Pa g e 4 4 | MA R S 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Ce que l’on ne voit que trop peu dans les bilans économiques régionaux entre les secteurs traditionnels et émergents et leurs enjeux respectifs, c’est la portion de notre dynamisme qui repose sur la force des PME de notre région. Les PME qui certes voient une partie de leurs activités reposer sur la grande entreprise, mais qui permettent surtout d’innover et de positionner une expertise de pointe liée aux activités industrielles des grandes filières régionales. Au Québec, c’est plus de 87 % des emplois qui sont au sein de PME. Je le mentionnais le mois dernier, ces entreprises ont à leurs têtes des dirigeants qui ont passé leur vie à mener leurs organisations avec un contexte économique changeant, avec des variables d’une époque qui, avec les bouleversements que nous vivons dernièrement, change à toute vitesse. On l’entend de manière fréquente, plusieurs de ces entrepreneurs cherchent une relève qui est difficile à identifier, pour autant de raisons qu’il y a d’entreprises. La relève familiale comporte par ailleurs des défis fiscaux importants (et complexes) pour lesquels les parlementaires fédéraux légifèrent actuellement. Ces sujets préoccupent également les élus de l’Assemblée nationale et de plus en plus de mesures sont mises en place pour accompagner les entrepreneurs. Mais est-ce suffisant dans un contexte où l’on craint de voir un important pourcentage d’entreprises fermer leurs portes ou vendre à des intérêts étrangers, faute d’avoir su préparer une relève ? Communication et ouverture Mais au-delà de ces défis financiers, la gestion du changement dans une culture d’entreprise qui aspire à un transfert générationnel ou à une transaction classique non apparenté nécessite une communication constante et une grande ouverture. Et une démocratisation des enjeux vécus par les entrepreneurs. Pour se doter d’un écosystème entrepreneurial qui sera à même de faire émerger des solutions aux actuels défis de la main-d’œuvre, qui intégreront le numérique et qui seront plus vertes, il sera essentiel que les politiciens multiplient les visites d’entreprises, spécialement de PME, pour comprendre la réalité du terrain et pour mettre en place des incitatifs au repreneuriat. Relève La main-d’œuvre est certes un défi de tous les instants, mais pour voir évoluer notre région et lui permettre de rebondir dans un contexte aussi effervescent que celui que nous vivons actuellement, il est impératif d’inclure dans la conversation le volet relève d’entreprise. L’optimisation de la productivité dans les entreprises passe par une ouverture à l’innovation et par l’instauration de nouveaux procédés technologiques et techniques qui permettront d’en faire plus, plus rapidement, sans dépendre de facteurs humains. Et pour y arriver, il faut faire évoluer les mentalités et, sans éluder la question de la préservation des emplois de qualité (la pénurie de main-d’œuvre est temporaire, les cycles économiques reviendront), il faut s’ouvrir à de nouvelles méthodes et surtout outiller encore davantage les entreprises. Rapidement, il est essentiel que des moyens soient mis en œuvre par nos élus pour le faire et permettre que les entreprises qui arrivent à ce carrefour puissent continuer d’exister et de prospérer. Soulever la relève dans les PME CHRONIQUE POLITIQUE par Sophie Villeneuve Chroniqueuse svilleneuve@catapultecommunication.com ʇ ȐȐ ȓȋȎ PLUS DE QUE SEMAINE CHA UDITEUR A S
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