Journal novembre 2020
Pa g e 3 8 | NOV EMB R E 2 0 2 0 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Mecfor poursuit sa croissance et ouvrira, au cours des prochains mois, un bureau à Montréal. Le nouvel emplacement qui comportera un plancher d’assemblage final lui permettra d’augmenter la présence de sa division ferroviaire MS Rail dans ces marchés. Le plancher d’assemblage final sera dédié à certains projets spécifiques concernant le rail. «C’est pour avoir une présence auprès de la clientèle rail, qui est plus autour de la métro- pole, et aussi pour avoir l’opportunité, dans certains cas, d’aller chercher des experts dans ce domaine-là […] qui se retrouvent plus dans la région de Montréal », indique la présidente de Mecfor, Éloïse Harvey. Le siège social de l’entreprise demeu- rera à Saguenay. « Il n’y a aucune intention de diminuer la croissance dans la région, mais plutôt d’ajouter des cordes à notre arc en ayant un site supplémentaire à Montréal », précise Mme Harvey, qui s’affaire à finaliser les ententes pour un local d’environ 3 000 pieds carrés. Des employés ont déjà été engagés et travaillent présentement de leur domicile en raison de la pandémie actuelle. Soulignons que Mecfor possède aussi un petit bureau de piè- ces et d'entretien de cinq employés en France pour assurer le service auprès des clients internationaux. Nouveau véhicule pour 2021 L’entreprise saguenéenne devrait connaître une année 2021 fort occupée, alors qu’elle travaille sur un tout nouveau prototype. Ce nouveau véhicule sera destiné aux fonderies d’aluminium et aux usines secondai- res. «On devrait sortir ce véhicule plus intelligent et différent de tout ce qu’on n’a jamais fait, mais encore avec opérateur », mentionne Éloïse Harvey. Le véhicule électrique autoguidé AGV TEAM, produit novateur lancé par Mecfor en 2018, devrait également voir sa seconde génération, de niveau industriel, sortir sur le marché l’an prochain. « Il a été en vitrine tech- nologique dans une aluminerie québécoise pendant un an. À la suite de ça, c’est là qu’on est en train d’améliorer le produit pour l’amener à un niveau industriel. Avec la vitrine technologique, on a pu identifier ce qui doit être amélioré sur le produit », explique la présidente de l’entreprise. Par ailleurs, au cours de la dernière année, Mecfor a également centré ses efforts de recherche et dévelop- pement dans ses équipements mobiles, afin d’implanter des innova- tions technologiques pour améliorer les opérations et la sécurité. L’entre- prise souhaite se diriger vers une robotisation plus complète de ses équipements et en est aux premières étapes en ce sens. «On a doté nos outils [pour le charge- ment et l’entretien de fours d’alumi- nium en fusion] de puces qui permet- tent de détecter le type d’outils qu’on prend, de détecter qui est l’opérateur (travailleur expérimenté ou non), où on est. […] Le véhicule reçoit cette information et vient modifier sa façon de se comporter. Il peut entre autres limiter sa vitesse d’avancement et de mouvement. On vient aider à protéger contre l’erreur humaine», souligne la Saguenéenne. La croissance au rendez-vous Mecfor a encore connu une belle croissance de son volume d’affaires cette année, malgré la pandémie. «Nous avons eu autant de projets dans le rail en volume d’affaires que dans l’aluminium. Et ça, ce n’est pas parce que l’aluminium a baissé. Notre croissance, nous l’avons vrai- ment prise au niveau du rail », note Mme Harvey. Selon la présidente, le modèle d’affai- res de l’entreprise qui a toujours effectué environ 50 % de ses activités au Québec a contribué à minimiser les impacts de la COVID-19, même si la situation a ajouté de la complexité dans plusieurs sphères. «C’est plus facile, malgré la pandémie, de conti- nuer à faire des activités de vente si les gens nous connaissent, si la relation est déjà établie. […] Quand tu travailles à l’international, que tu ne peux pas te déplacer, ça rend les choses plus complexes. Il y a moins d’activités internationales pour nous en ce moment. […] On vend des améliorations d’opérations à nos clients. C’est très difficile de faire ça à distance ou quand on n’est pas avec eux sur le plancher », affirme-t- elle, se considérant chanceuse d’avoir eu le Québec et la division ferroviaire dans le contexte. Le bon partenaire financier Si Mecfor a pu prospérer au cours des dernières années, c’est notam- ment qu’elle a trouvé un partenaire financier qui partage ses valeurs en Seafort Capital, croit Éloïse Harvey. Le partenariat financier, par lequel la société d’Halifax est devenue actionnaire majoritaire en 2018, a permis à la PME régionale de prendre son indépendance du Groupe Ceger et de se positionner stratégiquement pour réaliser ses plans de développement. « Il y avait plusieurs personnes autour de moi à l’époque qui étaient scepti- ques. […] Souvent, les gens voient les partenaires financiers comme une sorte de bête agressive qui veut couper dans les dépenses, te faire performer pour pouvoir revendre la compagnie et faire un profit rapide. […] Aujourd’hui, je peux dire qu’on a un partenaire financier qui est rentré dans la boîte et qui continue d’investir avec nous, qui a participé à tous les efforts qu’on fait en développement de nouveaux produits et aussi, qui a cru énormément dans la diversifica- tion de nos activités », assure la présidente de Mecfor, ajoutant que Seafort Capital est là pour le long terme. Avec ce soutien et un plan de match très clair, l’entreprise régionale prévoit doubler son chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années. La croissance organique ainsi que des acquisitions devraient permettre d’atteindre cet objectif. Inf.: mecfor.com Mecfor s’implante à Montréal Éloïse Harvey, présidente de Mecfor. (Photo : Courtoisie) ÉQUIPEMENTIERS L’un des véhicules de Mecfor équipé d’un outil intelligent. (Photo : Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com
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