Journal MAI 2020
P a g e 1 0 | MA I 2 0 2 0 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I Par: le CA du club de Trafic Dans les derniers jours, certains de nos administrateurs ont eu l’occasion de faire une tournée d’appel pour prendre le pouls de nos membres sur le terrain. Certains étaient très inquiets de la poursuite de leurs activités et d’autres moins. Cependant, tous ceux à qui nous avons eu la chance de parler affichaient le même sentiment de fierté, de réaliser pleinement qu’ils font une différence dans cette période hors norme de notre histoire. Quelle est la différence entre aujourd’hui et mars 2019? C’est sim- ple, au cours des dernières semaines les gens ont vraiment réalisé l’impor- tance que les entreprises de transport et leurs chauffeurs représentent dans leur vie quotidienne. Pas uniquement parce qu’ils livrent des produits de première nécessité à notre popula- tion, mais surtout parce qu’ils sont essentiels à l’ensemble du fonction- nement de notre société. Depuis quelques semaines, peu importe l’heure où l’endroit, nos ressources humaines sont accueillies avec le sourire et la bonne humeur. Sur la route nos chauffeurs, qui ont souvent subi des marques d’irrespect de la part des autres usagers de la route, se sentent maintenant très appréciés. D’ailleurs, beaucoup d’automobilistes qu’ils croisent leur manifestent leur support de toutes sortes de façons. Un chauffeur nous a même rapporté que des clients de Blanc-Sablon lui ont offert du café et une boîte à lunch à son arrivée. C’est définitivement du jamais vu et nous espérons vivement que ça continue. Même si nos camions sont moins présents sur les routes nous sommes ravis de ces manifestations de res- pect, que nous espérons depuis de nombreuses années. Cette pandé- mie est véritablement une catastro- phe pour notre industrie. Mais si elle a permis de nous faire reconnaître et respecter davantage nos camion- neurs, ces nouveaux héros, tant mieux. Merci de votre attention et excellente lecture! La mission du Club de Trafic La mission du Club de Trafic régional 02 est de regrouper les intervenants du domaine du transport qui, par le biais de rencontres d’information, de réseautage et d’activités sociales, cherchent à développer une meilleure compréhension des besoins et problèmes de leur industrie. Les officiers, Carl Houde, président; Martin Lavoie, vice-président; Robin Harvey, trésorier; Martin Laforest, ex officio. Les directeurs : Hugues Beaulieu, André Dallaire Bertrand Dubois, Pierre Paquet et Serge Tremblay. Courte histoire du CTR02 Le Club de Trafic Régional 02 qui couver tout le Saguenay-Lac-Saint- Jean a été lancé en 1980. Cette année-là, Yvon Valiquette, du Canadien National (CN) avait été choisi par les membres fondateurs pour devenir le premier président de l’organisme à but non lucratif. Au cours des premières années, ce sont principalement des fournisseurs de l’industrie qui forment le member- ship de CTR02. Au cours des années qui suivent, les différentes entreprises de transport terrestre et maritime s’y greffent progressivement. Les transporteurs, ces nouveaux héros N.D.L.R. Bonjour chers lecteurs et lectrices. Voici votre édition 2020 du cahier Le Transport, un actif stratégique pour la région. Pour une deuxième année, nous avons le plaisir d’avoir le Club de Trafic Régional 02 à titre de partenaire pour vous présenter cette édition. Celle-ci a été réalisée dans le contexte inédit de la pandémie de la COVID-19. Cette crise hors norme nous a fait prendre conscience plus que jamais de l’importance du transport terrestre pour notre économie bien entendu, mais surtout, pour notre sécurité alimentaire. SAGUENAY – La pandémie de COVID-19 soulève son lot de ques- tionnements tant dans le public que chez les travailleurs. C’est en période de crise que le rôle essen- tiel des associations se révèle au grand jour. La Corporation des camionneurs en vrac de la région 02(Saguenay-Lac-Saint -Jean) répond présente à ses membres depuis le jour 1 du confinement. Dans la région, ils sont 330 particu- liers et petites PME à détenir un per- mis de camionneur artisan. Jusqu’à présent, la crise sanitaire ne les avait que partiellement touchés. Si l’on remarque un ralentissement dans les contrats, c’est dû à la demande pour le sel de déglaçage qui est réduite. Une situation normale à cette période de l’année. C’est la reprise du secteur de la cons- truction qui inquiète Daniel Tremblay, directeur général de la Corporation des camionneurs en vrac de la région 02 (CCVR02). « Nous prévoyons une augmentation des coûts due aux nou- velles mesures sanitaires. C’est la distanciation sociale qui représente le plus gros défi. Moins d’employés par camion se traduira par plus de camions sur les routes et, inévitable- ment, de plus grandes dépenses reliées au transport ». Il termine en ajoutant que « la facture risque d’être absorbée par le contribuable ». Les travailleurs sont prêts Moins de travailleurs sur une même tâche, moins d’employés à bord d’un seul véhicule et des mesures sanitai- res strictes : le secteur ne sera plus le même. Toutefois, les acteurs du milieu ne sont pas en terrain inconnu, comme l’explique M.Tremblay. « Dans la construction, il y a toujours eu des normes à respecter selon le chantier et le client, nos travailleurs sont habi- tués. Dans le cas de la COVID-19, c’est simplement d’apprivoiser de nouvelles exigences. Nous ne préétablissons pas de stratégie commune pour nos membres. Nous allons traiter les dossiers à la pièce. Il ne sert à rien d’acheter des masques ABC si, par la suite, les clients demandent des visières ». Une corporation aidante Normalement, le rôle du directeur et de son équipe au sein de la CCVR02 est de voir à la bonne tenue des ententes avec les donneurs d’ouvra- ges et de s’assurer de la répartition équitable du travail et des contrats aux camionneurs artisans. Si la mis- sion ne change pas, elle en est quel- que peu transformée. « Nous som- mes la courroie de transmission entre l’information qui provient du ministère des Transports et nos travailleurs. En plus de répondre à leurs interroga- tions, nous les guidons dans les différents programmes et subventions auxquels ils ont droit. Depuis le début de la crise, nos six bureaux de la région jouent un rôle de service- conseil ». Des conséquences administratives C’est le côté administratif qui souffre le plus des mesures émises par le gouvernement Legault. Le cas des SAAQ en est un bon exemple. Souvent situés dans les centres commerciaux, ces points de services étatiques sont quelquefois fermés. Cela cause des soucis auprès des camionneurs, qui doivent la plupart du temps se faire identifier en personne pour avoir accès à des per- mis ou des plaques d’immatriculation. Du côté de la CCVR02, les mesures de distanciation rendent impossible leur assemblée générale annuelle avec la Commission des transports du Québec. Cette situation ne peut durer très longtemps puisque c’est la Commission qui supervise et accrédite les opérations de la Corporation des camionneurs en vrac de la région 02. Inf. : vrac02.com/ Relance économique : les camionneurs en vrac vont s’adapter (Photo : Courtoisie) par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com
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