Pa g e 8 | MA R S 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Quelque 47 entreprises du secteur numérique au Saguenay–Lac-Saint-Jean se sont rassemblées afin de s’entraider sur les différents enjeux qui touchent leur développement. L’un des premiers défis auxquels elles s’attaquent est celui de la maind’œuvre. Baptisé provisoirement Table du numérique Saguenay–Lac-SaintJean (SLSJ), le regroupement collabore avec l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay– Le Fjord, Services Québec et Promotion Saguenay. « Il y a environ 800 étudiants au sein du département d’informatique à l’UQAC. C’est une des plus grosses universités au Québec dans le domaine en termes d’effectifs. Parmi ces élèves, au moins 80 % sont des étudiants étrangers. C’est un bassin extraordinaire de ressources qui peuvent demeurer ici », indique Éric Desbiens, président-directeur général de CONFORMiT et membre de la Table. Les entreprises numériques travaillent donc avec l’UQAC afin de sensibiliser ces jeunes aux emplois qu’elles proposent dans la région. Elles s’assurent ainsi de se faire connaître. Un premier évènement a d’ailleurs été organisé l’automne dernier sous forme de Bière et poutine. « Il y avait 20 entreprises présentes. Ce n’était pas une foire d’emploi, mais plutôt un 5 à 7 pour rencontrer les jeunes. Plus de 200 étudiants étrangers ont participé et une cinquantaine ont trouvé un stage ou un emploi à temps partiel dans nos PME», raconte M. Desbiens. Doubler les emplois Le PDG de CONFORMiT explique que le secteur du numérique régional compte environ 1 500 emplois actuellement, pour une soixantaine d’entreprises. « Les membres de la Table, nous nous sommes donné comme mission de doubler le nombre d’emplois en cinq ans. C’est beaucoup, surtout quand on pense qu’il s’agit de postes très bien rémunérés. Ça crée de la richesse ici. Nous aimerions qu’un jour, le numérique soit le quatrième pilier économique régional », précise-t-il. Afin de réaliser cet objectif, le nerf de la guerre demeure donc le recrutement. « Il faut que les entreprises du domaine s’entraident. Nous ne sommes pas des compétiteurs. En travaillant ensemble, nous pouvons contribuer à développer l’économie du Saguenay–Lac-Saint-Jean», affirme Éric Desbiens. Des projets Outre le Bière et poutine, la Table du numérique SLSJ a plusieurs projets en gestation. Un 5 à 7 a déjà été organisé pour les propriétaires et gestionnaires d’entreprises du secteur. Un groupe en ligne a aussi été créé afin de leur permettre de communiquer entre eux. Selon Éric Desbiens, la Bière et poutine devrait revenir sur une base annuelle. D’autres évènements seront également élaborés afin de toucher tant l’université que les cégeps et les établissements d’enseignement de niveau secondaire. Si les entreprises désirent conscientiser les plus jeunes, c’est qu’il y a de moins en moins de Québécois qui choisissent l’informatique comme métier. Or, c’est souvent au secondaire que se prennent les décisions d’emploi. «Nous aimerions donc aller offrir des conférences sur le métier d’informaticien dans les écoles secondaires. Nous voulons les sensibiliser au domaine, aux salaires, aux avantages », explique-t-il. Le PDG évoque même la possibilité de créer des expériences d’Informaticien d’un jour pour permettre aux jeunes de vivre une journée avec un programmeur ou un chef de projet, par exemple. Autres enjeux Les membres de la Table du numérique envisagent aussi de s’attaquer à d’autres enjeux dans le futur. Le financement des entreprises numériques locales se trouve dans leur mire. « Beaucoup de fonds d’investissement du domaine sont à Montréal. C’est parfois plus difficile pour les PME régionales d’obtenir du financement. Nous aimerions explorer l’idée de développer des fonds au Saguenay–Lac-Saint-Jean», conclut M. Desbiens. Développement du secteur numérique Les entreprises régionales se regroupent Un premier évènement, sous forme de Bière et poutine, a réuni 20 entreprises et 200 étudiants étrangers l’automne dernier. (Photo : Courtoisie) TECHNOLOGIE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Mitia Elodie Anjara, étudiante à l’UQAC, a effectué un stage chez CONFORMiT jusqu’en janvier, avant d’y obtenir un poste permanent. (Photo : Courtoisie) 42 852 Sessions 55 693 Pages vues 33 411 Utilisateurs PÉRIODE DU 1ER AU 28 FÉVRIER 2023 Saisissez l’occasion DE VOUS AFFICHER DANS UN MÉDIA D’IMPACT PRENEZ VOTRE PLACE DÈS MAINTENANT 418 548-7100
RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz