Journal novembre 2021
I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I NOV EMB R E 2 0 2 1 | Pa g e 3 7 en préservant la confidentialité de leur mentoré. « Il y a un enjeu de faire connaître le service dans notre région, mais c’est important de garder un équilibre entre le nombre de men- tors et de mentorés », note-t-elle. Le repreneuriat est également dans la mire du service, qui a élargi les possi- bilités pour accueillir également des mentorés issus de l’intrapreneuriat ou qui ont un projet de relève concret, mais n’ont pas encore acquis d’entre- prise. « On est ouverts aux directeurs d’OBNL, à des gens qui ont des pos- tes de dirigeant. Avant, il fallait qu’ils soient propriétaires pour s’inscrire, mais depuis un an on a ouvert », pré- cise Lilianne Savard, co-chef mentor. Un soutien bénéfique L’objectif ultime du mentorat est d’accélérer le développement de l’entrepreneur pour accroître le taux de survie de l’entreprise et favoriser sa croissance. « C’est prouvé qu’une entreprise dont le propriétaire est mentoré traverse plus facilement les cinq premières années », assure Lilianne Savard, qui a elle-même été mentorée à ses débuts dans le monde des affaires. Les bénéfices ne s’arrêtent pas là. D’après un sondage réalisé par le Réseau Mentorat, 85 % des entrepre- neurs mentorés ont aussi vu leur confiance en leurs capacités aug- menter et ont noté que le mentorat leur a permis de clarifier leur vision. Quelque 84 % d’entre eux ont consta- té que cela leur a permis de mieux planifier et gérer les priorités de l’entreprise, tandis que 73 % ont accru leurs compétences en RH et que 65 % ont pu bénéficier d’une meilleure conciliation travail-famille. Se concentrer sur l’humain La durée d’une dyade est d’environ 18 mois et le service est entièrement confidentiel. Le mentor, qui a suivi des formations au préalable, est là pour travailler le savoir-être, l’humain. Son écoute permet de briser l’isole- ment. « On est là pour écouter, pour poser les bonnes questions. On n’est pas là pour coacher ni pour leur dire quoi faire. Le savoir-faire, ils vont le chercher ailleurs. On est vraiment dans l’écoute. On a du vécu, il nous est arrivé des choses semblables. Et parfois, juste de parler de quelque chose, la moitié du problème est déjà réglé. […] Le mentorat aide beaucoup aussi à équilibrer les trois axes que sont la famille, le personnel et le pro- fessionnel », souligne Mme Savard. Par ailleurs, la responsable s’assure toujours de jumeler des gens de domaines différents, ce qui permet, d’une part, d’éviter que les discus- sions dérapent vers le savoir-faire et, d’autre part, de faciliter la relation de confiance entre le mentoré et son mentor. « C’est dans la différence que la richesse de la relation mentorale se manifeste », affirme Mme Lachance. Les trois intervenantes soulignent que tout est fait pour que la relation mentor-mentoré soit simple. Après une première rencontre en présence d’un co-chef mentor et de la respon- sable, la dyade choisit elle-même le moment de ses rencontres et la forme qu’elles peuvent prendre. Déjeuner, promenade, la formule est vraiment laissée libre. « Lors de ces rencon- tres, ils vont parler des problèmes du moment, ou encore de sujets définis à l’avance. […] Quand j’étais mentorée, souvent je me demandais de quoi j’allais bien pouvoir parler, puis une fois avec mon mentor, je parlais et l’heure et demie était déjà passée. Et après, je me rendais compte que plu- sieurs de mes problèmes se réglaient », raconte Lilianne Savard, qui assure que la relation de mentorat est aussi bénéfique et épanouissante pour le mentor. Inf. : promotion.saguenay.ca/fr/ projets-daffaires/mentorat- entrepreneurs Lilianne Savard, co-chef mentor avec Serge Desgagnés. (Photo: Courtoisie) DERRIÈRE NOS SILENCES Aujourd’hui, j’ai mal au silence. Non pas ce doux silence nécessaire à nos vies bien (trop) remplies, qui apaise, recentre et énergise. Pas celui-là, non. J’ai mal au silence derrière lequel se dissimule l’incivilité. Celui qui existe dans l’inconfort que l’on tente de fuir, dans la lourdeur des non-dits… • Le silence maladroit, rempli de jugements qu’on inflige à l’employé en invalidité pour détresse psychologique. • Le silence impuissant de l’inaction face à un(e) collègue qui vit du harcèlement, psychologique et/ou sexuel. • Le silence méprisant que l’on porte aux parents qui allongent leur congé parental pour s’occuper de leur famille. • Le silence mesquin et juvénile, celui qui s’accompagne de rires étouffés et de chuchotements : celui du rejet et de l’intimidation. Que l’on y participe ou que l’on en soit seulement spectateur, notre inertie fait partie du problème. Ce qui est beau là-dedans, c’est que l’on peut en être la solution. C’est humain d’hésiter, de ne pas oser et de préférer se taire que d’agir. En revanche, ignorer une situation ne la fera pas disparaître. Nommer nos inconforts et prendre action dans l’inacceptable n’est pas l’option facile je vous l’accorde, mais c’est la seule option qui, à mon sens, permet d’adopter des comportements de civilité dans nos milieux de travail. Et non, ce n’est pas seulement d’être poli et courtois, c’est beaucoup plus que ça. C’est, entre autres : • Respecter et considérer les autres dans leur ensemble sans les juger (ceci inclut leurs opinions, leurs habitudes, leur apparence physique, leurs préférences, etc.); • S’entraider entre collègues, se supporter et partager ses connaissances; • Écouter les autres, les laisser s’exprimer; • Faire preuve d’intelligence émotionnelle; • Accepter les changements et s’y adapter de façon positive, etc. Et vous, avez-vous défini ce que représente la civilité dans votre organisation? Quel sens et quelle place accordez-vous à ce principe essentiel? Identifiez, écrivez et incarnez-le pour qu’il vive au quotidien. Et surtout, n’acceptez jamais l’écrasant silence des non-dits : il pèse beaucoup plus que les mots. D es q ues tio ns ? Co n t a ct e z- n o us ! 418 693-0551 1936, rue D a vi s , Jo n q u iè re M ar jo r i e B la ck burn , MBA, CRHA Consultante en ressources humaines chez L’adjointe – Consultation et Support LA ZONE RH L’équipe de L’adjointe est spécialisée dans les services d’administration, de comptabilité et de gestion des ressources humaines dans les PME de la région. Notre mission est de devenir le partenaire de choix de votre entreprise dans l’atteinte de vos objectifs. Dans une formule flexible, sous forme de consultation ou de support, de vos installations ou à distance, nous vous libérons des tâches qui vous empêchent de vous concentrer sur ce qui requiert VOTRE expertise. Votre partenaire dans l’atteinte de vos objectifs!
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