Pa g e 6 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I ROBERVAL – Le Cercle économique régional des Premières Nations (CERPN), qui s’est tenu à Roberval les 15 et 16 juin, a constitué une grande fête de l’entrepreneuriat ilnu. Outre la découverte du grand potentiel de l’économie de Mashteuiatsh, les 260 participants ont pu prendre la mesure de l’importance des partenariats entre autochtones et allochtones. Organisé par la Société de développement économique Ilnu (SDEI) et coanimé de main de maître par le journaliste et auteur autochtone Michel Jean, le CERPN constituait le premier événement régionalisé résultant du Grand cercle économique des Peuples autochtones du Québec (GCEPAQ) tenu à Montréal l’automne dernier. Deux chefs à la barre L’événement a été lancé conjointement par le chef du conseil de bande de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, et Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations QuébecLabrador. Le premier a souligné que « le territoire économique de [sa] nation devrait s’étendre bien au-delà des 15 kilomètres carrés de sa communauté, mais couvrir l’ensemble du Nitassinan ». Le second a renchéri qu’il « faut permettre aux autochtones d’avoir des ambitions ». Des ateliers pragmatiques En alternance avec des périodes de réseautage libre, les participants au CERPN ont pu entendre de nombreux experts et intervenants échanger sur quatre grands thèmes de l’économie autochtone. Les outils de financement, les enjeux d’établissement de partenariats entre les Premières Nations et les allochtones ainsi que l’importance des Ententes sur les répercussions et avantages (ERA) ont notamment été discutés par quelque 17 panélistes des deux nations (voir autre texte). Un des ateliers qui a particulièrement retenu l’attention des participants concernait l’affirmation et les droits autochtones. Après une mise en situation du chef Ghislain Picard, les quatre intervenants de ce panel ont convenu qu’il s’agissait d’enjeux historiques et infiniment complexes, largement méconnus de la communauté allochtone. Ils sont par ailleurs tombés d’accord sur le fait que la signature d’éventuels traités (comme la Convention de la Baie-James) entre les deux communautés était gage de meilleures relations entre elles, mais recelait aussi un potentiel de développement économique majeur. Tourisme et authenticité La deuxième journée du CERPN s’est amorcée avec un panel sur le tourisme autochtone et son développement. À la suite de l’introduction du chef Gilbert Dominique, sept intervenants ont été appelés à exposer leurs points de vue sur cette industrie. Mentionnons que cet atelier a suscité de nombreuses interactions entre les panélistes et les participants, générant plusieurs suggestions. Selon Patrick Courtois, conseiller, Takuhikaniss, Katakuhimatsheta Mashteuiatsh, « pour que les touristes prolongent leur séjour dans la communauté, qui est relativement éloigné des circuits touristiques, il faudra développer un service d’hébergement hôtelier ». Les intervenants se sont entendus sur un fait inéluctable : la recherche d’authenticité est un élément fondamental pour les touristes qui visitent les sites autochtones, donc il faut miser largement sur cette valeur. Deux autres ateliers ont été présentés au cours de la dernière étape de ce colloque, soit la formation des individus et l’innovation. Des spécialistes de la main-d’œuvre autochtone ont donné le ton pour souligner l’importance d’adapter le système d’éducation aux enjeux sociaux des Premières Nations. Le dernier atelier a permis de prendre la pleine mesure du potentiel de création de richesse des deux Centres collégiaux de transfert de technologie exploités en lien avec la communauté de Mashteuiatsh. Cercle économique régional des Premières Nations À la découverte de l’économie innue PREMIÈRES NATIONS Collaboration spéciale Guy Bouchard Conseil Stratégie Concertation POINT 1 5H-1H, SAGUENAY FINAL RINTEMPS 2022, PART, A25-54, A12+, CKYK -D , L
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