Journal Mars 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I MA R S 2 0 2 1 | Pa g e 3 1 Retour au commerce local En revanche, le directeur de la Chaire en éco-conseil constate qu’avec la pandémie, on voit un retour vers le commerce local. Dans une chronique publiée au printemps 2020 dans Le Quotidien, il soulignait d’ailleurs qu’il est faux de prétendre que le produit local revient plus cher au consommateur. « Lorsqu’un commerçant vous offre un produit, le prix regroupe l’ensem- ble des composantes qui ont permis de l’amener sur la tablette, de l’extraction des ressources à la trans- formation, aux emballages et au transport avec les profits de chacun des intermédiaires, peu importe où ils sont sur la planète. Il y a donc néces- sairement une partie, souvent majeure, du prix payé par le consom- mateur qui échappe à l’économie locale. Donc, la valeur ajoutée pour l’économie du circuit court procure des moyens d’existence à nos concitoyens et des revenus à l’État. » En fait, pour Claude Villeneuve, l’achat local et le développement durable sont compatibles. Les gens qui font du commerce local ont très peu d’échappatoires fiscales parce qu’on est dans un pays réglementé, qui a des contraintes environnemen- tales, dans lequel les coûts de pro- duction sont directement reflétés dans les coûts d’acquisition. « Si mon voisin et ses employés paient leurs impôts, et moi la TPS, l’État dispose de la marge de manœuvre pour satisfaire les besoins comme la santé, l’éducation; les municipalités disposent des moyens pour s’assurer d’avoir de l’eau pota- ble; la société a donc des bénéfices qui sont répartis par l’existence de cette fiscalité qui est nécessaire pour le vivre ensemble. » Inf. : ecoconseil.uqac.ca/ claude-villeneuve/ (Autre texte en pp. 32-33) Claude Villeneuve est directeur, professeur titulaire de la Chaire en éco-conseil à l’UQAC. (Photo : Courtoisie) Mario Simard Député de Jonquière La pandémie de COVID-19 a un impact sans précédent sur notre économie. Toutefois, au cœur de chaque crise se trouve une grande opportunité. La situation actuelle nous oblige à nous réinventer et revoir nos façons de faire. C’est donc l’occasion idéale pour enfin amorcer la nécessaire transition de notre économie de manière à répondre aux défis de la crise climatique. À cet effet, j’ai la conviction que le Québec a tous les outils pour être champion de l’économie verte et servir d’exemple pour le reste du monde. Au cours des prochains mois, nous allons proposer une série de mesures s’appuyant fermement sur la filière forestière québécoise. La revalorisation de notre forêt pourra non seulement contribuer à l’atteinte de nos cibles environnemen- tales, mais elle sera aussi génératrice de richesse pour les Québécois. En effet, par la maximisation de notre filière forestière, nous pouvons entrevoir la création de plus de 16 000 nouveaux emplois directs au Québec d’ici 2030. À nos yeux, l’industrie forestière doit faire partie intégrante de la relance verte. Il est donc impératif de lui donner le moyen de ses ambitions. Ensemble, nous pourrons donc relancer une économie plus juste et plus prospère au bénéfice de tous les Québécois! Tél. : 418 695-4477 mario.simard@parl.gc.ca