Journal septembre 2020

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 0 | Pa g e 2 3 beaucoup. Les mines et les scieries étant rarement près des grands centres, un chargé de projet ou un ingénieur peut souvent être appelé à s’absenter de la maison pour quelques semaines. Or, les nouvelles générations de travailleurs préfèrent souvent un emploi qui n’interfère pas avec leurs loisirs personnels et leur mode de vie. «Nous essayons surtout de travailler dans la région et nous habituons nos clients avec notre façon de faire, c’est-à-dire de réduire au maximum notre présence physique et d’effectuer les opérations à distance. Nous sommes conscients des besoins de nos plus jeunes employés et la conciliation travail- famille est une valeur importante au sein de l’entreprise. Ici, les horaires sont variables et le télétravail est mis de l’avant, explique Pierre Bergeron. Il est certain que le contrôle des heures est plus difficile à faire, mais nous avons pris la décision de faire confiance à notre monde». COVID et avenir La pandémie a eu pour effet de changer les besoins des clients d’ASP. En effet, le prix du bois ayant connu une augmentation soudaine, principalement causé par la forte demande, les scieries ont repoussé leurs gros travaux. « La strat égie présentement avec le prix élevé du bois d’œuvre est de produire un maximum et de vendre le plus vite possible. Tous nos gros projets ont été repoussés parce qu’ils impliquent de fermer temporairement les usines. En contrepartie, nous avons obtenu plusieurs contrats d’optimisa- tion. Les entreprises veulent rendre leurs équipements existants plus efficaces », explique Steeve Mailloux. La COVID-19 ne semble pas avoir dit son dernier mot avec les cas recensés en hausse depuis la fin août. L’équipe ne prévoit donc pas de grosses opportunités d’affaires pour les prochains mois, mais demeure confiante de ne pas avoir à réduire le nombre de ses employés. «Même si nous le désirions, nous ne pourrions pas grossir trop vite. Il faut compter cinq ans pour former un ingénieur qui sort des bancs d’école. Le secteur de l’automatisation se complexifie d’année en année, il ne s’agit pas seulement de savoir programmer. Automatiser un classeur à bois exige de connaître le fonctionnement d’une scierie et de connaître les types et les grades de bois. Cela ne s’apprend pas dans les programmes de génie informatique. À l’époque, lorsque j’ai commencé, mon travail consistait à automatiser le travail d’un ouvrier. Aujourd’hui, tout est déjà informatisé. Alors il faut arriver avec une solide expérience pour comprendre le programme qu’un autre informaticien a créé et réussir à le réparer ou l’améliorer ». Inf. : asp-a.ca/ La seule partie physique est celle qui consiste en l’assemblage des panneaux de contrôles. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque)

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