitures. » Le milieu de Lac-Saint-Jean-Est est par ailleurs très dynamique et plusieurs nouvelles entreprises s’y implantent. Ce dynamisme devrait se maintenir en 2023. « Il y a de nouveaux services qui émergent dans certains domaines depuis la pandémie », assure Mme Voyer. Celle-ci s’est d’ailleurs donné comme objectif de mettre en lumière les entreprises locales et de favoriser le réseautage entre les membres de la CCILSJE. Chambre de commerce et d’industrie Saguenay–Le Fjord La pénurie de main-d’œuvre fait également partie des priorités de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay–Le Fjord (CCISF) pour 2023. La présidente-directrice générale de l’organisme, Sandra Rossignol, souligne que le nombre de postes vacants dans la région est passé de 5295 au premier trimestre 2022 à 6410 au 2e trimestre. « Il va absolument falloir investir dans l’automatisation et la numérisation. Ce sera le défi pour nos entreprises », estime-t-elle. La CCISF accorde également une attention particulière à l’inflation qui touche toujours les entreprises régionales aussi bien que les consommateurs. Elle commencera d’ailleurs 2023 avec un événement portant sur le sujet et regroupant six entrepreneurs dans deux panels de discussion. La diversification économique et la transition énergétique constituent également des enjeux d’importance pour la Chambre de commerce. Celle-ci souhaite que les efforts soient concentrés sur les secteurs des minéraux stratégiques, de la filière batterie et du numérique, en combinaison avec les secteurs économiques régionaux traditionnels. Le transport aérien sera aussi à l’avant-plan avec un nouveau comité sectoriel qui se penchera sur la question. «Dans tous ces dossiers, il faut que tous les acteurs du Saguenay– Lac-Saint-Jean travaillent ensemble pour avoir un impact positif. L’avenir passe par l’unité régionale. Faisons de 2023 l’année où notre région sera unie pour son développement économique », conclut Mme Rossignol. Chambre de commerce et d’industrie de Dolbeau-Mistassini Du côté de Dolbeau-Mistassini, l’économie dépend principalement de la foresterie. En 2023, le Plan nature de la Coalition Avenir Québec (CAQ), et la création d’aires protégées figure ainsi parmi les principales préoccupations de la Chambre de commerce et d’industrie de Dolbeau-Mistassini (CCIDM). L’organisme estime que dans la MRC de Maria-Chapdelaine, ce seraient 3 600 emplois qui seraient touchés. « Le gouvernement a l’intention d’appliquer la réglementation au printemps. Ça va être important pour nous de défendre notre milieu pour garder la vitalité, puisque la forêt est notre principale industrie. Nous allons nous impliquer dans les débats et les démarches», indique Valérie Tremblay, coordonnatrice des opérations et du développement. La pénurie de main-d’œuvre fait aussi partie des chantiers de la CCIDM qui travaille sur le sujet en collaboration avec les différents organismes du milieu. Un premier salon de l’emploi dans la MRC verra d’ailleurs le jour en mars. La CCIDM participe aussi à plusieurs projets mis en œuvre pour rendre le territoire plus attractif et dynamiser le centre-ville. «Le but, c’est de faire rayonner la ville. […] On veut attirer les travailleurs, mais surtout les retenir, qu’ils s’enracinent ici », conclut la coordonnatrice. Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Félicien Selon la co-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de SaintFélicien, Claude Potvin-Brodeur, les entreprises de Saint-Félicien s’en sortent bien dans le contexte économique, malgré les difficultés d’approvisionnement qui perdurent. L’écosystème est très dynamique. «Du côté de la pénurie de maind’œuvre, le pouls que j’ai actuellement, c’est que ça va quand même bien. Les entreprises innovent pour fidéliser les employés et offrir des conditions pour les retenir», affirme-t-elle. La Chambre de commerce a d’ailleurs elle-même un projet innovant sur les rails, alors qu’elle proposera à ses membres un service de garde en communauté. Ce projet, développé en partenariat avec la Ville de SaintFélicien, permettra d’offrir au départ six places en garderie pour les entrepreneurs membres de l’organisme ou leurs employés. «Nous souhaitons aider nos entreprises avec le manque de places en services de garde. Nous prévoyons ouvrir en 2023, mais il reste encore plusieurs détails à régler », indique Mme Potvin Brodeur, ajoutant que la demande est déjà au rendez-vous et que les critères d’obtention des places seront précisés dans les prochains mois. La co-présidente assure que les prochaines actions de la Chambre de commerce iront d’ailleurs dans le sens d’offrir des solutions concrètes aux besoins de ses membres. La main-d’œuvre toujours au cœur des préoccupations Kathleen Voyer, directrice générale de la CCILSJE. (Photo : Courtoisie) PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES La PDG de la CCISF, Sandra Rossignol. (Photo : Courtoisie) Valérie Tremblay, coordonnatrice des opérations et du développement de la CCIDM. (Photo : Courtoisie) Claude Potvin-Brodeur, co-présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Félicien. (Photo : Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 RÉDACTION Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Carol Néron COLLABORATEUR cneron@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 550-3795 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. Les propos tenus dans ces textes d’opinions n’engagent que leurs auteurs. Les auteurs des articles ont l’entière responsabilité de leurs textes. La reproduction des articles est interdite sans l’autorisation des auteurs.

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J AN V I E R 2 0 2 3 | Pa g e 7 Quelques bonnes nouvelles ont marqué la fin de 2022, mais, en ce début de 2023, l’incertitude continue de planer sur l’économie du Saguenay – Lac-Saint-Jean et rien n’indique qu’un changement pourrait s’opérer à court terme. Comment pourrait-il en être autrement alors que le spectre d’une récession mondiale pointe à l’horizon? Nos entreprises régionales peinent toujours à recruter du personnel ou à le retenir. L’inflation exerce ses ravages sur les budgets des ménages ici comme ailleurs. La Banque du Canada n’arrête pas de hausser son taux directeur, ce qui pourrait pousser à la faillite un nombre considérable de propriétaires. La population régionale augmente Les récentes statistiques font état d’une augmentation, en 2022, de la population régionale. C’est la deuxième fois de suite que ce phénomène se produit ; il est dû principalement à l’arrivé de Québécois d’autres régions qui ont choisi de venir s’établir chez nous. Voilà une première bonne nouvelle. Notre solde migratoire négatif fait régulièrement la manchette depuis plus de trois décennies. Il semble heureusement sur le point de s’inverser sous l’effet, notamment, d’une accessibilité plus grande de notre coin de pays par la route et de la qualité de vie qu’il offre à ses habitants. Saguenay et Alma, nos deux villes les plus importantes de la région, continuent d’investir dans l’économie 4.0. La première en mettant sur pied un quartier numérique comportant plusieurs avantages et la seconde en encourageant fortement, par diverses mesures incitatives, les PME de ce secteur à s’installer dans le centre-ville. Toujours à Alma, Rio Tinto débutera au début de l’été la construction de son usine de billettes, un projet de 240 millions $. La saison 2023 des grandes croisières au quai de La Baie pourrait bien passer à l’histoire. Promotion Saguenay estime à 80 le nombre de paquebots qui feront relâche dans la baie des Ha ! Ha ! Ce nombre pourrait même augmenter. La ville de Saguenay et Port Saguenay retirent beaucoup d’argent de ces escales annuelles : chaque bateau en visite doit débourser des frais d’amarrage et de caillage substantiels, ainsi que pour chaque passager qu’il transporte. De manière générale, l’industrie touristique du Saguenay– Lac-Saint-Jean, comme celle des autres régions, s’est plutôt bien tirée d’affaire en 2022. Privés de déplacement pendant la période forte de la pandémie, les Québécois ont voulu reprendre le temps perdu et 2023 semble se diriger dans la même direction. Le tourisme autochtone, dont la mission est axée sur la durabilité et la protection de l’environnement, se situe à l’avant-garde de ce mouvement en progression partout sur la planète. C’est un avantage supplémentaire pour la région. La grande menace La «Stratégie de protection du caribou forestier et montagnard » qu’entend appliquer le gouvernement québécois au Saguenay–Lac-SaintJean et sur la Côte-Nord, devrait entrer en vigueur au mois de juin 2023. Québec affirme vouloir consulter le milieu économique et la population en général sur ce sujet. Déjà, les craintes les plus vives se manifestent, car l’industrie forestière, représentée dans la région par Résolu, risque d’être durement touchée par cette politique. L’inquiétude est particulièrement vive au Lac-Saint-Jean où l’économie de plusieurs municipalités dépend presqu’entièrement de l’industrie forestière. Le spectre de licenciements massifs est évoqué, en particulier à Dolbeau-Mistassini, où l’on se souvient encore avec beaucoup de tristesse et d’amertume de la fermeture définitive, en 2009, de l’usine Abitibi-Bowater ; 250 personnes ont perdu leur travail. Tous ont encore présent à l’esprit, également, le drame qu’ont vécu les 600 employés licenciés d’AbitibiConsol, à La Baie, en 2005. Bonnes nouvelles assombries par une menace en 2023 ÉDITORIAL par Carol Néron, collaborateur cneron@informaffaires.com assurance aux , oué de l’ Dév avant Cm-m1b;uvķ ;| o†v |uo†ˆ;u r Dal Lussie r cen Leade ;Ŋ1om 2om 7; ent L cré au 1;ķ r-u mo|u; v;uˆb1 omv Ѵ- l;bѴѴ;†u; =- vi eau de e Pariz e bien an tenair |u ;bѴ t†b =-b| mo -1 v ruo|࣐];u ˆov . ussier uébec, Q ouvrez n Déc ale ren e glob otre offr ouvelée. 1 855 avanta Assur sier.co Lus

Pa g e 8 | J AN V I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I CP Louis Amireault A onné au bureau MNP portant exclusivement au Québec. Son ui permettent ature dans leurs ces de santé, OSBL, ochtones, etc., nous xes de vente sur obiliers commerciaux , CA u MNP d’Alma activité meuble, dits , mais n expert ns de taxes au nt de la acheteur ation et nts. Si alités et L’impact des ta les projets imm , associé fiscalité, burea fiscaliste chevr Amir Depuis plus de 20 ans, Louis eault, e la gestion et la r Alma, assur d’ éalisation de mandats es indir tax sur les ectes, pour l’ensemble de la clientèle expertise pointue et ses connaissances approfondies l et or entr d’accompagner eprises ganisations de toute n tax elativ fiscales r obligations es aux es. Particuliers, entreprises, municipalités, centres de servi établissements d’enseignement, conseils de bande aut sommes tous concernés par les taxes. Contrairement à l’impôt qui est perçu lorsqu’il y a un revenu imposable pour des contribuables, les taxes assujettissent des transactions de biens et de services. Les plus connues sont la TPS et la TVQ, mais il en existe plusieurs autres, par exemple les taxes sur le carburant, l’alcool, le tabac, les assurances, l’hébergement, les services d’appel 911, notamment. Les taxes de vente touchent aussi les transactions immobilières, et dans ce contexte, vendeurs et acheteurs doivent savoir quelles sont leurs obligations et réaliser les bonnes démarches au bon moment. Or, différents cas de figure sont possibles ce qui rend les choses encore plus complexes chaque de l’i exon selon sur le uniqu mmeuble commercial acquis par l’acheteur est consacrée à une érée, il serait requis de payer la TPS et la TVQ sur l’achat de l’im les mêmes principes énoncés ci-avant. Par le fait même, les cré s intrants (CTI et RTI) ne pourront pas être réclamés à cet égard ement pour la part commerciale non exonérée. Les conseils d’u , cas nécessitant une analyse distincte selon les faits précis. Ainsi, lorsque le vendeur détient un immeuble commercial, la vente sera généralement taxable et l’acheteur qui est inscrit en TPS et TVQ aura la responsabilité de remettre celles-ci au fisc. En revanche, si l’acheteur n’est pas inscrit aux taxes de vente, c’est au vendeur de percevoir ces dernières auprès de l’acquéreur, puis de les remettre aux autorités fiscales. Pourquoi un acheteur a-t-il intérêt à s’inscrire? Parce que s’il compte réaliser des activités commerciales, il pourra réclamer des crédits sur intrants lors de sa déclaration et par conséquent récupérer tout ou une partie des taxes. Autrement dit, lorsqu’il effectuera son autocotisation, il demandera du même coup un remboursement des taxes de vente sur intrants, selon la proportion de l’immeuble qui sera utilisée dans le cadre de ses activités commerciales. Rappel important : pour se qualifier au processus d’autocotisation par l’acheteur, l’inscription aux taxes de vente devra s’effectuer suffisamment tôt dans le processus afin que les numéros de taxes de l’acheteur soient valides et actifs au moment de la transaction d’achat d’un immeuble. Il faut savoir toutefois qu’il existe des activités exonérées de taxes, par exemple les services de santé. Par conséquent, si une portion ou la totalité s’avé l’ache Dans impo gouv trans remp le cas l’on n intérê Certa d’app d’usa Souv de ne dans proce trouv les dé es où mènent les affair artout .ca P MNP reront particulièrement utiles pour savoir quelles sont les optio teur et prendre la décision la plus judicieuse. la situation où un acheteur d’un immeuble est un inscrit, il est rtant de ne pas oublier que l’on est responsable de la remise des ernement puisqu’il n’y a pas de déboursés monétaires au mome action. Le paiement des taxes devra s’effectuer au moment où l’ lira sa déclaration de taxes habituelle, en incluant son autocotis échéant, sa demande de remboursement pour crédits sur intra e se conforme pas à cette obligation, on peut encourir des pén ts alors mieux vaut ne pas l’oublier! ins acheteurs de bâtiments commerciaux sont souvent surpris rendre qu’ils devront débourser des taxes de vente, car leurs projets ge de tels immeubles sont souvent autres que dans un cadre commercial. ent, ils ne s’attendent pas à cette dépense supplémentaire et craignent pouvoir y faire face. Mais en étant accompagné par un fiscaliste de MNP ce domaine, on met toutes les chances de son côté pour mener à bien le ssus, obtenir les remboursements auxquels on a droit et le cas échéant, er la meilleure solution si l’on n’a pas effectué son autocotisation dans lais prescrits. Louis Amireault, CPA, associé, taxes indirectes, bureau d’Alma Depuis plus de 20 ans, Louis Amireault, fiscaliste chevronné au bureau MNP d’Alma, assure la gestion et la réalisation de mandats portant exclusivement sur les taxes indirectes. Il explique de quell façon les taxes s’appliquent sur le carburant et quelles sont les possibilités d’obtenir un remboursement sur celles-ci. On croit souvent à tort que toutes les taxes sur le carburant sont basées sur le prix à la pompe. Or, certaines d’entre elles sont plutôt fixes et facturées au litre. Voici les taxes appliquées actuellement au carburant au Québec : • La taxe d’accise fédérale : 10 ts/litre d’essence sans plomb et 4 cents/litre d diés l; • La taxe ur les carburan s du Québec : 19,2 cents/litre d’essence sans plomb et 20,20 cents/litre de mazout non coloré; C r ain s régions dites périphériques (Sagu nay-Lac-Sai t-J an, Abitibi- émisc m ngu , Côte-No d, Bas-S int-Laur nt) bénéficient d’ n aux réduit de 14,55 cents/litre d’essence sans plomb et 16,38 cents/litre de mazout non coloré; • La TPS et la TVQ sont calculées sur le montant total de la vente, incluant la taxe d’accise fédérale et la taxe sur le carburant du Québec. Qui est admissible aux possibilités de remboursement? TPS et TVQ Les entreprises inscrites au registre de la TPS-TVQ ont la possibilité de récupérer les taxes à titre de crédits de taxes sur les intrants, lorsqu’elles réalisent des activités commerciales taxables. Taxe sur les carburants du Québec Il existe différents programmes visant le remboursement de cette taxe, mais nous nous concentrerons ici sur les deux principaux : 1er volet Les entreprises reliées à certains secteurs économiques peuvent se qualifier pour un remboursement de la taxe sur les carburants du Québec. Il s’agit de celles utilisant des véhicules automobiles mmatriculés pour usage exclu if sur un terrain ou ch min privé dans le do ai e des opérations minières, forestières et agricoles. Attention : il exist des cri ères bien précis pour savoir ce qui co stitue ou pas une opération minière, forestière ou agricole. Par exemple, une scierie ne fait pas partie des opérations forestières à des fins de remboursement de taxe sur les carburants. Est concerné habituellement ce qui touche la coupe en forêt et les travaux reliés à l’aménagement de chemins forestiers. 2e volet Certains véhicules propulsifs sont dotés d’équipements auxiliaires, c’està-dire qu’ils possèdent un seul réservoir de carburant alimentant à la fois le moteur et un équipement auxiliaire, une pelle mécanique par exemple. Lorsque celle-ci se déplace sur un terrain, le carburant consommé n’est pas admissible au remboursement de taxes. En revanche, quand la pelle mécanique réalise des travaux en activant la pelle, notamment en creusant, il sera possible de réclamer le remboursement de taxes sur le carburant utilisé à cette fin. Comment effectuer le calcul? Le gouvernement du Québec a fixé des taux de remboursement applicables aux différentes de véhicules admissibles, qui varient de 20 à 70 %. Dans notre exemple, la pelle mécanique est admissible à un remboursement de taxes équivalent à 70 % de sa consommation. Imaginons que 22 500 litres de carburant aient été consommés sur 12 mois, la taxe sur le carburant du Québec s’élèverait alors à 3 685,50 $ (taux réduit de 16,38 cents/litre de mazout non coloré). Le remboursement admissible pour cet équipement étant de 70 %, l’entreprise pourrait réclamer un montant de 2 579,85 $. Il faut donc analyser l’ensemble de la machinerie afin de déterminer laquelle comp rte un certain potentiel. Quel s sont les étapes pour obtenir un emboursement? L’entreprise qui veu réclamer un remboursement doit tenir ri oureusement registre de la consom ation litr s pour chacun de ses véhicules. Fou nir la documentation adéquate est la conditi n sine qua non pour obt nir un r mbourseme t. Ainsi, on doit utiliser des formulaires spécifiques, documenter la conso mation de carburant de chaque équipement en vérifiant préalablement que celui-ci est admissible. Il fa dra également fournir toutes les factures (documents originaux). L’entreprise doit habituellem nt ffectuer la réclamation une fois par an. La ériode sur l quelle le r mboursement est demandé ne peut excéder 12 mois, et on dispose nsuite de trois mois pour époser la demande. Le proces us de demande de remboursement de la taxe sur les carburants est complexe, et il n’est pas rare que certaines entreprises se soient vu opposer un refus. Pour vous assurer de présenter un dossier bien documenté afin de aximiser vos chances afin d’obtenir votre remboursement, n’hésitez pas à faire appel à notre équipe de taxes indirectes. COMPRENDRE LES TAXES SUR LE CARBURANT

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J AN V I E R 2 0 2 3 | Pa g e 9 É une fo dé autoch cono rce à i one: t mie cou i i l triel indus • Essor t par és e pportunit • O vr r ne ts tenaria tr mo t pa ture e • Cu Avec moi, vous entrerez dans une relation de confiance axée sur la sincérité et la simplicité. Mes interventions sont orientées vers des solutions pratiques et ce, dans un climat de plaisir. Spécialiste en développement organisationnel 8187, rue Joseph-Brosseau, Québec 418 590-9360 pierrecantin.org

Pa g e 1 0 | J AN V I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I MASHTEUIATSH – Le développement du secteur tertiaire à Mashteuiatsh fait partie des priorités de la Société de développement économique Ilnu (SDEI). Celui-ci affiche actuellement un recul par rapport à d’autres domaines économiques, ce qui entraîne la fuite de capitaux à l’extérieur de la communauté. La directrice générale de la SDEI, Caroline Bouchard, révèle que les organismes et entreprises, les données évaluent la proportion de dépenses locales à 10 %, contre 90 % à l’extérieur de Mashteuiatsh. Cela représentait, en 2019, une fuite de capitaux de l’ordre de 17,9 M$. «C’est énorme. Tout ce qui est fournisseur pour les entreprises, nous n’en avons pas. […] Quand une compagnie obtient un contrat, elle veut toujours assurer le plus de retombées locales, mais si nous n’avons pas de quincaillerie ou de station d’essence, par exemple, ce sera plus difficile d’acheter ici », indique-t-elle. Madame Bouchard estime qu’il y a des fuites de capitaux semblables chez les ménages résidant dans la communauté. Elle souhaiterait voir des entreprises s’installer pour combler ces besoins, notamment dans le nouveau parc industriel. « Nous n’avons plus de restaurants, d’hébergement. Il y a vraiment un marché à regarder dans le secteur tertiaire pour la vente de produits et services », a-t-elle souligné. Projet touristique La SDEI, qui constitue un guichet unique pour l’accompagnement des entrepreneurs autochtones, collabore avec Pekuakamiulnuatsh Takuhikan sur un projet d’hébergement. « Nous avons un bel achalandage du point de vue touristique, mais les gens ne sont que de passage. Il nous faut un point d’ancrage, de l’hébergement », affirme la directrice générale. Une fois cet établissement implanté, cela permettrait d’intégrer de nouvelles entreprises autour et de stimuler l’économie touristique de la communauté. « C’est beaucoup plus intéressant pour un promoteur de développer un projet s’il y a une offre d’hébergement attrayante sur place. » Incubateur Parmi les autres projets sur lesquels travaille la SDEI, celui de créer un incubateur revêt également une grande importance. «Nous voulons lancer un incubateur pour les entreprises autochtones. Il y a vraiment un besoin dans la communauté. Nous pourrions ainsi aider nos entreLe secteur tertiaire dans les priorités de la SDEI Fuite de capitaux de l’ordre de 17,9 M$ Notre équipe de rédaction est fière de vous présenter notre thématique «Économie autochtone : une force à découvrir ». Inspirée par notre cahier publié en janvier 2021, en partenariat avec la Société de développement économique Ilnu (SDEI) de Mashteuiatsh, nous désirons vous présenter des sujets en lien avec le développement de l’entrepreneuriat au sein des Premières Nations et les retombées économiques de ces entreprises pour notre région et au-delà. Enfin, vous découvrirez notamment dans ces pages certaines initiatives mises en place pour favoriser l’essor économique des entreprises autochtones, en plus d’encourager les partenariats avec les entreprises allochtones. Bonne lecture La Rédaction par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Le développement du numérique est également un enjeu d’importance pour la SDEI. (Photo: Shutterstock) 1005, boul. Laure, bureau 110, Uashat (Québec) https://www.cdem.ca/ Tél. : 418 968-1246 Depuis 1988 nous offrons des produits de financement sous forme de prêt et de contribution non remboursable pour le démarrage, l’acquisition ou l’expansion des entreprises innues du Québec.

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J AN V I E R 2 0 2 3 | Pa g e 1 1 preneurs à démarrer en leur offrant un accompagnement plus poussé. Ce serait la suite logique de nos camps entrepreneuriaux », souligne Caroline Bouchard. Ce projet nécessiterait toutefois l’agrandissement du bâtiment existant. La SDEI évalue actuellement la faisabilité de cette idée, puisque la façon dont l’infrastructure est conçue rendrait l’opération complexe. Répertoire Web En 2023, l’équipe de la SDEI travaillera aussi en collaboration avec celle de la Commission de développement économique des Premières Nations du Québec et du Labrador (CDEPNQL) sur l’élaboration d’un répertoire Web. Celui-ci aurait pour but de favoriser le maillage entre les entreprises autochtones et allochtones. «Nous aimerions créer une application qui permettrait aux entreprises de s’inscrire et de manifester leur intérêt pour des partenariats. Il y aurait un engagement à prendre parce qu’il faut que ce soit gagnant-gagnant et il doit connaître la réalité de l’autre. Ensuite, le répertoire mettrait en lien des organisations qui sont susceptibles de développer des partenariats », explique la directrice générale. Numérique Mentionnons que le développement du numérique est également un enjeu d’importance pour la SDEI. Dans ce domaine, la directrice générale note un manque d’accès au financement pour des entrepreneurs de la communauté qui aimeraient lancer un projet dans ce domaine. « Il y a du financement qui existe lorsque l’entrepreneur a aussi besoin de matériel, mais pas s’il a seulement besoin d’un site Web. Par exemple, une personne qui souhaite développer une entreprise offrant des conférences, ce sera plus difficile pour elle de trouver des fonds. C’est une lacune. » Par ailleurs, en ce qui a trait à la période transitoire entre le prédémarrage et le démarrage d’une entreprise, les résidants de Mashteuiatsh sont désavantagés. « Il y a des programmes qui existent pour soutenir l’entrepreneur entre la finalisation du plan d’affaires et l’obtention du financement et le lancement du projet, mais seulement s’il n’est pas dans la communauté. Cela fait en sorte que, parfois, nous les perdons parce qu’ils retournent vers un emploi salarié », précise Caroline Bouchard qui désire que cette iniquité soit corrigée. Caroline Bouchard, directrice générale de la SDEI. (Photo : Courtoisie) Ensemble, nous sommes plus forts. Chez Résolu, nous accordons une grande importance aux liens que nous avons tissés avec près de 40 communautés et organisations autochtones. Ces partenariats démontrent que lorsque nous travaillons ensemble, nous prospérons ensemble.

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