Journal Juin 2021
Pa g e 2 | J U I N 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – L’élagage et l’abat- tage des arbres sont les parties les plus visibles de l’arboriculture, une discipline qui exige de vastes con- naissances et une grande expé- rience. Le domaine exige l’étude de la physiologie végétale (concer- nant la façon dont les arbres réagissent à leur environnement) ainsi que les différentes techni- ques d’entretien. L’arboriculteur a donc comme principale activité les différents soins aux arbres tels que la taille ou les traitements phytosa- nitaires (résistance aux ravageurs et aux agents pathogènes). Il peut aussi faire des travaux de sélection. Les techniciens d’Arbre et Cie maîtrisent parfaitement tous les secrets de l’industrie, selon Nathalie Bergeron (directrice financière) et Charles Marchand (directeur général et développement des affaires), les copropriétaires de l’entreprise. « Un élagueur doit avoir une grande con- naissance des variétés d’arbres et des maladies et parasites qui peuvent les affecter. Il doit être en mesure de poser un diagnostic sur la santé d’un sujet (arbre). Les membres de notre équipe maîtrisent très bien ces aspects aussi », explique le DG. Une pandémie appelée tordeuse… Les ravages de la tordeuse des bour- geons de l’épinette et du sapin ont grandement fait la manchette au cours des dernières années. Les tex- tes sur le sujet traitent en grande majorité de cette problématique en regard des pertes énormes qu’elle fait subir à l’industrie forestière. On parle très peu des ravages que la larve de ce lépidoptère fait subir aux arbres des terrains privés, notamment dans les secteurs privés et publics de villégiature. Cet enjeu occupe beaucoup les mem- bres de l’équipe d’Arbre et Cie par les temps qui courent, selon les deux entrepreneurs. Il faut souligner que cette invasion cyclique est actuellement dans sa phase la plus intense des dernières années. « Actuellement, on est beaucoup sol- licités pour les problèmes de tordeuse en villégiature qui sont énormes. On a le plus haut taux d’infestation à vie. […] Particulièrement au Lac Kénogami, où il y a beaucoup d’épi- nettes sur les terrains. C’est une pan- démie comparable à la COVID-19, mais pour les forêts », image Charles Marchand. « Les gens ont acheté ces terrains beaucoup pour la beauté des arbres. Souvent, ils ne veulent pas les couper, mais il faut insister. Quand l’arbre est attaqué à moitié, il est fini. En gardant les arbres malades, ils créent un écosystème idéal pour d’autres parasites, dont la fourmi charpentière, qui profite de la fai- blesse de ces sujets pour les envahir », insiste-t-il. La solution, les espèces nobles « Nous, on propose aux gens de pra- tiquer un abattage intelligent en proté- geant les essences moins fragiles. Lorsque les arbres malades sont abattus, il faut reboiser rapidement. La meilleure solution, c’est de replan- ter, avec des espèces nobles, comme l’érable, le cèdre ou le pin rouge, qui poussent rapidement et sont peu ou pas affectées par les maladies ou les parasites. En faisant un abattage et un reboisage stratégique, tout en pro- tégeant les sujets qui sont déjà au sol, les gens vont redonner de la valeur à leur propriété », assure-t-il. Arbre et Cie maîtrise l’arboriculture La cime de cette épinette est envahie par la soie produite par la tordeuse, dont des larves se servent notamment pour se déplacer d’un arbre à l’autre, selon Charles Marchand. (Photo : Courtoisie) ENVIRONNEMENT par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com BV de la UNE: Pamela Picard commencera à travailler pour Arbre et Cie le 12 juillet prochain. (Photo courtoisie) La tordeuse en question La tordeuse des bourgeons de l’épinette est un insecte qui se nourrit principalement des nouvelles aiguilles (bourgeons) de sapin et d’épinette, lorsqu’elle est au stade de chenille (larvaire – à terme, il se transforme en papillon). À grande échelle, son impact conduit à l’arrêt de la photosynthèse des aiguilles des arbres infestés et à leur mort éventuelle. Au cours des deux derniers siècles, les populations sont revenues à des intervalles de trente à quarante ans durant des périodes plus ou moins longues. Malgré cela, les forêts continuent d’être productives, car les arbres touchés ne meurent pas tous. Ceux qui meurent sont remplacés par des arbres plus jeunes ou qui appartiennent à des essences moins vulnérables. UNE PROPRIÉTÉ RÉGIONALE! • Chicoutimi • Jonquière • Bagotville • Alma • Roberval 74, rue Jacques-Cartier Est, Chicoutimi Tél. : 418 549-3888 | Téléc. : 418 549-7025 loctalbot@videotron.ca Jean-Pierre Talbot, propriétaire
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