Journal novembre 2020

Pa g e 2 2 | NOV EMB R E 2 0 2 0 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAINT-FÉLICIEN – Le pro- gramme Passeport Attraits, mis en place par le ministère du Tourisme cet été, a connu un fort succès dans la région avec 6 590 passe- ports vendus. Ce projet per- mettait aux entreprises tou- ristiques d’offrir un rabais allant jusqu’à 40 % aux visi- teurs qui se procuraient ce forfait, pour ensuite être remboursées par le gouver- nement. Les entreprises pouvaient offrir jusqu’à quatre attraits sur un même passeport, ce qui permettait au client d’obtenir le rabais maximal de 40 %. Une PME touristique jouait le rôle de « leader » afin de gérer l’adminis- tration des passeports proposés conjointement avec divers partenaires et d’effectuer la reddition de comptes auprès d’Événements Attractions Québec (EAQ), gestionnaire du pro- gramme. Le ministère du Tourisme a d’ailleurs reconduit le programme pour cet hiver avec une enveloppe bonifiée de 8,7 M$. Mentionnons que les passeports acquis en période estivale sont valides jusqu’au 31 décembre 2021. Dans toute la région, Passeport Attraits a été fort apprécié des entre- prises touristiques. Le Zoo de Saint- Félicien s’est notamment adjoint une dizaine de partenaires, soit le Village historique de Val-Jalbert, le Musée amérindien de Mashteuiatsh, la Caverne du Trou de la fée, les Navettes maritimes du Fjord, le Musée de la Pulperie, le Rigolfeur, le Planétarium de Saint-Félicien, Go Kart et Karting Saint-Félicien, l’Odyssée des Bâtisseurs et Croisières AML. Cela lui a permis d’offrir plusieurs passeports différents pour répondre aux divers types de clientèle. «Ce programme, c’est du jamais vu dans l’industrie. […] On a tout de suite constaté qu’il y avait un engouement. Les gens qui connais- saient le passeport, qui en ont profité, étaient très satisfaits », affirme Lauraine Gagnon, directrice générale du Zoo. Du côté du Village historique de Val- Jalbert, le programme a aussi été très apprécié, au point qu’il a occupé le rôle de leader pour l’automne et proposera également des passeports pour la saison hivernale. «Ça a été un succès pour tous. […] C’est une belle initiative du gouvernement », souligne Charles Desbiens, coordonnateur ventes, marketing et TI, qui est encore à développer les partenariats pour l’hiver. Même son de cloche chez Contact Nature de La Baie qui a préparé des passeports regroupant trois à quatre attraits, en partenariat avec le Musée du Fjord, le Parc aventures Cap Jaseux, La Baie en kayak et le Musée de la Défense aérienne de Bagotville. «Ça nous a permis d’offrir un rabais aux clients qu’on n’aurait pas été en mesure de donner normalement. C’était une excellente initiative pour la relance touristique », mentionne Jenny Vandal, attachée de direction. Contact Nature est actuellement en pourparlers avec des entreprises pour offrir des passeports cet hiver également. Attirer les touristes Quelque 23 000 entrées payantes ont été générées dans la région par les forfaits vendus par les leaders régionaux. Quant aux passeports multi-régions qui incluaient au moins un attrait du Saguenay–Lac-Saint- Jean, 2 263 ont été vendu, faisant grimper à 25 000 le nombre total d’entrées générées dans la région. Selon les estimations du ministère du Tourisme, les dépenses touristiques supplémentaires provoquées dans la région par les visites de attraits participants totalisent 1,7 M$. Charles Desbiens assure que le programme a permis d’attirer des touristes dans les attraits participants. «On a eu des personnes de régions qu’on ne voyait pas avant », note-t-il. Les gens de la région ont aussi été très présents cet été. Les Passeports Attraits, un outil puissant par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN – La campagne promotionnelle « Ma Région Acœur » a été mise sur pied par Tourisme Saguenay–Lac- Saint-Jean (TSLSJ) cet été pour pallier les impacts de la pandémie de la COVID-19. La population locale autant que les acteurs de l’industrie touristique ont été inter- pellés et la participation régionale fut au rendez-vous, selon la direc- trice de la promotion à TSLSJ, Julie Chiasson. « Les bureaux d’informations touristi- ques ont reçu des visuels reliés à Tourisme Acœur, notamment des masques, des tabliers et de l’identifica- tion reliée à notre image. Pour la popu- lation locale, ça s’est appelé « Ma région Acœur » avec la même stratégie pour créer un sentiment d’appartenance, mais aussi pour mobiliser les entreprises touristiques et la population de la région. Pour ce faire, on a envoyé 135000 cartes postales dans tous les foyers invitant les gens à redécouvrir leur Saguenay–Lac-Saint-Jean parce que notre slogan était : « Cet été, je « redécouvre » ma région. Le deuxième volet de la carte permettait d’être envoyée à un proche, ami ou membre de la famille, pour l’inviter à venir visiter la région », explique Mme Chiasson. La jeune femme avoue que cette stratégie d’accueil à destination était d’abord prévue pour 2021. « Nous avons saisi l’opportunité dès cet été de connecter davantage la population locale en raison de la pandémie. Nous devions avoir la campagne avec Philippe Laprise, mais on a dû la mettre de côté. Cette stratégie a été déclenchée en lien avec la COVID, car ce n’est pas notre mandat a priori de faire de la promotion intrarégionale, car l’idée c’est d’amener du nouvel argent. Dans les circonstances, c’était approprié de lancer une campa- gne du genre qui va d’ailleurs se poursuivre dans le futur », précise-t- elle, en ajoutant que selon les commentaires reçus, les entreprises touristiques ont vu positivement cette initiative. Saison hivernale Pour la saison hivernale, TSLSJ veut continuer à parler de « Ma région Acœur » et à solliciter la population dans la « redécouverte » de la région. « On n’a pas prévu quelque chose de particulier cet hiver, si ce n’est que l’on va faire de l’animation via nos médias sociaux pour interpeller la population. Selon les possibilités qui seront offertes en raison des normes de la pandémie et des couleurs attribuées aux régions, nous avons prévu trois plans d’action. Le premier permet de parler à nos marchés cibles habituels en hiver, soit Québec, la Montérégie, la Mauricie. Si elles sont toujours zonées rouges, on ne pourra toutefois s’adres- ser à cette clientèle », raconte-t-elle. Le plan B prévoit de travailler avec les régions un peu plus nordiques qui, comme la nôtre, n’étaient toujours pas en « rouge » au moment d’écrire ces lignes. On pense à la Côte-Nord, Baie-Comeau, à l’Abitibi. « Quant au plan C, il limite la promotion à la population locale si on ne peut pas accueillir du monde d’ailleurs. On fera en sorte alors que nos actions soient reliées à la stratégie hivernale « Ici, il y a de la neige », et si on applique les plans A ou B, ça sera : « Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, il y a de la neige ». Pour se donner une chance, on va commencer notre campagne seulement en décembre. » Pas question d’arrêter Les leçons apprises entre les vagues de la pandémie du printemps et de l’automne pour TSLSJ font qu’il n’est plus question d’arrêter de faire de la promotion. « La population ne peut pas juste entendre parler de la COVID. On a besoin d’entendre autre chose, de rêver, de découvrir la région autrement. À un moment donné, on doit pouvoir faire rêver à l’été prochain aussi ! Il est déjà assuré qu’on va avoir un hiver. La seule chose, c’est que ça se peut que l’on doive rester entre nous pour le vivre. On sait, toutefois, que si c’est le cas, ça va faire mal aux établissements hôteliers, aux restaurants et à des entreprises. Mais, on n’a pas de contrôle là-dessus », conclut Julie Chiasson. « Ma Région Acœur » destinée à la clientèle locale par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com

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