Journal Mars 2021

Pa g e 2 0 | MA R S 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Dans un contexte où la rareté de main-d’œuvre est un enjeu économique incontournable dans la région, le Centre québécois de développement durable (CQDD) adapte son programme de formation- coaching vers la gestion des res- sources humaines. Celui-ci, intitulé Démarche de développement de l’entreprise, levier d’attraction, de rétention et de mobilisation des employés , permettra aux gestion- naires et entrepreneurs d’amorcer ou de poursuivre une démarche participative en développement durable. Le programme de formation-coaching est une initiative liée à PME Durable 02. « Après des discussions avec les par- tenaires, ce qu’on se rend compte, c’est que l’enjeu économique numéro un dans la région, c’est celui de la main-d’œuvre. […] Il y a plusieurs études qui démontrent l’effet d’attrac- tion que peuvent avoir les bonnes pratiques de développement durable (DD), de responsabilité sociale. On a donc décidé d’adapter le programme de formation-coaching vers la gestion des ressources humaines », explique le directeur général du CQDD, Nicolas Gagnon. Le programme permettra aux partici- pants d’apprendre comment les pratiques d’affaires écoresponsables deviennent un levier d’attraction et comment, en termes de gestion des ressources humaines, les pratiques peuvent être bonifiées pour intégrer ces nouvelles considérations. « L’idée, ça va être de permettre d’amorcer une démarche qui est participative, mobilisatrice, de développement durable et de responsabilité sociale. On n’a pas tout changé. Ça va être de démystifier ce que c’est le développe- ment durable et la responsabilité sociale, de mieux connaître le profil des jeunes talents et leurs attentes en matière de développement durable, gérer les perceptions des gestionnai- res, travailler avec des plans de déve- loppement des compétences, outiller pour la démarche participative dans l’entreprise, etc. », indique M. Gagnon. Important pour les millénariaux Selon M. Gagnon, les jeunes talents sont de plus en plus nombreux à considérer les pratiques écorespon- sables des entreprises dans leur démarches de recherche d’emplois et de sélection de leurs employeurs potentiels. Il cite certaines études réa- lisées aux États-Unis mentionnant que 75 % des millénariaux seraient prêts à accepter un salaire moins élevé, pour travailler dans une entre- prise plus socialement responsable. « Ces chiffres-là peuvent atteindre jusqu’à 10 000 $ de moins par année. Pour une entreprise qui n’a pas nécessairement les moyens d’offrir les salaires de la concurrence, mais qui choisit d’être exemplaire en déve- loppement durable, ça peut avoir un impact. Ou encore pour une entre- prise qui est exemplaire et offre les mêmes salaires, mais obtient ainsi une plus grande capacité d’attraction », illustre le directeur général du CQDD. Selon une autre étude américaine datant de 2019, 40 % des milléna- riaux affirment avoir déjà basé leur choix sur l’engagement en dévelop- pement durable de l’employeur. « Pour les baby-boomers, c’est 17 % et la Génération X, 25 %. On voit l’impact », note Nicolas Gagnon. Et finalement, un autre chiffre à retenir, selon lui, est que 70 % des millénariaux affirment que la durabilité d’une entreprise affecte leur décision de rester dans cette organisation à long terme. Des engagements payants Différents engagements en dévelop- pement durable peuvent attirer les talents vers une entreprise. Avoir une stratégie de développement durable, amorcer une démarche stratégique en ce sens, avec une politique de DD, amener le développement dura- ble au cœur de la gouvernance et de la stratégie d’affaires de l’entreprise peut être un premier élément de différenciation. « Après, ça peut être toutes les pratiques d’affaires écores- ponsables à la pièce, que ce soit de mettre de l’avant des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) des activités de l’entreprise […]; toute la question des conditions de travail avec la flexibilité d’horaires, le télétravail, la reconnais- sance des employés; s’impliquer dans la communauté; offrir des produits et services plus écoresponsa- bles; valoriser les résidus, etc. », mentionne M. Gagnon. Le DD comme levier d’attraction de la main-d’œuvre La cinquième cohorte du programme de formation-coaching de PME Durable 02. (Photo: Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com DOMINIQUE BÉRUBÉ REPRÉSENTANTE 418 815-7000 MAXIME TREMBLAY DIRECTEUR DES VENTES 418 944-8892 FRANCE CLOUTIER REPRÉSENTANTE 581 668-3147 La PUBLICITÉ C’EST NOTRE PASSION! « Il est important pour l’Université du Québec à Chicoutimi d’être toujours plus près de la communauté d’affaires régionales qui est un véritable incubateur d’idées de développement, de recherche, de création et d’innovation, mais aussi de partenariats, et ce, autant pour nos étudiants que nos professeurs-chercheurs. Il est tout à fait naturel pour notre organisation de soutenir Informe Affaires dans sa mission de faire rayonner et de mettre en valeur les bons coups, les projets de développement et de multiples initiatives qui nous permettent d’avancer, de mieux saisir notre environnement et d’y découvrir des opportunités. » Alexandre Cloutier, vice-recteur Vice-rectorat aux partenariats, aux affaires internationales et autochtones

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