I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 7 terre parce qu’aucun service social n’avait réussi à leur fournir du mobilier de base. J’ai voulu changer les choses et l’entreprise Sauvons les meubles est née de ma motivation d’aider les gens en difficulté », explique Yves Laitres. Un travail de veille Lorsque l’entrepreneur s’est lancé à son compte, l’objectif premier était de se constituer un premier inventaire. «Un ami nous a loué un petit entrepôt sur la rue de Normandie à Chicoutimi pas très loin du boulevard Saguenay. Nous avons été à cet endroit pendant près d’un an. Notre inventaire devenant de plus en plus imposant, nous avons déménagé sur la rue Nil Tremblay. Nous disposons maintenant d’un bâtiment de 4000 pi2 de superficie pour lequel nous avons renouvelé le bail dernièrement. » Dès les débuts, M. Laitres effectue un travail de veille sur les différents sites Internet de vente. «Nous avons fait l’acquisition d’un petit camion et d’une remorque et nous allons ramasser tous les meubles qui sont à donner sur Internet. Je ne fais pas de restauration de meuble, toutefois, je m’assure que tout est fonctionnel au moment d’en prendre possession. Pour ce qui est des électroménagers, c’est différent. J’ai une expérience en électronique et je suis en mesure de réparer pratiquement n’importe quelle sorte de laveuses et de sécheuses. Je consacre donc une partie de mon temps en atelier afin de réparer des machines domestiques. Ce sont des articles très populaires qui trouvent preneurs rapidement », souligne l’entrepreneur. Grâce aux bénévoles Un projet comme celui de l’entreprise Sauvons les meubles, ne pourrait pas voir le jour sans la participation de bénévoles dévoués. « Nos principaux clients sont les CLSC, les centres d’aide et les curatelles. Les clients sont souvent des gens avec des limitations financières, il arrive donc qu’on donne les meubles ou qu’on les vende à des prix dérisoires. Nous n’avons pas les ressources pour engager quelqu’un et je suis à proprement dit le seul employé. Par chance, il y a des gens qui viennent nous donner un coup de main avec la cueillette des objets et avec le tri des vêtements. Au cours des prochaines années, mon objectif est de trouver un moyen afin d’attirer davantage de bénévoles, quitte à changer la nature de mon entreprise», conclut Yves Laitres. Vente et achat d’une entreprise Les principales étapes pour une transaction réussie Avec ses 15 ans d’expérience dont 13 dans les servicesconseils, le CPA Frédéric Fortin aime apporter sa contribution à la croissance des entreprises. Projets de financement, achats et ventes n’ont plus de secrets pour lui. Il détaille pour nous les grandes étapes à considérer lorsqu’un entrepreneur décide de vendre ou d’acheter. Le processus d’achat ou de vente d’une entreprise est généralement long et complexe. En effet, une transaction peut prendre de 8 à 18 mois, un an la plupart du temps, avant d’être réalisée dans sa totalité. Mais en sachant ce qui nous attend, on évite les déconvenues et surtout on se prépare adéquatement. Trois étapes distinctes Une vente d’entreprise comprend trois grandes étapes. Tout d’abord la planification de la transaction. À ce stade, il faut se demander quels sont nos objectifs et identifier nos besoins. On réfléchit également au prix que l’on compte demander en faisant éventuellement effectuer une évaluation par un professionnel. C’est également à ce stade que l’on identifiera les acheteurs potentiels et que l’on préparera un mémoire d’informations confidentiel sur l’entreprise. Ce portrait comprend des renseignements qualitatifs et financiers, sur les ressources humaines, les opérations, etc. Deuxième étape : la mise en marché au cours de laquelle on approche les acquéreurs potentiels et on leur propose de prendre connaissance de notre offre, sous réserve de la signature d’une clause de non-divulgation. Les personnes intéressées poseront des questions et souhaiteront obtenir des détails supplémentaires, et ultimement déposeront une lettre d’intention. Lors de la troisième et dernière étape, on procède alors à la négociation. L’objectif est d’en arriver à une entente gagnant-gagnant à la satisfaction des deux parties. Dès qu’une entente préliminaire est conclue, le futur acquéreur demande généralement à effectuer un contrôle diligent des différents volets légaux, opérationnels, financiers, environnementaux, etc. Après avoir présenté une demande de financement et obtenu celui-ci, la transaction pourra alors être finalisée. Différents professionnels sont appelés à intervenir dans la transaction, tant des conseillers financiers, des juristes, des fiscalistes, que des banques pour le financement du côté de l’acheteur. Des tierces parties, comme un franchiseur ou une bannière, ont aussi parfois leur mot à dire. L’importance de se préparer Comment bien se préparer et mettre toutes les chances de son côté pour réussir le processus? Tout d’abord en prenant conscience qu’il faut commencer à y penser quelques années auparavant. Par exemple, si vous souhaitez prendre votre retraite dans quelques mois à peine, il sera difficile de mener à bien la transaction dans les délais! Même si chaque transaction est unique, ne sous-estimez pas cet aspect sous peine qu’il ne devienne un irritant et une source de déception. Par ailleurs, ne négligez pas l’étape de planification. Tout d’abord, elle aide à se préparer psychologiquement à se détacher d’une entreprise dans laquelle on aura investi des années de travail. Ce n’est pas qu’une question de chiffres! De plus, cela permet de s’assurer d’avoir tous les éléments en main, financiers et autres, avant de se lancer. Pensez également à vous entendre sur le processus de passation de pouvoir avec le nouveau propriétaire. Prêt à faire le saut? Nos experts MNP sont là pour vous guider à chaque étape de cet important changement dans la vie d’un entrepreneur. MNP.ca Partout où mènent les affaires Frédéric Fortin, associé, bureau MNP de Chicoutimi
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