Journal novembre 2020

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I NOV EMB R E 2 0 2 0 | Pa g e 3 1 La soudure alimentaire, un marché de niche C’est lors de différents mandats octroyés par la Fromagerie Boivin pour de petits équipements que les copropriétaires de MRFAB ont vu une opportunité intéressante dans le marché de la soudure alimentaire. « Au début, nous faisions la conception de petits outils comme des pelles, des râteaux et des escaliers. Les choses ont vraiment changé lorsque la fromagerie a été incendiée en 2011. Puisque nous étions la seule entreprise locale à faire de la soudure alimentaire, l’entrepreneur général qui s’occupait de la reconstruction de la fromagerie nous a engagés sur un paquet de mandats. Cela a été très formateur puisque nous avons passé cinq ans à faire de la soudure d’acier inoxydable», expliquent les deux entrepreneurs. Cette expérience a permis alors à MRFAB d’approcher de grands joueurs comme Kraft, Olymel, Saputo, Nutrinor pour d’autres contrats et par la suite de se créer un réseau de partenaires. « Nos employés détenant une expertise dans la soudure, nous les avons prêtés à d’autres entreprises. Nos gens allaient travailler sur la construction d’usines pour le compte de différents partenaires d’affaires. Cette approche, axée sur la collabo- ration, nous a permis de participer à une multitude de projets. C’est sans doute l’une des raisons qui expliquent notre croissance si rapide », précise Raphaël. Le secteur médical dans la mire Pour 2020, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires d’environ 4 M$ et compte 25 employés. «Pour 2021, nous prévoyons une croissance exponentielle. Notre notoriété attire des gens qualifiés et cela nous donne l’opportunité d’explorer de nouvelles avenues comme le secteur médical. Nous ne sommes pas inquiets pour l’avenir. Le parc du silo alimentaire au Canada est vieillissant et les grandes sociétés cherchent à le remplacer. L’ouvrage ne manquera pas et notre défi personnel sera d’offrir à nos gens les mêmes conditions de travail qu’un géant comme Rio Tinto peut proposer», conclut Raphaël. L’aventure MRSINK Pour la deuxième vague de la pandémie, les copropriétaires de MRFAB ne prévoient pas vendre autant de MRSINK que lors de la première. « Les compagnies ont eu le temps de créer leurs systèmes entre-temps, mais nous pensons pouvoir en écouler encore plusieurs », confie Joëlle Tremblay. Le produit de lavage de main portatif aura connu un succès notable avec une production avoisinant les 2000 unités, il a été notamment vendu chez des clients comme le parc d’attractions La Ronde, dans les casinos de la province et dans les ambassades canadiennes. «MRSINK est une carte professionnelle incroyable. Puisque nous travaillons souvent avec des multinationales et que nous utilisons parfois leurs secrets de fabrication, nous sommes restreints par plusieurs clauses de confidentialité. Il est donc impossible de faire de l’autopromotion avec ces réalisations sur nos médias sociaux. MRSINK, c’est notre produit par lequel les gens découvrent nos services parce qu’ils ont aperçu un de nos lavabos », conclut Raphaël Côté. Inf. : mrfab.ca/ MRFAB est l’une des seules entreprises à fabriquer des «Brew House» au Québec. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) 1001085

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