Journal Mars 2023

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I MA R S 2 0 2 3 | Pa g e 1 3 têtes, il y a beaucoup de développement », affirme Marc-Urbain Proulx. Afin de se positionner dans ce créneau, les équipementiers régionaux peuvent miser sur leur grande expertise et l’expérience développée au fil des ans. « Ils ont un savoir-faire et un savoir-être nordique. Ils sont prêts à aller dans le Nord. Nos travailleurs sont habitués. C’est important de le dire, parce que c’est plus difficile pour un entrepreneur de Montréal qui arrive là-bas. Nous avons développé la nordicité. C’est un facteur favorable », ajoute-t-il. Ce dernier croit que la région devrait d’ailleurs augmenter ses recherches sur le Nord. «Nous sommes mal positionnés pour ça. C’est l’Université Laval qui fait de la recherche sur le Nord. Nous en faisons un peu, mais nous devrions en faire davantage. Il faut s’intéresser à mieux connaître ce territoire afin que nos entreprises puissent s’y positionner. » Le numérique Le domaine numérique présente également un potentiel intéressant pour les équipementiers régionaux. Même si le numérique ne fait pas partie du champ traditionnel de ces PME, il y est de plus en plus présent. La plupart d’entre elles se tiennent, en effet, à l’affût des technologies afin de demeurer compétitives. «Ce secteur est en pleine évolution. Beaucoup d’investissements qui se font chez les entreprises sont maintenant très technologiques. Aujourd’hui, de plus en plus d’équipements ont une composante technologique », rappelle M. Proulx. Le développement de nouvelles technologies constitue donc une opportunité pour les équipementiers, surtout que la région pourrait prendre une place importante dans le domaine numérique. «Nous sommes très bien positionnés au Saguenay–Lac-SaintJean pour avoir un secteur numérique important. Le créneau des technologies de l’information et des communications (TIC) est encore sous-exploité dans la région. Nous avons un potentiel très important », assure l’économiste. Selon lui, il faut mettre encore plus d’efforts pour rendre le Saguenay–Lac-Saint-Jean attrayant pour ce secteur. Menaces Il existe également des menaces pour le développement des équipementiers et fournisseurs régionaux qui doivent être prises en compte. Marc-Urbain Proulx fait remarquer que les ressources naturelles régionales arrivent à la limite de leur exploitation et qu’il existe peu de place pour de nouveaux grands chantiers. Les usines et les équipements publics sont déjà construits, même s’il y aura toujours de l’entretien et du renouvellement à faire pour ces installations. L’autre risque provient de la faiblesse du transport aérien régional avec le Nord. Ce territoire se développe beaucoup grâce aux fly-in fly-out (navettage). «Si on veut continuer d’être présents, ce serait bien d’avoir un transporteur ici pour que les travailleurs du Nord habitent au Saguenay–Lac-SaintJean. Actuellement, ce sont surtout des travailleurs de Montréal ou de Québec qui vont sur les projets dans le Nord. Si nous n’avons pas de transporteur du Nord, les projets qui se font là où il n’y a pas de route, on est un peu moins dans le coup. Le Nord peut nous échapper au profit de Montréal », prévient M. Proulx. Manque de reconnaissance Par ailleurs, l’économiste considère comme une faiblesse le manque de reconnaissance du secteur des équipementiers et fournisseurs en tant que spécialisation régionale. « La question se pose à savoir s’il devrait être inclus au même titre que l’aluminium, la forêt ou l’agriculture. » Afin de contrer ces menaces, le champ des équipementiers régionaux doit miser sur ses forces : une masse critique importante, le potentiel d’entretien et de renouvellement des installations et un fort réseau de soutien. « Il ne faut pas oublier que nous sommes un carrefour nordique important au niveau routier. Nous avons aussi beaucoup de recherche et développement dans différents créneaux comme la forêt, l’aluminium, etc. Ça renforce nos équipementiers», conclut Marc-Urbain Proulx. Z O N E RH Par Marjorie Blackburn, MBA, CRHA, consultante RH chez Groupe L'adjointe 1936, RUE DAVIS, JONQUIÈRE, G7S 3B6 (418) 693-0551 INFO@GROUPELADJOINTE.COM Non, je ne vais pas vous remettre un rapport de consultation boudiné de 307 pages avec de beaux concepts théoriques et des recherches empiriques. Vous savez, ce rapport qui se trouve dans votre tiroir de bureau, enfoui sous une belle variété de cartes d’affaires, 2-3 barres tendres pour les fringales et des pastilles au miel ? Non, je ne vais pas non plus mettre des notes sur 10 à la place des mots quand je rencontre des candidats en entrevue. Il m’est malheureusement impossible de chiffrer, après une heure avec un être humain, les subtilités et les nuances qui font la richesse de son savoir-être, ni la maîtrise de ses compétences techniques, et encore moins de comparer ses réponses à une norme qui n’existe pas. Je ne prétendrai pas non plus tout connaître, être infaillible et détenir la vérité absolue en matière de gestion des ressources humaines. Je suis humaine, très imparfaite, et j’apprends tous les jours. (Est-ce scandaleux?) Tout ça, c’est le reflet de ma vision, de mon approche comme conseillère (ou consultante) en ressources humaines. Forcément, il y aura des gens qui auront une vision complètement différente de la mienne (et tout aussi valide) et c’est parfait comme ça. Mais si mon rôle est d’être un partenaire stratégique RH pour mes clients, que nos valeurs s’entrechoquent et que nos visions sont à l’opposé, il me sera difficile de bien remplir mon mandat. Choisir un consultant, et particulièrement en ressources humaines, ça devrait être la même chose que de choisir un nouvel employé. Quand on recrute à l’interne, on a un processus qui se décline en plusieurs étapes pour nous permettre de trouver la meilleure personne pour le poste à combler. Alors pourquoi, quand vient le temps de choisir un consultant, on en fait pas tout autant? L’offre de service du consultant est l’équivalent du CV du candidat. Recruteriez-vous un conseiller RH avec juste un CV et ce, sans jamais l’avoir rencontré? Il est primordial qu’il y ait une adéquation, un "fit", entre la culture organisationnelle du client et le consultant pour que celui-ci puisse réellement se positionner comme partenaire stratégique. C’est la synergie qui se crée, la richesse des échanges et le lien de confiance qui parviennent à estomper les frontières de votre organisation, permettant ainsi au consultant de s’imprégner de votre culture pour avoir un impact concret sur celle-ci. En 2023, faites-vous (et à votre équipe) le cadeau de bien choisir votre partenaire RH (qu'il soit consultant ou pas) ! JE NE VEUX PAS FINIR SOUS DES PASTILLES AU MIEL.

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