Journal Octobre 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I OC TOB R E 2 0 2 1 | Pa g e 4 3 veut du soutien émotif, de l’informa- tion ou de la défense de droits, je l’accompagne », affirme-t-elle. Après l’interruption de grossesse, elle demeure disponible pour des rencon- tres de soutien, pour parler du deuil ou du vécu, à la carte selon les besoins. Cours prénataux virtuels C’est avec une foule d’idées en tête qu’Audrey Clavet poursuit le dévelop- pement de son entreprise. Une porta- thèque gratuite, soit un endroit où les parents peuvent emprunter différents types de porte-bébés, devrait voir le jour au cours des prochains mois. Des cours prénataux semi-privés, soit en groupe de trois à cinq couples, seront aussi offerts prochainement et la doula prévoit collaborer avec d’autres professionnels pour ce faire. Un autre projet sur lequel elle planche est de développer des cours préna- taux virtuels sur une plateforme numérique en ligne qui contiendrait des capsules, des vidéos et différents outils. « Je me donne un an pour créer et constituer le contenu. […] Je ne veux pas un contenu plate qu’on ne fait que visionner. Dans mon accompagnement, j’aide le partenaire à prendre un rôle actif dans la gestion de la douleur, dans la naissance de son bébé. Ça fait toute une diffé- rence, plutôt que d’être passif ou anxieux ou ne pas comprendre ce qui se passe. Je veux orienter mes cours virtuels autour de ça. Je veux tra- vailler sur l’autonomie, l’empower- ment. Je n’ai pas envie d’un cours passif préenregistré de deux heures où tu regardes un écran qui est plate. Je veux que ce soit ludique, avec des exercices, que les couples puissent s’asseoir, réfléchir et se demander : “nous, qu’est-ce qu’on veut ? C’est quoi, nos choix ?” », note-t-elle. Extrêmement passionnée par son tra- vail, Mme Clavet souhaiterait aussi jumeler ses deux métiers, soit l’ergo- thérapie et l’accompagnement à la naissance. Pour ce faire, elle retourne aux études à temps partiel pour faire de la recherche sur l’ergothérapie en périnatalité. Ce projet devrait se réali- ser sur un horizon de trois à cinq ans. Et à long terme ? « Dans mon rêve idéal, je me verrais à la tête d’une équipe de doulas. Ça prend des gens qui auraient les mêmes valeurs et la même vision que moi. J’aime l’entrepreneuriat. Je me vois à la tête d’une entreprise humaine où la passion est le moteur des affaires », conclut-elle. Inf. : passionnaissance.ca L'avantage d'une planification anticipée de la relève Marylène Savard a eu la piqûre pour la fiscalité lors de sa première année de pratique en comptabilité, lorsqu’elle a eu l’occasion de travailler en collaboration avec un fiscaliste. Tant et si bien qu’elle a décidé de suivre une maîtrise dans ce domaine à l’Université de Sherbrooke. Son diplôme en main, elle est retournée au même bureau où elle œuvre depuis maintenant 27 ans. Elle nous parle aujourd’hui de son expertise et de l’atout que cela constitue pour sa clientèle, en particulier les entrepreneurs qui souhaitent planifier leur relève. J’offre des services fiscaux très diversifiés, notamment la planification successorale et testamentaire, l’accompagnement lors de l’achat ou la vente d’entreprise, le soutien en réorganisation corporative, la planification personnelle, le règlement de succession et l’accompagnement à la mise en place d’une fiducie familiale. J’aide aussi en matière de mise en place d’une relève, celle-ci étant d’ailleurs une préoccupation importante pour les entrepreneurs. Car qui dit relève dit aussi transactions et par conséquent facture fiscale. Pour réduire celle-ci, il faut mettre en place une stratégie et bien planifier pour s’assurer de maximiser tous les avantages fiscaux auxquels on a droit, notamment l’exonération pour le gain en capital. Réaliser ce processus de relève nécessite de procéder par étapes. Tout d’abord, on doit mettre sur pied la structure adéquate, celle qui donnera à l’entrepreneur toute la flexibilité dont il a besoin. En effet, il est rare qu’on sache longtemps à l’avance la personne qui reprendra nos affaires, qu’il s’agisse de l’un de nos enfants, d’un proche, d’un membre de la famille, d’employés clés ou de quelqu’un de l’externe. C’est pourquoi il est important de prévoir une structure suffisamment souple qui pourra être adaptée en fonction de la situation. Deuxième étape : identifier les bonnes personnes qui seront amenées à prendre le relais. Puis, il faudra réfléchir au financement lors de la vente de l’entreprise. Enfin, dans la quatrième et dernière phase, on mettra en place les différentes mesures d’optimisation qui aideront à réduire la facture fiscale lors de la transaction. À toutes ces étapes, nous travaillons en équipe de façon à proposer les meilleures approches possibles, afin de payer le minimum d’impôt ou de le reporter dans le temps. Il faut savoir que les lois fiscales évoluent constamment. Dans cet univers complexe, il y a beaucoup de zones grises, ce qui requiert une expertise très poussée. De plus, la situation d’une personne change au fil du temps, et il peut être nécessaire de revoir la structure mise en place initialement. Je me perçois comme une véritable partenaire d’affaires, ce qui me permet de développer une grande proximité avec mes clients. C’est dans mes conseils avisés que se trouve toute ma valeur ajoutée. J’ai en tête un exemple de transaction dans laquelle j’ai pu faire une importante différence. Un entrepreneur père de quatre enfants, tous encore aux études à l’époque, souhaitait que l’un ou plusieurs d’entre eux prennent la relève. Toutefois, il ne savait pas si cela allait se concrétiser ni quand ni comment. J’ai donc prévu des mécanismes assez flexibles qui pourraient être adaptés à différents cas de figure, notamment une fiducie familiale. Quinze ans plus tard, trois de ses enfants ont finalement repris l’entreprise, chacun disposant d’un tiers du contrôle de celle-ci. Ce dossier démontre également qu’il est primordial de planifier sa relève suffisamment tôt afin de parer à toute éventualité. Marylène Savard, associée, bureau MNP de Chicoutimi

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