Pa g e 2 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – SoluRef est une jeune pousse dans le secteur de la climatisation. Opérant à la fois auprès d’une clientèle résidentielle et commerciale, l’équipe à la direction composée de Nicolas Tiberio, Marc-André Bergeron et Mikel Maltais doivent gérer une demande exponentielle. «Nous devons régulièrement refuser des contrats. Nous préférons nous imposer des limites afin de préserver la qualité de nos services. Dans le secteur industriel et commercial, tout repose sur le bouche-à-oreille. Ce sont nos bons services rendus chez nos premiers clients qui ont propulsé SoluRef. Toutefois, c’est un couteau à double tranchant, si nous commettons des erreurs parce que nous sommes trop débordés, notre image sera ternie et le téléphone ne sonnera plus », explique Nicolas Tiberio. L’entrepreneur précise que les stratégies de communication marketing sont peu développées chez SoluRef. «Nous faisons quelques publications Facebook pour notre clientèle résidentielle, mais les gens dans le secteur industriel sont plus méfiants. Les systèmes de climatisation et de ventilation sont complexes et les gestionnaires d’entreprises sont soucieux d’embaucher du monde compétent sur ces projets. D’ailleurs, tous nos clients provenant de ce milieu ont été acquis par un réseau de contacts. » Bâtir une réputation En 2019, lorsque M.Tiberio et son partenaire d’affaires Marc-André Bergeron ont démarré leur entreprise, ils ont pu compter sur leur réputation. «Nos premiers locaux à Chicoutimi nous ont été prêtés par un ancien client de Marc-André. Ce dernier cumule 20 ans d’expérience en réfrigération et son réseau de contacts nous a été très utile. De mon côté, lors des stages de ma formation en réfrigération, j’ai travaillé à la Fromagerie Boivin. Ceux-ci nous ont donc fait confiance quand nous nous sommes lancés en affaires », explique Nicolas Tiberio. L’équipe confie que c’est l’optimisation du système de filtration de la fromagerie qui leur a permis de se faire un nom dans l’industrie. « En changeant la stratégie de filtration pour un des secteurs de leur usine, nous avons fait chuter leurs frais d’exploitation de 25 000$ par année à 4000$. Ce genre de projet nous a placés dans les bonnes grâces de l’entreprise, mais nous a également permis de développer une solide expertise sur laquelle nous nous appuyons encore aujourd’hui », commentent les trois copropriétaires. Choisir sa clientèle La demande est très forte dans le domaine de la réfrigération, entre autres, parce que les frigoristes sont rares. Pour les gestionnaires de SoluRef, cette réalité présente des opportunités, mais également des défis. « Puisque nous sommes en démarrage, nous ne faisons que des projets de 100 000$ et moins. Dans le milieu, les ententes fonctionnent par débourser et nous n’avons pas encore le fonds de roulement pour travailler à la fois sur de gros chantiers et sur nos clients réguliers. Nous pensons qu’il est préférable de moduler sa croissance une bouchée à la fois et de ne pas précipiter les choses. » D’ailleurs, l’équipe est souvent victime de son succès puisqu’il arrive régulièrement qu’après un simple projet d’installation, le client désire leur confier la maintenance de ses équipements sur une période prolongée. « L’objectif pour les prochains mois c’est de se stabiliser. Définir ce qu’on peut faire avec les ressources que nous avons. Il est préférable de choisir une clientèle comme des gestionnaires de parc immobilier. Ceux-ci nous garantissent de l’ouvrage et des revenus dans le temps. Toutefois, ça peut devenir problématique. En effet, dans le secteur de la climatisation, l’été est une période de pointe. La charge de travail arrive donc par vague. Plusieurs entreprises doivent respecter des normes de température réglementées par la CNESST, ils ne peuvent donc pas attendre quand un bris survient dans leur équipement. Choisir un client ne repose donc pas simplement sur la valeur du contrat, mais aussi sur la charge de travail qu’aura celui-ci cumulé avec nos autres ententes », concluent les trois copropriétaires. SoluRef Démarrer sur les chapeaux de roues Les copropriétaires de SoluRef : Nicolas Tiberio, Marc-André Bergeron et Mikel Maltais. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) ENTREPRENEURIAT parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com B.V à la Une : Les trois copropriétaires de SoluRef devant leur bâtiment. Nicolas Tiberio, Marc-André Bergeron et Mikel Maltais. (Photo : Montage)
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