Journal Mai 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I MA I 2 0 1 9 | P a g e 1 7 de déchargement de matériel roulant. Un peu à la manière d’un traversier, la rampe s’accote sur la nôtre et décharge le matériel qui roule sans avoir besoin d’une grue par exemple. C’est un équipement qui est demandé depuis longtemps au niveau régional par des grands fabricants comme les Canmec, Proco et Charl-Pol. Et nous en aurons besoin éventuellement pour des projets de construction pour desservir nos clients de la ZIP », explique Carl Laberge. Toujours dans le but d’améliorer les installations, Port de Saguenay veut aussi de la place au quai pour des navires de service, comme des remorqueurs, en raison de l’augmen- tation du trafic maritime et de la taille des navires. « Il nous est difficile d’allonger le quai, car c’est trop profond. Nous prolonge- rons la ligne en tournant au bout comme un L. Ce projet représente un investissement de l’ordre de 50 M$ et il permettra de rendre nos installa- tions plus fonctionnelles. Ce n’est pas pour tout de suite, toutefois, car ça peut prendre deux ans avant d’aller chercher les autorisations et il faut attacher le financement avant d’aller de l’avant. » Inf. : www.portsaguenay.ca/ SAGUENAY – Même si Port de Saguenay a obtenu les autorisa- tions nécessaires du gouvernement du Canada en octobre dernier pour construire un nouveau terminal maritime sur la Rive-Nord à Sainte- Rose-du-Nord, il n’est pas question de commencer les travaux tant qu’Arianne Phosphate ne sera pas en mesure d’annoncer le démarrage de sa mine. C’est ce qu’a déclaré le directeur général de l’administration portuaire, Carl Laberge. « Arianne Phosphate est notre seul utilisateur pour l’instant et elle doit avant tout ficeler son financement. C’est seulement quand nous aurons le GO que nous mettrons en marche ce projet de 260 M$ seulement pour le nouveau terminal maritime, incluant aussi des infrastructures dédiées uniquement à Arianne Phosphate ainsi que d’autres multi- usagers. Notre projet se tient sur celui d’Arianne Phosphate et est basé sur un contrat long terme avec eux (au moins 25 ans) pour financer le tout. Ce n’est pas un financement public, mais nous avons appliqué sur des programmes qui existent au niveau d’infrastructures maritimes autant au fédéral qu’au provincial. On aimerait avoir une portion, même si elle s’avé- rait relativement faible par rapport aux coûts de l’ensemble du projet », raconte M. Laberge. Le DG convient qu’Arianne Phosphate est le premier usager de ce nouveau terminal maritime, mais il est confiant que ce ne sera pas le seul. « Nous souhaitons que cette infrastructure serve de catalyseur pour le développe- ment de la rive nord et qu’il stimule l’exploration minière ou d’autres pro- jets dans le secteur des ressources naturelles. Ça pourrait être dans le domaine du bois aussi, car le potentiel forestier est très grand. C’est pourquoi il est important que ce soit un terminal public pour servir tous les projets qui veulent avoir accès aux marchés internationaux. » Soulignons que les installations du terminal maritime de la rive-nord comprendront principalement un quai, un chargeur de navires, des silos et systèmes de manutention de concentré, ainsi qu’un chemin d’accès au quai pour les besoins d’opération et de maintenance. En bonne position Avec l’ajout du terminal maritime du côté nord, les investissements prévus au quai de Grande-Anse et à la Zone industrialo-portuaire, Carl Laberge affirme que Saguenay est dans une bonne position pour faire du dévelop- pement industriel. « Ça nous rendra les meilleurs pour attirer les plus gros projets. Nous sommes capables d’utiliser le meilleur moyen de transport avec les navires, les meilleures sources d’énergie (électricité et gaz naturel), et avec notre juridiction québécoise et canadienne, nous avons les règles environnementales les plus strictes au monde. Les produits qu’on veut faire ici sont toujours des produits de commodité, à grand volume, pour la grande industrie. Si ce n’est pas nous qui le faisons, ce sont d’autres qui vont le faire. On ne crée pas de demandes, on répond à des deman- des avec des produits qui sont mieux que les autres, parce qu’ils sont faits de manière plus responsable et plus environnementale. » « Pas de nouveau terminal sans mine » – Carl Laberge En 2018, Port de Saguenay a accueilli 60 navires pour un tonnage de 369 000. (Photo : Courtoisie) par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com

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