Journal novembre 2020

Pa g e 1 6 | NOV EMB R E 2 0 2 0 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN – « Plusieurs entrepreneurs du milieu touristique ont fait preuve d’innovation et se sont adaptés aux normes sanitaires à la suite du confinement du printemps dernier. C’est tout à leur honneur, car ils ne savaient même pas qu’il y aurait une saison au début du mois de juin. Il a fallu se virer de bord rapidement et faire d’importants investissements pour, notamment, installer le matériel sanitaire », selon Marie-Ève Claveau, la direc- trice du développement de la destination à Tourisme Saguenay– Lac-Saint-Jean (TSLSJ). Parmi les innovations mises en place, Mme Claveau parle du virage numéri- que incluant les billetteries, de possi- bles visites virtuelles et la promotion, des services de livraison ainsi que du volet de l’achat local. Elle rappelle que son industrie a été la première à fermer lors du confinement et parmi les dernières à rouvrir. «La plupart des entrepreneurs ont réinventé leurs produits ou les ont revisités. Et ce, pour trois raisons. La principale demeure les mesures sanitaires, suivies du manque de main-d’œuvre, notamment en raison de la PCU, ainsi que pour s’assurer que les services restent aussi attrayants qu’avant la COVID. J’avoue que l’industrie a eu une poussée d’adrénaline quand elle a eu son “go” pour rouvrir. On est quand même contents de l’achalan- dage, mais je peux dire que nous, à TSLSJ, sommes fiers de voir comment nos entrepreneurs touristi- ques ont été capables de s’adapter aussi rapidement et d’avoir relevé tous les défis, qu’ils soient monétai- res, logistiques, en ressources humaines, et ce, pour être capables d’accueillir des clients. » Virage numérique En ce qui concerne le virage numéri- que, Mme Claveau croit que de nou- velles façons de faire pourront être conservées une fois la crise terminée, notamment la technologie dévelop- pée. Elle cite à titre d’exemple la billetterie en ligne qui inclut les réservations, assurant ainsi une meilleure gestion des places, tout en retirant la manipulation papier des billets. « Ça change aussi la dynamique au niveau de l’achalandage. Par exemple, au Zoo ou au Musée, il faut réserver une heure précise. C’est une adaptation pour le client, mais aussi pour le gestionnaire qui doit changer sa dynamique au niveau de l’accueil de celui-ci. Il faut plus de logistique et ça demande un réajustement incroyable des entreprises », précise la directrice du développement de la destination. Toujours selon Marie-Ève Claveau, il y a quand même des produits qui ont décidé de fermer leurs portes pour revenir plus forts en 2021. « Il n’y a pas une décision qui n’était pas bonne là-dedans, selon la réalité de l’entreprise, de l’entrepreneur ou du gestionnaire. De plus, je pense aux hébergements commerciaux comme les hôtels. Ce n’est pas facile. Certains ont eu du succès comme les hébergements touristiques en milieu de villégiature et les campings, mais c’est très difficile pour ceux situés dans les centres-villes. Le taux d’occupation a baissé drastiquement. C’est important de retenir, toutefois, que l’industrie n’a pas baissé les bras. Les gens ont travaillé pour être capables d’offrir une saison. On est une région avec un “ADN aventure nature” qui avait beaucoup de produits disponibles, contraire- ment aux régions entièrement métropolitaines. » Difficile de faire des prédictions Pour la prochaine saison hivernale et pour l’année 2021, il est difficile pour TSLSJ de faire des prédictions en raison de la pandémie et de ses impacts. « Actuellement, le coup est déjà là. On n’a pas les clients internationaux et cette situation perdurera pour un certain temps. Il faut être fiers de ce qu’on est capable de faire malgré tout. Il est difficile de ne pas être inquiète, mais en même temps, il faut se dire qu’il va y avoir des clients pour consommer nos activités et nos produits et c’est ça, notre industrie! », de conclure Mme Claveau. Inf. : tourismesaglac.com/ Les entrepreneurs ont innové et se sont adaptés La directrice du développement de la destination à TSLSJ, Marie-Ève Claveau. (Photo : Courtoisie) par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com