Journal Juin 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J U I N 2 0 1 9 | P a g e 3 7 démonstrations de la relève sont pré- vues à 11 h, suivies du Spectacle de 11 h 30 à 16 h. En plus des F-35 DEMO et le CF-188 DEMO, les spec- tateurs pourront s’en mettre plein la vue avec, notamment, les Snowbirds, les Skyhawks, le Sky Dancer, etc. Pour éviter les longues files sur les routes, les gens sont invités à utiliser les navettes « gratuites » qui seront en continu de 7 h 15 à 17 h 15. Elles partiront ou retourneront à l’Entrepôt Gagnon Frères à Jonquière (ancien Walmart), au centre Georges-Vézina et au Théâtre du Palais municipal. Inf. : saibagotville.com/fr/accueil LE SAIB EN CHIFFRES 1953 : 1 re édition du Spectacle aérien 2013 : 1 re édition du Spectacle aérien avec accès gratuit 132 000 : Nombre de visiteurs en 2017 1 800 : Nombre de bénévoles militaires 1 315 : Nombre de nuitées réservées dans les hôtels 400 : Nombre de chambres réservées par l’organisation 22 000 : Nombre d’utilisateurs des navettes en 2017 1 800 000 : Budget ($) de l’édition 2019 560 : Nombre de VR stationnés sur le site 27 : Nombre de foodtrucks Michel Aubin est le directeur général adjointe du SAIB 2019. (Photo : Dominique Savard) LA COMPAGNIE : UNE STRUCTURE THÉÂTRALE MÉCONNUE DU MILIEU DES AFFAIRES Dans l’imaginaire collectif, la troupe de théâtre se pare d’une aura particulière où s’entremêlent union et collégialité… frisant parfois le libertinage et la commune! Une émulation entre artistes qui se reconnaissent et s’assemblent! Tous pour un et un pour tous… Mais loin s’en faut. Parce que si la troupe – que l’on retrouve plus volontiers dans le milieu amateur – réunit bel et bien « un ensemble de praticiens de l’art scénique […] travaillant ensemble dans la durée » , cette structure n’est pas particulièrement présente dans le milieu théâtral professionnel québécois qui lui préfère la compagnie. Une compagnie théâtrale professionnelle est généralement constituée en OBNL, selon la Loi sur les compagnies. La première entité de cette dernière est de facto – comme toute bonne compagnie – le conseil d’administration. L’entité imputable devant les subventionnaires et les administrations participantes. Il réunit idéalement des gens de différents horizons (dont des artistes), intéressés par le théâtre et son développement, appelés à définir les grandes lignes de l’organisme, à adopter ses diverses politiques, dont les propositions de spectacles et les cadres financiers y attenant. Le conseil délègue des pouvoirs exécutifs à une direction générale qui sera en charge de la gestion courante des opérations et des orientations stratégiques. Elle travaillera en étroite collaboration avec la direction artistique qui,elle,sera en charge d’établir les projets artistiques et les équipes appelées à les concrétiser. Si l’une est la colonne vertébrale de la compagnie par sa rigueur et sa vision d’ensemble, l’autre en est l’âme. Ensemble, ils sont le socle sur lequel s’élaboreront les programmations. Une bonne direction allie audace et rigueur,calculs et prises de risques.Elle a la capacité de se projeter dans le futur en établissant des plans d’actions efficaces et en faisant des prévisions budgétaires justes et cohérentes. La direction générale et la direction artistique s’articulent donc autour d’une ou deux personnes,animées par une vision forte, qui deviennent le pivot central de la compagnie qui se moule à ces personnalités. Selon l’importance de la compagnie,d’autres ressources humaines peuvent s’ajouter :direction de production, direction des communications,direction du marketing,etc. Outre ces postes,aucun artiste (à moins qu’il occupe l’une ou l’autre des fonctions précédemment nommées) n’est officiellement associé à la structure organisationnelle.Si,comme l’introduction l’indique,la compagnie réunit en son sein tous les éléments nécessaires à un projet théâtral (auteur,metteur en scène,concepteur, comédien), la direction d’une compagnie se doit, de son côté, de mettre sous entente ponctuelle tous ces actants si elle veut mener à bien ses intentions artistiques.Les contractuels – sans port d’attache – sont dès lors la norme et varient au gré des productions.(C’est pourquoi aussi,dans un petit milieu comme celui du Saguenay,les artistes se promènent allègrement d’une compagnie à l’autre avec une grande liberté!) Pour parvenir à leurs fins,les compagnies comptent sur deux modes de financement.D’abord la subvention, qu’elle soit à projet ou au fonctionnement,avec ses critères axés bien entendu sur le projet artistique mais aussi sur la gouvernance,la rentabilité,le rayonnement et l’impact sur le milieu.Puis les revenus autonomes, composés principalement des entrées en billetterie, des partenariats et commandites conclus dans le milieu des affaires et les immanquables activités bénéfices. Tributaires de résultats difficilement prévisibles et d’un contexte socioéconomique variable d’une région à l’autre, la compagnie de théâtre demeure fragile tout comme plusieurs autres types de compagnies de secteurs économiques différents. Malgré tout,la compagnie demeure un puissant outil de développement et de création.Elle est assurément une force nécessaire qui permet aux artistes de se fédérer ponctuellement autour d’une création et de pouvoir offrir leurs expertises. Par Dario Larouche , directeur général du théâtre 100 masques. La Ville de Saguenay, en collaboration avec la revue culturelle Zone occupée, présente dans le mensuel Informe Affaires, une série de chroniques sur l’importance et l’impact de la réalisation de projets artistiques dans le développement économique de notre région. L'Opéra des Gueux - Théâtre CRI (crédit photo: Jean-Michel Decoste) Chronique Maillage Arts et Affaires ZONE OCCUPeE SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN arts /culture / réflexions

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