Journal Septembre 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 1 | Pa g e 3 9 reviennent en classe. Ça permet aux enseignants de faire une mise à niveau qui est plus régulière. Ça assure un suivi plus efficace. Pour les étudiants, c’est plus sécurisant aussi. Ils mettent tout de suite en pratique ce qu’ils ont vu dans la semaine. » Les deux programmes, auparavant offerts à 30 heures par semaine, ont été augmentés à 35 heures par semaine afin de compléter la formation plus rapidement, sur sept mois. « Les étudiants voulaient une formation de courte durée pour entrer rapidement en emploi. Ça permet aussi à l’entre- prise de ne pas attendre un an et demi avant que l’étudiant soit formé », ajoute Frédéric Gaudreault. Les élèves ont aussi la possibilité de poursuivre immédiatement avec une Attestation de spécialisation professionnelle (ASP) en Représentation, s’ils le souhaitent. En ajoutant cette formation, la période d’étude s’étend sur un an au total. Le CFP est d’ailleurs en train d’adapter la formule de l’ASP sur le même modèle que celle des DEP en Vente-conseil. Un partenariat prometteur Afin de faire connaître le programme et d’entrer en contact avec les entre- prises de la région, l’équipe du centre de formation a choisi une formule innovante : établir un partenariat avec la CCISF, qui lui donne une porte d’entrée auprès de la communauté économique. Pour le CFP, ce modèle de partenariat se veut prometteur. « C’est vraiment au-delà de notre DEP en vente. […] Ça nous permet de discuter avec les entreprises, de connaître leurs besoins, de discuter avec elles pour connaître les modèles qui correspon- dent davantage à la réalité », affirme Frédéric Gaudreault. Du côté de la CCISF, il s’agit de la première collaboration du genre avec une institution d’enseignement, mais elle cadre parfaitement dans les objectifs de l’organisme. « Une des grandes préoccupations de nos mem- bres, c’est la rareté de main-d’œuvre. […] Ce programme offre la possibilité aux entreprises de participer à la for- mation. Les élèves obtiennent une formation théorique et pratique direc- tement en lien avec les défis du jour. C’est une formation parfaite », souligne Sandra Rossignol, directrice générale et vice-présidente exécutive de l’organisme. Mme Rossignol assure que la CCISF est très ouverte à s’associer à des ini- tiatives du genre, qui proposent des solutions pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, augmenter la forma- tion des travailleurs et, ultimement, permettre aux entreprises d’être plus performantes. « On agit comme une courroie de trans- mission pour l’ensemble des entrepri- ses. Notre but, c’est de faire connaître cette initiative aux entrepreneurs de la région. On donne de l’information, on supporte le projet », conclut-elle. La chambre de commerce a d’ailleurs créé la page Accueillez un stagiaire en vente-conseil ou vente automobile sous l’onglet cohorte de son site, afin que les entreprises intéressées puis- sent facilement trouver l’information et déposer leur candidature. Inf. : https://ccisf.ca/page/accueillez- un-stagiaire-en-vente-conseil-ou- vente-automobile Les élèves en vente-conseil et vente-conseil en automobile au CFP du Grand-Fjord profitent d’une formule d’alternance travail-études bonifiée, avec trois jours par semaine en classe et deux jours en entreprise. (Photo: Shutterstock) Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et canadien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au coeur de la stratégie «ON Y VA» des travailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine. REPRISE DES INVESTISSEMENTS DANS LE SECTEUR ALUMINIUM RÉGIONAL ENFIN DES SIGNAUX POSITIFS DE RIO TINTO! En mars de cette année, M. Ivan Vella prenait la relève de M Alf Barrios, en tant que directeur général du groupe aluminium de Rio Tinto, devenant ainsi le nouveau grand patron mondial de tout le secteur aluminium de Rio Tinto. M. Vella a œuvré précédemment à divers postes stratégiques au sein des divisions charbon, minerai de fer et minerai de cuivre de Rio Tinto. Sa famille et lui, emménageront prochainement à Montréal, où est installé le quartier-général mondial aluminium de Rio Tinto. UNNOUVEAUDISCOURSRAFRAICHISSANTDERIOTINTO Dans le cadre de sa prise de fonctions, M. Vella a effectué, à la mi-juillet, une tournée approfondie des installations de Rio Tinto au Saguenay-Lac-St-Jean et il en a impres- sionné plus d’un en prenant le temps de rencontrer directement les équipes de travailleurs et travailleuses qui ont fait de notre région un des complexes de pro- duction d’aluminium les plus performant de la planète. Lors de cette visite, M. Vella a clairement laissé savoir que la haute direction de la compagnie envisageait à nouveau la réalisation prochaine, au Saguenay-Lac- St-Jean d’investissements significatifs. Plusieurs éléments soutiennent ce nouveau signal vers la reprise tant attendue dans la région des inves- tissements de Rio Tinto : un prix élevé du métal, un fort déficit de production en Amérique du Nord (qui oblige les utilisateurs d’aluminium à importer des quantités record de métal russe, chinois ou indien), les bas taux d’intérêts, les faibles coûts de production de l’aluminium au Québec (et particulièrement au Saguenay-Lac-St-Jean, où Rio Tinto produit elle-même son électricité), le fait que 100 % de l’aluminium québécois soit produit à partir d’hydroélectricité propre et renouvelable, la présence d’excellentes infrastructures de support à l’industrie, etc. Rappelons que depuis bientôt deux ans, la Table de concertation régionale du Saguenay-Lac-St-Jean sur le développement de l’aluminium (qui regroupe les élus, les syndicats et les organismes de développement économique voués au développement de l’aluminium chez nous) rencontre et insiste auprès de toutes les instances politiques et économiques pour les informer que les conditions favorables à une reprise des investissements dans le secteur aluminium régional sont réunies. L’ÉCHÉANCE DE 2025 POUR ARVIDA La prochaine étape devant nous conduire à la reprise des investissements de Rio Tinto dans la région sera la mise à jour des différents projets possibles, notamment la phase 2 de l’aluminerie Alma et le remplacement, d’ici 2025, de l’aluminerie Arvida, qui arrive à la fin de sa vie utile et de son permis d’exploitation, en juillet 2025. Cela ne nous laisse donc que 4 ans pour construire les installations de remplacement requises, avant la fermeture programmée de cette usine où travaillent directement environ 600 personnes. A eux seuls, les projets Alma 2 et le remplacement d’Arvida, commanderont des investissements majeurs qui seront bienvenues pour notre industrie de la construction régionale. D’autres pistes d’investissements, qui ne dépendent pas entièrement de Rio Tinto, se doivent aussi d’être encouragées, notamment l’augmentation de la transformation de l’aluminium chez nous et l’installation dans notre région des futures facilités de production qui seront associées à la nouvelle technologie ELYSIS. ÊTRE DES PARTENAIRES PROACTIFS DANS LE SUCCÈS DE RIO TINTO Quand Rio Tinto (ou Alcan auparavant), a voulu investir chez nous, la région a pleinement contribué au succès de ces grands projets, rappelons-nous le chantier d’Alma, l’usine AP-60 ou la récente prolongation de la durée de vie de l’usine Vaudreuil (qui transforme la bauxite en alumine à Jonquière). Il faut donc se réjouir de ces signaux d’investissements positifs de Rio Tinto et s’assurer d’être à la table des décisions pour pouvoir pleinement agir en tant que partenaires proactifs pour assurer leurs réalisations rapides au bénéfice de Rio Tinto , de la région et du Québec. Souhaitons la plus cordiale des bienvenues à M. Vella et à sa famille. Toute la région a bien hâte de le revoir prochainement pour mettre en branle ces investis- sements tant attendus.

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