I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I MA I 2 0 2 2 | Pa g e 3 5 été d’approcher l’École Nationale d’Aérotechnique (ÉNA) située à SaintHubert sur la Rive-Sud de Montréal. « Il y a une méconnaissance des emplois en région et chaque année, nous envoyons notre chef mécanicien parler avec les étudiants de l’ÉNA. Les bons emplois ne sont pas seulement à Montréal. Il est vrai que les principales entreprises d’aéronautiques s’y trouvent, mais les emplois dans la région sont souvent plus stimulants. Lorsqu’un technicien sort de sa formation, il est souvent embauché par des sociétés qui font le maintien des trains d’atterrissage. Certes, c’est intéressant, mais au bout de quelques années ça devient très répétitif. À l’inverse, en région, les petits transporteurs vont permettre à leurs mécaniciens de travailler sur des bimoteurs, des avions à turbine et plusieurs types d’aéronefs. » Créer un écosystème Emmanuel Carpentier se souvient qu’à son arrivée chez ExactAir en 2018, l’école n’avait plus d’instructeur de vol. «Ça nous a pris deux ans pour remettre l’entreprise sur pied. Ça n’a pas été facile et la COVID nous a, étonnamment, donné un coup de main. En effet, un phénomène semblable à celui créé par le film Top Gun à la fin des années 80 est survenu. C’est comme si les gens en pandémie ont décidé de réaliser leur rêve. Le métier de pilote d’avion est redevenu attrayant et nous avons eu de belles cohortes d’élèves. » De plus, l’instructeur précise qu’au niveau du service de nolisement, les choses n’ont pas été ralenties par le confinement et les restrictions reliés aux mesures sanitaires. «Puisque nous transportions des travailleurs et des gens du gouvernement, nous étions considérés comme service essentiel. » Afin d’assurer une constance au niveau des pilotes, ExactAir a entrepris d’offrir des emplois à ses finissants. « L’idée est de conserver la ressource dans notre giron pour au moins quatre ans. Cela représente la période qu’un pilote titulaire d’une licence professionnelle met pour atteindre 1500 heures de vol. Un chiffre clé puisque c’est à partir de ce moment qu’il peut devenir pilote de ligne. C’est donc un échange intéressant. Nous lui permettons d’accumuler ses heures pour propulser sa carrière et en retour, il pilote pour nous le temps qu’on forme la relève. » Une fausse bonne idée Annoncé en grande pompe par le gouvernement du Québec en période préélectorale, le billet d’avion interrégional à 500 $ n’est pas réaliste selon Emmanuel Carpentier. « Ce n’est pas une mesure qui va aider les petits transporteurs comme nous. Annoncer des transports à 500 $, ça sous-entend que les compagnies aériennes chargent trop cher, ce qui est totalement faux. Avec la hausse du carburant que nous subissons, tous les prix augmentent et au même moment, l’État annonce des vols au rabais…» Le pilote professionnel stipule que seules les entreprises offrants des lignes régulières auront accès aux subventions gouvernementales. «Si le souhait est d’encourager les vols régionaux et les PME, la subvention devrait être offerte aux particuliers et non aux entreprises. Présentement, une poignée de transporteurs déjà en moyen auront le droit à l’aide financière, les autres passeront sous le radar. En contrepartie, si le consommateur reçoit un crédit d’impôt ou encore une subvention reliée à son contrat de transport avec une compagnie aérienne régionale, cela serait plus bénéfique. Ça nous permettrait de charger le prix juste et ensuite le client recevrait une compensation de l’État », termine Emmanuel Carpentier. Un Beechcraft king air de la flotte d’ExactAir (Photo : Courtoisie) 3161, boulevard du Royaume, Jonquière G7X 7V3 Sans frais : 1 866 548-4034 • www.radiateurspecialite.com VENTE SERVICE DE RÉPARATION NETTOYAGE FINANCEMENT DISPONIBLE
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