Journal Octobre 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I OC TOB R E 2 0 2 1 | Pa g e 3 9 rendement sept fois plus élevé que les traditionnelles lampes HO de type néon. L’objectif est que le cube permette une production de légumes assez importante pour nourrir de deux à quatre familles. » Les végétaux sont contenus dans des poches accrochées aux parois du cube et disposées dans une géomé- trie quinconce afin d’optimiser l’espace en hauteur pour les légumes ; agriculture verticale. Les contenants sont fabriqués en fabrène, un matériel souple, résistant et réfléchissant. Un Plug’N’Play «Pour la solution destinée aux particuliers du Végécube, nous préconi- sons une approche “auto-construction”. C’est-à-dire un peu comme un meu- ble IKEA où nous fournissons l’ensemble des matériaux et l’utilisa- teur doit assembler le cube, placer les bacs à sa guise et y brancher l’eau et l’électricité », précise l’homme d’affai- res qui compte également sortir une application dans les mois suivant la mise en vente des cubes pour aider les micromaraîchers à planifier et organiser leur production. Un modèle d’affaires mixte L’une des particularités du projet est son modèle d’affaires. Dépendamment du type de clientèle, la stratégie de mise en marché n’est pas la même. Pour les particuliers, il s’agit d’un produit qu’on achète. «Notre boîte de 8 pi3 se détaille à 6 500 $. Nous fournirons également de la formation à nos utilisateurs afin qu’ils puissent devenir des microma- raîchers. C’est-à-dire des produc- teurs de légumes qui pourront développer des circuits courts auprès de leur communauté. Toutefois, ce n’est pas tout, nous désirons instau- rer une véritable stratégie d’économie circulaire. Une plateforme de réseau- tage en ligne sera offerte afin que les propriétaires de Végécube soient en contact les uns avec les autres et qu’ils puissent se vendent ou s’échanger des surplus. » Au niveau commercial et industriel, la technologie telle que présentée par Yannick Tremblay présente un fort potentiel. L’entrepreneur croit que les secteurs militaires et gouvernemen- taux pourraient même être intéres- sés. « Les possibilités sont infinies, à terme, nous voulons implanter assez de technologies dans les cubes que des bras robotiques pourraient s’occuper de la croissance des végé- taux sans intervention humaine. Un produit de la sorte pourrait plaire au bateau de croisière et aux chaînes de restaurants », raconte l’homme d’affaires. Pour le secteur industriel et commercial, l’objectif n’est pas de vendre les Végécubes, mais d’en faire la location. La stratégie sera alors de monter avec les différents partenaires des réseaux de fournis- seurs en terreaux et en graines pour alimenter les cubes. Les prochaines étapes Depuis 2017, Yannick Tremblay et ses partenaires ont élaboré cinq prototypes et investi un peu plus de 400000 $. Avec 4,5 millions de dollars en promesse d’achat, l’équipe est à la dernière étape avant de concrétiser le tout. «Nous attendons les résultats de production qui devraient tomber pour janvier et ensuite décoller la machine. L’objectif est d’être en mesure de produire 200 Végécubes par mois. Je suis sûr d’être en mesure de vendre les premières unités dès le début de 2022. Nous estimons pour les douze premiers mois d’activités un chiffre d’affaires d’un à cinq millions de dollars, il s’agit d’une projection très conservatrice», conclut l’inventeur. Inf.: vegecubecanada.com/ Yannick Tremblay, le concepteur du Végécube. (Photo : Courtoisie)

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