Journal Juillet 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J U I L L E T 2 0 1 9 | P a g e 5 SAGUENAY – Native de La Baie et responsable des communications au Musée du Fjord depuis 11 ans, Lily Gilot est devenue en avril dernier la première femme à occuper la présidence de Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean (TSLSJ) créé en 1977. « J’avoue que j’étais prédestinée à travailler dans le monde du tourisme. J’ai étudié à Montréal à l’Institut du Tourisme et d’Hôtellerie du Québec en gestion touristique et je suis revenue dans la région, car je n’en pouvais plus du béton… En travaillant dans les parcs nationaux du Saguenay et des Monts-Valin, mon emploi saisonnier m’a permis d’aller voir ce qui se passait ailleurs et de bien m’ancrer dans le domaine touristique », raconte M me Gilot. Administratrice à Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis quatre ans, la nouvelle présidente a d’abord été réélue par acclamation par les membres avant d’être nommée sans opposition à la prési- dence par le conseil d’administration qui détermine les postes de l’exécutif. Une étape naturelle « Éric Larouche avait annoncé depuis quelque temps qu’il allait quitter la présidence après presque 10 à la barre de l’organisation. Nous en avons discuté à savoir si des gens étaient intéressés à prendre la relève, et ça s’est fait naturellement. J’ai envie de relever ce défi, qui en est un de communication en grande partie, domaine où je suis confortable. De plus, c’est extrêmement motivant de travailler avec l’équipe qui est en place. J’ai pu constater le fonction- nement à l’interne, les projets et la santé de l’industrie au niveau régional pendant les quatre dernières années », précise M me Gilot. La présidente affirme qu’elle veut poursuivre le travail déjà accompli et s’assurer de toujours réussir à unir, à unifier les sous-régions du Saguenay et du Lac-Saint-Jean. « Elles sont physiquement différentes et elles ont des attraits différents. Toutefois, nous sommes tellement isolés des autres régions que nous n’avons pas le choix de travailler ensemble, c’est viscéral. On ne peut se permettre d’être en vase clos. Tous les acteurs doivent travailler dans la même direction. Je pense notamment aux associations touristiques sectorielles et aux MRC. » Année charnière pour l’industrie Lily Gilot se laisse un premier mandat pour avoir le temps de prendre le pouls de ses membres et pour renouveler les ententes de partena- riat d’affaires, notamment avec le ministère du Tourisme. « C’est une année de transition. J’arrive dans un contexte ou la ministre du Tourisme du Québec est en train de développer la stratégie de croissance de l’industrie touristique et ça va déterminer comment on peut s’insérer là-dedans. La stratégie sera dévoilée au printemps 2020. Nous sommes aussi en élections fédérales et nous confirmerons les annonces prévues dans le domaine touristique quand nous saurons noir sur blanc quels seront les engagements réels des paliers gouvernementaux. Entre-temps, il faut s’assurer que tous nos partenaires sont encore derrière nous. L’industrie touristique dans la région, c’est 294 M$ de dépenses, 252 M$ en retombées économiques et 4 000 emplois. Les retombées ne concernent que les visiteurs de l’extérieur, soit d’une distance de 40 km avec une nuit d’hébergement. Ça veut dire, par exemple, que les citoyens de Saint-Félicien qui vont au Zoo, leurs dépenses ne sont pas comptabilisées », de dire Lily Gilot. En bref : • La région reçoit 1,5 visiteurs par année et 85 % de ceux-ci proviennent du Québec; • Le taux d’occupation de l’héberge- ment frôle le 100 % en période estivale; • 2018 fut une année record avec un taux d’occupation annuelle de 59,7 %; • 1/3 de la clientèle de l’extérieur vient visiter des parents ou amis; • Le défi de TSLSJ est de faire augmenter les dépenses des visiteurs de 50 $ par jour à plus de 100 $. Lily Gilot était prédestinée au milieu touristique TOURISME par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com

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