Journal Mars 2022

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I MA R S 2 0 2 2 | Pa g e 4 5 Simon McNicoll, les chiffres dévoilés par le RJCCQ ne sont pas une surprise. «Ce qu’on entend de nos membres, ça se reflète dans le sondage. Je ne suis pas tombé en bas de ma chaise en le lisant. C’est directement lié à ce qu’on constate chez nos membres », assure-t-il. Monsieur McNicoll croit que le sondage permet de mettre des chiffres sur des tendances déjà connues en plus de préciser différents éléments pour outiller les employeurs. «C’est plein de trucs qu’on pouvait dire avant : il faut changer ci ou ça. Mais maintenant, on peut s’appuyer sur quelque chose, sur un document qui est très intéressant. » Projet sur trois ans Les résultats dévoilés par la RJCCQ constituent le second sondage d’un projet de recherche et de concertation qui en totalise six sur trois ans. Celuici vise à brosser un portrait global des intérêts et des besoins des jeunes en matière de conditions de travail. «Nous avons constaté des changements assez profonds qui affectaient le marché du travail et nous voulions consulter les 18 à 35 ans, les jeunes professionnels du secteur des services sur leur perception des conditions de travail. […] L’idée en lançant ces sondages était de présenter les résultats aux employeurs et de créer un dialogue intergénérationnel », indique Pierre Graff. Quelque 46 % des jeunes sondés souhaiteraient pouvoir faire leurs horaires, peu importe comment ils les répartissent dans la semaine. (Photo: Shutterstock) Associé en audit et certification au bureau MNP de Chicoutimi, le CPA, CA, Yvan Pageau est un conseiller d’affaires très apprécié de ses clients, des PME dans différents secteurs d’activités. Il leur propose des stratégies taillées sur mesure, tant en finance qu’en fiscalité. Il nous explique comment il est possible de protéger les actifs de son entreprise. Nul ne peut prédire l’avenir, et le monde des affaires ne fait pas exception à la règle. Dans ce domaine comme ailleurs, personne n’est à l’abri d’une malchance financière, d’un accident fâcheux ou même d’un litige. C’est alors que les acquis et les biens d’une entreprise peuvent être mis en péril. Heureusement, il existe des stratégies à mettre en place dans le cadre d’une saine gestion, qui permettront de protéger les actifs et les liquidités. Ces stratégies légales et acceptées des autorités fiscales se font dans le respect de vos partenaires financiers. Ces stratégies peuvent s’appliquer aux sociétés de toutes tailles, peu importe leur champ d’activités. Toutefois, les entreprises dont les opérations peuvent engendrer certains risques économiques auraient tout intérêt à se doter de ce type de protection. On pense en particulier à celles œuvrant dans le domaine de la construction, du génie civil et de l’agroalimentaire pour ne nommer que ceux-ci. Un décès sur un chantier ou encore un incendie causé par des travaux, par exemple, font en effet partie des risques potentiels. Bien sûr ces entreprises sont assurées, mais bien souvent et selon beaucoup d’exemples concrets, la couverture offerte sera largement inférieure aux sommes exigées en cas de poursuite. Au Canada, on assiste d’ailleurs à une hausse importante des montants réclamés dans le cadre de litiges. L’une des stratégies les plus simples consiste à créer une compagnie de gestion dans laquelle on place les liquidités de l’entreprise, elle a toutefois ses limites. Autre possibilité, qui s’avère plus complexe, mais aussi plus complète : transférer les actifs (bâtiments, gros équipements, etc.), dans une autre société du groupe. Dans les cas où il n’est pas possible d’effectuer un transfert d’actifs, on pourrait alors envisager d’émettre un dividende dans une société de gestion qui sera payé par le biais d’un billet. Il faudra ensuite prendre une garantie légale sur ce billet, ce qui permettra de sauvegarder les actifs de la compagnie en cas de problème. Outre ces trois stratégies, il en existe une multitude d’autres, dont la mise en place d’une fiducie, qui peuvent être réfléchies et adaptées en conséquence de votre entreprise. Quand devrait-on se doter de ce type de protection? Lorsque ça va bien. En effet, si les choses venaient à mal tourner - l’entreprise est poursuivie par exemple - il serait alors trop tard et la stratégie mise en place ne servirait à rien contre les recours des créanciers. D’ailleurs, rappelez-vous qu’en protégeant vos actifs, non seulement vous contribuez à préserver les emplois de vos travailleurs en cas de problématique, mais vous vous dotez aussi d’une tranquillité d’esprit pour envisager de vous lancer dans de nouveaux projets. Il existe plusieurs facteurs financiers et monétaires à prendre en considération pour déterminer quelle est la meilleure solution pour votre entreprise. Par exemple, existe-t-il une société de caution, des licences et des permis sont-ils nécessaires dans le cadre de vos activités, faut-il prendre en compte des droits de mutation, y’a-t-il des impacts fiscaux, etc. Il est primordial de s’entourer d’un expert qui saura analyser votre dossier, vous conseiller la stratégie la plus appropriée dans votre contexte d’affaires et surtout, calculer les risques de vos décisions en pleine connaissance de cause. Yvan Pageau, CPA, CA, associé au bureau MNP de Chicoutimi LA PROTECTION D’ACTIFS EN ENTREPRISE

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