Journal Juillet 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J U I L L E T 2 0 1 9 | P a g e 9 SAGUENAY – Même si le revenu net des producteurs agricoles au Québec a diminué de plus de la moitié, passant de 1,2 milliard de dollars à un peu plus de 500 M$ et que les dernières années se sont avérées difficiles, Mario Théberge, le président de la Fédération de l’UPA du Saguenay-Lac-Saint-Jean demeure confiant et entrevoit même un avenir des plus positifs. D’ici là, il prône la patience aux producteurs de la région. « Il est démontré qu’en 2050, il y aura 10 milliards de gens sur la terre et on ne pourra pas tous les nourrir. Il faudrait que les rendements augmen- tent de 60 à 70 % et c’est impossible. C’est pourquoi les intérêts étrangers, qui voient venir ce qui s’en vient, s’intéressent à nos terres. Je le répète encore. Tantôt nos biens vont avoir une valeur importante. Notre handicap, comme le climat et notre positionnement, va servir d’opportunité. Le plus bel exemple ? Le canola. Ça a été développé par nos chercheurs à la ferme de recherche d’Agriculture et Agroalimentaire à Normandin. C’est une plante qui vient de l’Ouest, qui aime le climat frais et humide, comme ici. Il ne peut en avoir au sud comme à Saint-Hyacinthe et en Montérégie en raison de leur climat trop chaud et trop sec. On peut se diversifier par notre climat en développant des cul- tures qui vont prendre de la valeur par leur rareté », raconte M. Théberge. N’empêche qu’entre-temps, la situa- tion n’est pas toujours facile. En effet, en raison de la température fraîche du printemps, il a fallu retarder les foins. Au lieu de trois coupes cet été, on n’en fera que deux. « On la prend où, la production de la troisième coupe? Surtout qu’avec la séche- resse de l’été dernier, nos inventaires sont épuisés ou presque », ajoute le président. Toujours selon M. Théberge, les producteurs de la région doivent trou- ver une spécification à leurs produits. Il cite en exemple Nutrinor et son lait nordique biologique. « Ils sont allés sur les marchés de Natrel et Agropur et ça dépasse leurs espérances. Tout cela parce que c’est un lait différen- cié, produit en région nordique avec des normes différentes. Les consom- mateurs sont de plus en plus friands de cela. » En tête pour le lait biologique Avec l’innovation, l’éducation au Collège d’Alma avec son programme de formation des technologies agrico- les, Agrinova, un laboratoire de recherche et d’innovations, le Créneau Agro-Boréal et la Table agroalimentaire du Saguenay-Lac- Saint-Jean, les aliments sont là pour la bonne recette, selon Mario Théberge. « Notre régie biologique est un cré- neau à développer. On est la région où il y a le plus de producteurs de lait biologique au Québec et ce n’est pas rien. Ça veut dire qu’on a une longueur d’avance. La nouvelle géné- ration ne mange pas n’importe quoi et se tourne de plus en plus vers les pro- duits bios. Il est vrai qu’il y a un prix ajouté à cette valeur ajoutée, mais l’offre a de la misère à suffire à la demande sur les produits bios. Je pense qu’on peut miser là-dessus », de laisser tomber le président régional de l’UPA. Inf. : upasaglac.ca/ Mario Théberge demeure très positif Le président régional de l’UPA, Mario Théberge. (Photo : Dominique Savard) Président de l’UPA au Saguenay-Lac-Saint-Jean par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com Selon Mario Théberge, en raison de la froide température au printemps, il y aura deux coupes de foin au lieu de trois cet été. (Photo : Pixabay) Venez découvrir la route que votre miel parcourt de la miellerie à votre assiette! LA VISITE DE L’ÉCONOMUSÉE DE L'APICULTEUR, L’ACTIVITÉ FAMILIALE PAR EXCELLENCE, TOUT L'ÉTÉ À ALMA AU LAC-SAINT-JEAN.

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