Journal Septembre 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 1 | Pa g e 9 affectée à la production de papiers à usages spéciaux, notamment utiles dans l’industrie du livre ou pour les papiers d’imprimante par exem- ple. « On est en mode croissance. On a eu des directions qui étaient dans le maintien des acquis et la pérennisa- tion des activités. Tout ça, en raison des conjonctures qui ont été favora- bles ou moins favorables avec le temps. On a investi plusieurs dizaines de millions dans la fibre de cellulose et Kénogami pourrait en être l’un des chefs-lieux de production majeure. C’est un bon gage en termes de ce que Résolu peut faire dans sa pré- sence », indique Louis Bouchard. Investissements massifs Rappelons également que PFR est tenu, en vertu de baux avec le gou- vernement du Québec, d’investir des sommes dans la région, notamment parce qu’elle utilise la force hydrauli- que de la rivière Shipshaw. « Nous avons récemment renouvelé nos droits hydrauliques sur la centrale Jim-Gray. Le gouvernement nous octroie des droits pour nourrir nos usi- nes d’Alma et Kénogami. En retour de ces droits hydrauliques, Résolu doit s’engager à faire des investissements structurants de 100 000 000 $ entre 2022 et 2032. La première tranche doit être faite dans des projets qui généreront de la valeur dans la région », précise-t-il. Bien qu’elle ait fait couler beaucoup d’encre par les craintes de fermeture définitive depuis le début des années 2000, par les arrêts de pro- duction temporaires et la fermeture de la machine numéro 6, la destinée de l’usine de Kénogami semble fixée. « Lorsque la conjoncture est bonne dans des divisions comme le bois d’œuvre, ça nous permet d’investir dans la modernisation des équipements de nos installations. Notre volonté est d’être proactifs dans le domaine et de créer des retombées dans les régions où nous nous trou- vons », a mentionné le porte-parole, saluant au passage les contributions gouvernementales de Québec et d’Ottawa, dans le projet de moderni- sation et de diversification des instal- lations industrielles de la rue Champlain. « En 2020, nous avons annoncé un investissement de 38 M$ visant à mettre en place des installa- tions de production de fibres de cellu- lose ainsi qu’une optimisation de nos installations actuelles. L’aide des deux paliers gouvernementaux démontre bien la volonté de préserver Kénogami dans notre portefeuille. La fibre de cellulose suscite de l’intérêt pour nous, car elle solidifie notre avenir », ajoute-t-il. Évoluer selon la demande des clients Louis Bouchard ne se met pas la tête dans le sable. Il sait que l’industrie du papier est parvenue à maturité, notamment celle du papier journal. Il affirme toutefois que les entreprises qui en produisent encore aujourd’hui sont rentables et performantes. « Le papier, c’est un produit qui est arrivé à maturité, surtout dans le papier jour- nal. On doit gérer un déclin de la demande. C’est un produit qui a vécu une chute de la demande de 12-15 % par année dans la dernière décennie. Le nombre de papetières a nettement diminué ou s’est transformé vers de nouveaux produits. De notre côté, nous analysons énormément les besoins de la clientèle. On sait que les achats en ligne ne sont pas prêts à diminuer. On regarde les possibili- tés pour les produits d’emballage », détaille le porte-parole. La diversification est décidément en route chez PFR. La fibre cellulosique faisant partie des plans d’avenir de la multinationale, des synergies entre les usines régionales pourraient paver la voie à un avenir prometteur pour les emplois dans l’industrie forestière de la région. « Kéno est une papetière où on fait des papiers à usages spéciaux. On développe notamment la fibre cellulosique pour nous permettre d’explorer des usages multiples. Nous sommes encore aujourd’hui dans la palette d’usage final possible. On sait qu’il est possi- ble de l’additionner dans les produits de béton. Il y a encore une panoplie d’usages qu’on n’est pas encore au fait ou qu’on ne maîtrise pas encore. On veut voir dans quel secteur on veut s’en aller. Mais tout porte à croire que l’avenir s’annonce positif dans nos installations du Saguenay–Lac- Saint-Jean, qui génèrent plus de 600 M$ en retombées économiques et emploient plus de 2000 personnes », conclut-il. Louis Bouchard, directeur principal, Affaires publiques et relations gouvernementales au Canada de PFR. (Photo: Site Web PFR)

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