Pa g e 2 | J U I N 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – C’est une synergie régionale entre les équipementiers Propulsa Innovations et EPIQ MECFOR qui a permis d’implanter le tout premier système de filtration autonettoyant EPURA avec cartouche indépendante au charbon sur un transporteur d’anodes. Le système de filtration autonettoyant EPURA est un des premiers concepts de Propulsa Innovations et a fait ses preuves en matière de filtration des poussières. Il n’avait toutefois encore jamais été combiné à un dispositif permettant d’épurer les gaz toxiques dégagés par certains procédés industriels, dont ceux des alumineries. L’entreprise désirait s’attaquer à cette réalité, toujours en apportant une plus-value à son produit, sous la forme d’une cartouche rechargeable au charbon. Dans cette démarche, l’un des meilleurs équipements possibles pour tester les performances du prototype était un transporteur d’anodes qui opère dans un environnement industriel chargé en poussières de carbone et d’alumine, en plus des gaz nocifs comme le fluorure d’hydrogène (HF) et le dioxyde de soufre (SO 2 ). Les filtres et le charbon font l’objet de remplacements fréquents sur ces appareils, ce qui assure le maintien d’une bonne qualité d’air. C’est la raison pour laquelle l’équipe de Propulsa Innovations a approché celle d’EPIQ MECFOR, entreprise régionale reconnue comme un leader nord-américain pour ce type d’équipement, dont les installations de Saguenay sont de surcroît situées à proximité des siennes. Intérêt immédiat L’équipe d’EPIQ MECFOR, division régionale d’EPIQ Machinerie, a tout de suite été intéressée à participer au projet avec son transporteur d’anodes MTA30. Celui-ci utilisait auparavant une autre technologie pour la filtration et l’épuration des gaz. Toutefois, ces cartouches (une pour le filtre et une pour le charbon) doivent être changées régulièrement et sont assez onéreuses. Le système EPURA nécessite uniquement le remplacement du charbon en vrac utilisé pour l’épuration des gaz. «Nous le trouvions intéressant en raison de sa capacité de filtration, mais aussi parce qu’il a un bon maintien de la pression dans la cabine, un apport constant d’air frais et que le filtre se nettoie seul. Il n’y a plus de temps morts pour changer les filtres. Comme on doit généralement les changer aux mois, on gagne beaucoup de temps. Pour le client, c’est intéressant », résume Carl Lapointe, ingénieur de produits chez EPIQ MECFOR. En plus de la technologie, les deux entreprises possèdent des valeurs et une vision similaires, ce qui a facilité la collaboration. «Nous avons eu la visite d’Éloïse Harvey, chef de la direction d’EPIQ Machinerie. Nous avons constaté que nos visions d’entreprises se rejoignent », souligne Denis Dumais, vice-président innovations chez Propulsa. «S’allier les forces d’autres organisations plus spécialisées dans certains domaines, ça crée des synergies et des relations gagnant-gagnant », ajoute Isabelle Gaudreau, coordonnatrice marketing et communications chez EPIQ Machinerie. Synergie régionale Rio Tinto s’est aussi impliqué dans le projet en tant qu’acheteur du transporteur d’anodes et par le biais du Développement économique régional (DER). L’équipe de l’usine GrandeBaie doit aussi réaliser les tests de gaz pour confirmer que l’exposition au HF et au SO2 est conforme en tout temps dans un contexte d’opération réel. «Rio Tinto a une volonté de faire rayonner les technologies régionales. Le bassin de l’industrie de l’aluminium au Saguenay–Lac-Saint-Jean, c’est un fleuron autant pour la région que pour le Québec. Il y a donc eu une implication pour supporter le déploiement de cet essai-là en usine», indique Mme Gaudreau. Toute la synergie entre les trois organisations, qui ont un historique de collaboration, a assuré la réussite du projet. « Il y avait une ouverture parmi les participants pour l’essayer. Il y a une conjoncture favorable qui s’est développée pour tester cette technologie. Au-delà de la technique, il y a une belle chimie qui a permis au projet de se réaliser», estime-t-elle. Étroite collaboration L’étroite collaboration entre les équipes de Propulsa et d’EPIQ MECFOR pour l’adaptation du système sur le transporteur d’anodes a d’ailleurs constitué la clé du succès du projet. «Ça s’est bien passé. Notre équipe est très imaginative. Nos employés ont fait un beau travail collaboratif avec les gens de MECFOR pour atteindre un concept intéressant. Ça s’est fait rapidement. Nos gens ont adoré travailler sur ce projet », raconte M. Dumais. «Pour nous, ça a presque été un projet clés en main. Nous avons fourni les plans du véhicule et l’équipe de Propulsa a adapté le système au complet. C’était complexe et ils ont été très efficaces», renchérit Carl Lapointe. Collaborer pour mieux innover Pascal Tremblay, directeur général adjoint de Propulsa, Éric Lavoie, directeur technique de Propulsa, Carl Lapointe, ingénieur de produit chez ÉPIQ MECFOR, Denis Dumais, vice-président innovations de Propulsa. (Photo: Courtoisie) TECHNOLOGIE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com BV de la UNE: Carl Lapointe, ingénieur de produit chez EPIQ MECFOR, Pascal Tremblay, directeur général adjoint de Propulsa Innovations, Denis Dumais, viceprésident, directeur innovations de Propulsa Innovations et Éric Lavoie, directeur technique chez Propulsa Innovations ont collaboré sur le projet. (Photo : Courtoisie) Propulsa Innovations et EPIQ MECFOR
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