I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 2 | Pa g e 2 3 varroa», se désole le président de l’AADQ. Le varroa est un acarien qui parasite les ruches et qui est mortel pour les abeilles. « Au printemps, nous avons eu l’effroyable surprise de découvrir des cheptels entièrement décimés. À l’AADQ, on observe des pertes de l’ordre de 60 % des colonies de pollinisatrices dues au varroa. C’est ce qui a poussé les producteurs de miel à interpeler le gouvernement pour une aide d’urgence de 12 M$. » Du côté de Bleuet Royal, un important producteur basé au Lac-Saint-Jean, la saison 2022 s’annonce incertaine. «Au printemps, il a été plus difficile qu’à la normale de se trouver des ruches pour nos champs et les colonies ne semblaient pas aussi vigoureuses que les années précédentes. Pour le moment, nos plants sont en feuille et il est impossible de voir sur l’ensemble de notre récolte où nous en sommes. C’est au mois d’août que nous saurons si le travail de pollinisation s’est bien fait ou non. Nous demeurons confiants, mais un doute subsiste », explique David Plourde, copropriétaire de Bleuet royal. Des demandes restées sans réponse Le 21 juin, André Lamontagne, le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), annonçait son plan de protection des pollinisateurs dans le cadre du Plan d’agriculture durable 2020-2030. Il s’agit d’intervention qui pourrait totaliser 3 000 000 $ d’ici 2025 dans l’objectif, entre autres, d’améliorer les habitats des pollinisateurs. «À l’ADDQ, nous accueillons favorablement toutes actions prises par l’État pour protéger les abeilles. Toutefois, le printemps a été pénible pour notre industrie. Les pertes causées par le varroa, les pluies abondantes et les températures froides ont mis à mal nos ruches. Nous avions fait une demande de 12 M$, des demandes de prêts et une aide de trois millions de dollars pour rembourser notre Fonds d’assurance récolte qui est déficitaire de six millions de dollars. La dernière annonce du MAPAQ ne répond pas à nos besoins. De plus, nous avions travaillé cet hiver sur un plan d’action concertée qui consiste à augmenter notre autosuffisance en matière de reines afin d’en importer moins. C’était un programme pour lequel le MAPAQ nous avait aidés et pour lequel on nous avait indiqué une aide financière. Pourtant, rien n’a été fait encore », conclut Raphaël Vacher. Sur cette photo, on observe des varroas sur le corps d’une abeille. Ces acariens ont décimé près de 60% des colonies de pollinisateurs au Québec. (Photo : ShutterStock) David Plourde et Johnny Plourde, copropriétaires de Bleuet Royal. (Photo : Archives) La Coopérative de travailleurs des Serres Belle-de-Jour voit grand! Un nouveau complexe à la fine pointe de la technologie incluant des ampoules « DEL » et des toiles thermales, leur permettrontmaintenant de produire des concombres anglais, des poivrons et des tomates à l’année. Ce projet fera en sorte d’aider à l’autonomie alimentaire de la région en toutes saisons. Il est d’ailleurs possible de visiter l’espace boutique des serres afin de vous procurer leur vaste gamme de plantes d’intérieur, leurs savoureux légumes ainsi que ceux de d’autres producteurs de la région. 1028, Rang 3 à St-Nazai re I 418 662-7619 I www. serrebj .qc .ca
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