Journal Octobre 2021
Pa g e 6 | OC TOB R E 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I ALMA – Diversification, intégration verticale, synergie et acquisition sont toutes des stratégies au cœur du modèle d’affaires de la famille Plourde. Leur objectif : bâtir une entreprise agroalimentaire basée sur le bleuet sauvage en s’échap- pant des restrictions causées par la saisonnalité du produit et la rareté de main-d’œuvre. Portrait d’entrepreneurs. L’histoire entrepreneuriale commence avec le père, Jean-Claude Plourde, qui aménage une bleuetière sur un lot situé derrière sa maison. L’homme d’affaires et ses fils acquièrent en 2015 une PME de la région de Charlevoix, Bleuet Royal. « L’achat de cette première entreprise n’était pas pour ses terres, mais pour son nom et ses canaux de distribution. Une stratégie qui nous a permis de nous introduire dans l’industrie avec en poche quelques points de vente », explique David Plourde qui s’occupe du développement des affaires. Les années passent et l’implantation d’une première usine d’emballage motive David Plourde à effectuer un changement dans sa vie. « À l’épo- que, moi et mon frère, Johnny, nous étions impliqués à temps partiel dans la bleuetière. Nous prenions nos vacances d’été en fonction des récoltes. Je possède une maîtrise universitaire et j’avais un bon emploi. La fibre entrepreneuriale a cependant pris le dessus et j’ai troqué la sécurité pour l’aventure. J’ai quitté mon travail et je me suis investi à temps plein dans le projet familial. » Un avantage concurrentiel Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la pro- duction de bleuets représente parfois 100 millions de livres par année. Contrairement aux autres cultivars, il est impossible d’acheter des plants de bleuets sauvages et ils ne poussent qu’à quelques endroits où le sol est propice à sa propagation. « Lorsque tu te lances en affaires, tu cherches un avantage concurrentiel. Le bleuet sauvage représente un créneau de choix puisqu’il n’existe pas ou peu à l’extérieur de notre région et avec l’arrivée des congèle- ries, il se vend maintenant sur les marchés internationaux. La crois- sance va rondement depuis les débuts, cependant, nos ambitions entrepreneuriales ne sont pas réalis- tes en se basant uniquement sur un produit saisonnier. » Acquérir synonyme de synergie Il a donc été question, dès l’implica- tion à temps plein de David, que le modèle d’affaires ne soit pas basé uniquement sur une production maraîchère. « Impossible d’avoir une constance dans son personnel et dans sa rétention si tu peux unique- ment offrir de l’ouvrage deux mois par année. Il fallait trouver un moyen de grandir. Deux solutions se sont pré- sentées à nous : stimuler la crois- sance organique en développant de nouveaux produits ou faire des acqui- sitions. Nous avons fait les deux. » Armé de son téléphone, le jeune entrepreneur fait plusieurs « cold calls » afin de trouver une entreprise ayant un potentiel synergique. « Nous sommes tombés sur une PME de Shawinigan qui produisait des langues de porc marinées et des œufs à la coque dans le vinaigre commer- cialisés sous trois marques différen- tes. Un créneau qui, je dois l’admettre, n’attire pas une jeune clientèle, mais qui trouve écho chez les amateurs de chasse et pêche. Nous avons rencon- tré les propriétaires et les pourparlers pour le rachat ont suivi. » L’usine de Shawinigan a donc été déménagée à Alma et de dix à douze employés y sont postés à temps plein. « Posséder une bleuetière et acquérir une entre- prise de viande, ça peut sembler inusité. Toutefois, sur le plan de la main-d’œuvre, de la gestion, de l’administration et de la distribution, cela apporte un gros plus. Il est plus facile de proposer à un client l’introduction d’une nouvelle gamme de produits si nous avons déjà des marques sur ses tablettes. » Un modèle qui fait ses preuves Selon l’entrepreneur, 95% du bleuet sauvage produit dans la région est congelé et vendu sur le marché. Pour la famille Plourde, la congélation n’était donc pas une avenue à emprunter pour donner une plus- value à leur production. La troisième transformation avec le projet Verifruit est donc un chemin plus censé sur le plan stratégique. « Notre attention pour les années à venir demeure la valorisation du bleuet sauvage. En parallèle, nous allons continuer à croître organiquement et à chercher à faire des acquisitions. Cette façon de faire des affaires a permis à mon frère Johnny et sa conjointe Nadia d’inté- grer à temps plein l’entreprise et d’assu- rer la pérennité de nos activités », conclut le directeur du développe- ment chez Bleuet Royal. Bleuet Royal : des entrepreneurs créatifs Les membres de la famille Plourde qui administrent l’entreprise : David, Johnny et Jean-Claude Plourde. (Photo : Courtoisie) AGROALIMENTAIRE par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Depuis 1968 2 7 5 , a v e n u e B o s s é , M o n t m a g n y ( Q u é b e c ) G 5 V 2 P 4 FRANÇOIS TREMBLAY REPRESENTANT AUX VENTES T 418 248-0955 F 418 248-8966 C 418 956-5742 francois.temblay@groupebosse.com En tant qu’experts, nous savonscomment gérer vosprojetset pouvonsvousproposer unevastegammedeproduits de laplushautequalitéafindesatisfairevosbesoins,qu’ilssoientauniveaude laconstruction, agricolesou industriels. Groupe Bossé va toujours plus loin pour s’assurer que chaque client soit servi le plus rapidement possible. La satisfaction de notre clientèle est notre priorité! Chez Groupe Bossé, nous sommes qualifiés dans plusieurs domaines.
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