Journal Mars 2020

P a g e 3 8 | MARS 2 0 2 0 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I Source : Financement agricole Canada Le changement climatique, le protectionnisme et l’automatisa- tion seront les trois facteurs que Bloomberg considère comme forces perturbatrices des perspec- tives économiques mondiales en 2020. Elles sont également parmi les plus importantes tendances à surveiller au sein de la chaîne d’approvisionnement agroalimen- taire canadienne au cours des prochains mois, selon les écono- mistes de Financement agricole Canada (FAC). Ces tendances auront sans doute une incidence non seulement sur l’économie mondiale, mais égale- ment sur les perspectives de l’indus- trie agricole et agroalimentaire du Canada, affirme Jean-Philippe Gervais, économiste agricole en chef à FAC. «Nous les appelons forces perturbatrices parce qu’elles pourraient entraîner des change- ments substantiels à la manière dont les exploitations agricoles, les agro- entreprises et les entreprises de transformation alimentaire canadien- nes font des affaires ici au Canada et à l’étranger, explique M. Gervais. La question est de savoir comment ces entreprises s’adapteront pour saisir les occasions et atténuer les problèmes qui découlent de ces ten- dances. » M. Gervais estime que les forces perturbatrices pourraient favoriser ou compromettre la crois- sance de l’industrie agricole et agroa- limentaire du Canada. Les régimes climatiques auront une incidence sur la production et la demande Selon le Rapport sur le climat chan- geant du Canada 2019, le Canada se réchauffe deux fois plus rapide- ment que le reste du monde. Des températures moyennes saisonnières et annuelles plus élevées pourraient prolonger les saisons de cultures et augmenter le nombre de journées où il fait plus chaud. Toutefois, la chaleur accroît également les probabilités de précipitations abondantes pendant les semis et les récoltes, ce qui com- plique la lutte contre les maladies et les ravageurs. Le temps chaud augmente aussi les possibilités qu’il y ait des inondations, des sécheres- ses ou d’autres phénomènes météo- rologiques extrêmes. «Comme nous l’avons constaté ces dernières années, les aléas météoro- logiques peuvent causer des pertes de production dans les principales régions agricoles, ce qui a de graves répercussions pour l’industrie agricole et agroalimentaire du Canada », pour- suit M. Gervais. Les conditions de croissance instables à l’échelle mondiale accentuent également l’importance de la sécurité alimentaire et pourraient inciter les pays à redou- bler d’efforts pour augmenter leurs stocks de cultures. L’intensification de la concurrence des prix pour les cultures qui s’en suivrait contribuerait sans doute à hausser la valeur des exportations agricoles canadiennes, selon M. Gervais. Trois forces à surveiller en 2020, selon les économistes Les progrès rendus possibles par l’automatisation de la production agricole et de la transformation alimentaire réduisent les coûts. (Photo : Shutterstock) AGROALIMENTAIRE NUMERIS, CAHIERS, SAGUENAY, L-D 5H-1H, F12+, COMPOSITION DE LA PORTÉE T12+, AUTOMNE 2019, CKYK ON PEUT VOUS METTRE EN CONTACT APPELEZ NOS REPRÉSENTANTS : 418-543-8912 INTELLIGENTES & INFORMÉES DES PERSONNES QUI ÉCOUTENT LE 95,7 SONT DES FEMMES 42 %

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