Journal MAI 2020

P a g e 1 2 | MA I 2 0 2 0 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I SAGUENAY – À l’exception du marché des bateaux croisières, Port de Saguenay ne connaît pas de diminution d’achalandage dans ses installations, malgré la crise provoquée par la pandémie de la COVID-19. Reconnu comme un service essentiel, le transport maritime de marchandises pour- suit ses activités dans un contexte particulier de mesures de préven- tion sanitaire. «À titre de port régional, on sert principalement les industries de l’alu- minium, de la métallurgie, de la forêt, et ces dernières ont poursuivi leurs opérations. Il a fallu s’adapter, mais nous maintenons nos activités et le trafic de marchandises se maintient », souligne le directeur général de Port de Saguenay, Carl Laberge. Le DG avoue que le secteur de ses activités qui est le plus touché est celui des croisières, avec l’interdiction de recevoir des navires jusqu’au mois de juillet. «Nous n’avons pas de contrôle là- dessus. Les revenus dans ce secteur comptent pour 15 à 20 %, alors que pour l’achalandage, ça représente 50 % du nombre de bateaux visiteurs. Évidemment, ces données seront valides sont s’il n’y a pas de saison du tout de bateaux croisières. En ce qui concerne le transport de mar- chandises, il n’y a pas vraiment de variation jusqu’ici, mais nous som- mes tôt dans l’année après seulement quatre mois. La situation peut changer. On est aussi solide que nos clients. » De l’argent privé pour la relance Carl Laberge demeure confiant dans la relance économique régionale de l’après COVID-19 dans la conjoncture où il y a de grands projets qui ont été développés au cours des der- nières années. «Certains, comme BlackRock et Arianne Phosphate, ont obtenu les autorisations nécessai- res, alors que GNL était en voie de pas- ser les audiences publiques. Nous avons actuellement, à Grande-Anse, en comptant ces projets-là, pour 16 mil- liards de dollars d’investissements pri- vés pratiquement sur une tablette et qui sont prêts à démarrer. Le Saguenay– Lac-Saint-Jean peut avoir un rôle très important à jouer dans la relance éco- nomique au niveau québécois et cana- dien parce que ces projets sont prêts et aussi parce qu’ils sont privés. On inves- tit actuellement beaucoup d’argent public pour soutenir les entreprises et les citoyens, mais tantôt il va falloir le rembourser. On va avoir besoin d’argent privé», affirme M. Laberge. Le DG ajoute que, tout dernièrement, le décret de la conduite de gaz pour éventuellement alimenter BlackRock a également été autorisé. «Ça chemine tranquillement pour les projets d’infra- structures qui sont autour de cela de manière que, lorsqu’on sera sûr qu’un projet va aller de l’avant, les infrastruc- tures de base vont venir avec. Juste cela, c’est 100 M$ d’investissements quand on compte la ligne électrique, la ligne de gaz et la ligne d’eau pour un projet comme BlackRock ou un autre projet industriel à Grande-Anse. Il va y avoir des fenêtres d’opportunités. Il n’y a pas beaucoup d’endroits au Canada où il y a autant de projets d’investisse- ments différents, privés et de cette ampleur. Nous sommes privilégiés d’avoir cela. » Le convoyeur incontournable Du côté des projets d’investissement, celui d’un système de convoyeur demeure prioritaire pour l’administra- tion portuaire. «C’est l’un des projets que l’on veut pousser beaucoup cette année. C’est une de nos priorités. Nous avons fait une demande de financement auprès des gouverne- ments fédéral et provincial. C’est sûr que ce projet est rattaché à celui de BlackRock ou à un autre client impor- tant de volume de vrac. Ça pourrait être aussi du transport de vrac régulier avec un plus grand volume», men- tionne M. Laberge en confirmant que ce convoyeur représente un investis- sement d’environ 60 M$. En ce qui concerne le projet de prolongement de la ligne de quai, estimé à 50 M$, nécessaire pour être en mesure de transborder des charges plus lourdes que ne le permet l’actuelle infrastructure, le dossier est toujours en développement de façon à être prêt quand les volumes vont le justifier, confirme le DG. Inf.: portsaguenay.ca/ Le trafic maritime se maintient à Port de Saguenay Le premier bateau de granules de bois de Barrette-Chapais a pris la direction de l’Angleterre le 9 avril dernier. (Photo : Courtoisie) Excluant les bateaux croisières par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com

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