Journal Mars 2022

Pa g e 4 8 | MA R S 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Si le télétravail est une tendance qui est là pour rester, les jeunes de 16 à 35 ans semblent ouverts à retourner au bureau plus souvent, mais encore faut-il qu’ils y trouvent une expérience intéressante. Il s’agit d’un autre point qui ressort dans l’étude Travaillons ensemble publiée par le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ). «Est-ce que le télétravail est là pour de bon ? Dans tous les groupes d’âge, c’est relativement fort, mais chez les jeunes, c’est très important à 89 %. Dans ce pourcentage, ce sont 44 % qui disaient vouloir le télétravail en tout temps. Ça va poser vraiment la question de la flexibilité qu’auront les employeurs avec la volonté d’avoir un certain retour au bureau, que ce soit un, deux ou cinq jours par semaine. Il va falloir personnaliser l’approche», indique d’entrée de jeu le président-directeur général du RJCCQ, Pierre Graff. L’expérience bureau La présence au bureau est généralement perçue comme une façon efficace de favoriser la cohésion d’équipe, tant par les jeunes que par les moins jeunes (79 %). Les jeunes sont toutefois plus nombreux (77 %) que leurs aînés (55 %), à considérer que les activités informelles hors travail, comme les 5 à 7 ou les dîners, favorisent la cohésion. Conséquemment, l’une des principales mesures qui inciteraient les jeunes professionnels à revenir au bureau plus souvent est l’organisation d’activités sociales ou des rencontres d’équipes sur une base régulière (82 %). «Le retour au bureau doit être pensé en termes expérientiel. Lorsqu’un jeune professionnel va vouloir se déplacer au bureau, il va falloir qu’il fasse quelque chose qu’il ne ferait pas chez lui. Maintenant, nous pouvons tous travailler sur notre ordinateur portable chez nous. Pourquoi nous déplacerions-nous à notre bureau, hormis pour voir nos collègues ? », fait remarquer M. Graff. Rendre le retour attrayant Un employeur qui paie le café, des boissons ou de la nourriture (81 %) et qui offre un bureau individuel fermé, ergonomique et adapté aux besoins (81 %) constitue aussi une motivation à revenir au bureau de façon plus régulière. Mentionnons que le paiement du transport en commun ou du stationnement (78 %) et la présence d’une salle de sport gratuite dans le bâtiment (75 %) sont aussi des mesures qui inciteraient les jeunes travailleurs à se présenter sur les lieux de travail. Le PDG du RJCCQ croit qu’il est aussi possible pour les entreprises de miser sur l’appétit pour la formation continue et la volonté d’organiser des activités pour ramener les jeunes professionnels dans leurs locaux. « Il faut rendre le retour au bureau attrayant. Pratiquer du sport avec ses collègues, par exemple. Toutes ces choses expérientielles vont être essentielles pour Retour au bureau : penser en termes d’expérience Le retour au bureau doit être pensé en termes d’expérience. Il faut offrir aux jeunes professionnels des activités qu’ils ne pourraient pas faire de chez eux. (Photo : Shutterstock) RESSOURCES HUMAINES par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Télétravail ou bureau 52 % des jeunes ont fait du télétravail au cours des derniers mois Mesures les plus efficaces pour inciter les employés à aller au bureau plus souvent 82 % Organisation d’activités sociales ou rencontres d’équipe sur une base régulière 81 % Que l’employeur paie le café / des boissons / de la nourriture 81 % Avoir un plus beau bureau (individuel, fermé, ergonomique, etc.) Source : Sondage Travaillons ensemble, RJCCQ, 2022-01-21

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