Journal Octobre 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I OC TOB R E 2 0 2 1 | Pa g e 1 7 usine de contenants en aluminium, d’autres fois, c’est pour élaborer de nouveaux procédés de soudure ou encore pour la conception d’un piège à moustiques en aluminium. La créa- tivité est présente et le fonds est utilisé dans son ensemble en un rien de temps. » Rio Tinto verse un montant de 200000 $ par année. Cette somme s’accumule si les argents ne sont pas déboursés en entier. Cela a permis à la SVA d’investir plus de 400 000 $ en 2020. « Les deux dernières années, nous avions une bonne accumulation, mais pour 2021, nous sommes à 200 000 $. Le fonctionnement est simple, nous remboursons 50 % des factures d’aluminium que l’entrepre- neur nous fournit juste à temps que nous atteignons la limite de 25 000 $. » Cette limite imposée par projet peut parfois être revue. C’est notamment le cas avec les chantiers où plusieurs intervenants sont impliqués et où les retombées économiques sont jugées importantes. Dans ces situations, un montant de 50000 $ est alloué. «Mon travail consiste à rencontrer l’entre- preneur et analyser avec lui le poten- tiel de son idée. Ensuite, je monte un dossier et je le défends devant un comité composé de cinq experts de l’industrie. Ces derniers me challen- gent sur le projet et décident s’ils autorisent le financement ou non. » L’aluminium doit frayer son chemin Sous la direction de Lilianne Savard, la SVA porte une attention au secteur maritime. Une industrie largement dominée par l’acier et où l’utilisation du métal blanc pourrait croître. «C’est notre défi de promouvoir l’utilisation de l’aluminium. Il ne remplace pas l’acier partout, mais il pourrait être beaucoup plus présent dans certains endroits. C’est notamment le cas dans les chantiers navals. Nous travaillons présentement sur deux projets avec une entreprise de la région et de l’extérieur pour la fabrica- tion d’un crabier. Certes, le coût d’un bateau fait entièrement d’aluminium est plus cher, mais sur la durabilité, entre autres, nous pensons qu’il y aurait une plus-value », fait savoir Vincent Garbugli. Débloquer des marchés Le marché militaire s’apparente à une avenue plus qu’intéressante pour les transformateurs, équipementiers et manufacturiers de la région, selon les gestionnaires de la SVA. En effet, le budget fédéral 2018-2023 pour la défense est estimé à 90 milliards de dollars, de ce montant, 28 % sont destinés au Québec. «Nous avons fait une première cohorte en 2020 et nous récidivons pour cette année. Le but de ces ateliers est de présenter aux entreprises de la région les opportunités de faire affaire avec l’armée. Nous demandons à des spé- cialistes d’expliquer comment soumissionner avec le département de la défense et de s’orienter dans cette grosse machine qui peut sembler inaccessible », conclut le chargé de projet. Le secteur maritime. Une industrie largement dominée par l’acier et où l’utilisation de l’aluminium pourrait croitre. (Photo : ShutterStock)

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