Informe Affaires - Édition octobre 2018

INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici • OCTOBRE 2018 •  23 SAGUENAY – Le Saguenay–Lac- Saint-Jean possède une base en- trepreneuriale qui a le potentiel de répondre à plusieurs besoins des grands projets miniers en dévelop- pement sur le territoire régional, et même à l’extérieur. Le Comité de maximisation (CMAX) veille d’ailleurs à obtenir et diffuser les informations pertinentes aux entrepreneurs qui pourraient être concernés. Le CMAX joue un rôle pour l’ensemble de la région, en deux volets, soit la vi- gie d’appels d’offres et un axe vers les grands projets. L’organisme détient une base de données incluant 9 000 entre- prises de la région. Lorsque le coor- donnateur du CMAX, Jean-Lin Otis, trouve un appel d’offres qui pourrait in- téresser des entrepreneurs régionaux, il recherche les entreprises correspon- dant au profil à l’aide d’une codification et leur envoie les informations direc- tement par courriel. Ce système peut servir à la fois pour les appels d’offres publics ou pour ceux provenant d’en- treprises privées. Dans le cas des grands projets privés, le CMAX suit les projets en amont, puis travaille avec les donneurs d’ordres pour maximiser les retombées pour les entre- prises régionales, comme c’est le cas par exemple pour Métaux Blackrock et Arianne Phosphate, avec qui le comité a signé des ententes de collaboration. « On va travailler à la conclusion du projet, pendant le projet et après le projet. C’est de s’asseoir avec l’approvisionnement, entre autres, pour regarder les lots et faire en sorte qu’on ait le maximum de retombées économiques ici. On va par exemple, si le donneur d’ordres le veut bien, les morceler pour qu’ils soient ac- cessibles à la taille de nos entreprises », indique M. Otis. Le CMAX va aussi donner beaucoup d’informations au donneur d’ordres, no- tamment des bottins d’entreprises dans les domaines reliés aux contrats qu’il offrira, ce qui lui permet de prendre des décisions en conséquence et d’en qua- lifier le plus possible de la région pour ses contrats. « On va démontrer le po- tentiel entrepreneurial pour que vérita- blement les contrats ressemblent à ce potentiel-là. […] Notre façon de faire, c’est véritablement de s’asseoir avec le donneur d’ordres pour regarder l’en- semble de ses besoins et essayer, dans la mesure du possible, d’y répondre », explique le coordonnateur du comité. Outiller les entreprises Le CMAX joue aussi un rôle important dans la transmission d’informations sur les grands projets aux entreprises de la région. Par exemple, lorsqu’il obtient des informations du donneur d’ordres sur le système de qualification utilisé, Jean-Lin Otis peut les transmettre aux entreprises pour qu’elles puissent se préparer. Il peut également aider les entrepreneurs pour qu’ils puissent se qualifier. Le comité peut aussi donner de l’information en lien avec les lots à venir. Du côté de la main-d’œuvre, le CMAX peut également jouer un rôle de vigie et d’informateur. « On va aller chercher tous les besoins du donneur d’ordres, les contrats mais aussi la main-d’œuvre. On va aller chercher ces informations-là qu’on va redistribuer à nos parte- naires, dont Emploi Québec, pour qu’ils puissent préparer notre main-d’œuvre pour la construction et pour l’opération, par exemple », affirme le coordonnateur. Métaux Blackrock et Arianne Phos- phate Dans le cadre des deux grands projets miniers qui se préparent dans la ré- gion, M. Otis croit que des salons de sous-traitance pourront être organisés. « Le donneur d’ordres va présenter son projet et on va faire des petites séances de B2B où les entrepreneurs vont pouvoir offrir leurs services. On va faire ces séances-là de façon ci- blée, selon les besoins du donneur d’ordres », précise-t-il. Les deux entreprises minières ont déjà signé des contrats avec des multinatio- nales pour certains équipements spéci- fiques qui ne se font pas dans la région. Or, ces entreprises également risquent de faire de la sous-traitance avec des organisations régionales, puisqu’il est avantageux pour elles de faire produire les pièces dans la région. « FLSmidth [l’entreprise sélectionnée par Arianne Phosphate NDLR] va donner des devis de fabrication. […] Il y a plusieurs en- treprises de la région qui ont la capa- cité de le faire et il y a un intérêt pour eux à travailler avec elles », note d’ail- leurs Jean-Sébastien David, chef aux opérations d’Arianne Phosphate. Le CMAX assurera également auprès de ces grandes entreprises un rôle d’in- formateur afin de leur faire connaître le potentiel régional. Outre ces deux grands projets, le comité surveille également d’autres sites hors région qui pourraient offrir des opportu- nités aux entreprises du Saguenay–Lac- Saint-Jean. Mentionnons notamment Nemaska Lithium et Mason Graphite. « Les entreprises d’ici travaillent beau- coup avec Rio Tinto, ils ont dévelop- pé une expertise à travailler avec les grands donneurs d’ordres. Certains ont aussi travaillé sur des projets comme Éléonore, Stornoway ou ArcelorMittal. C’est une expérience qu’ils peuvent mettre à profit pour les prochains grands projets », conclut M. Otis. Inf. : https://fr-ca.facebook.com/ maximisation/ CMAX : faire connaître le potentiel entrepreneurial aux donneurs d’ordres L’information géologique repensée • plus simple • plus conviviale • plus accessible • plus courte • complètement intégrée au SIGÉOM Bulletins maintenant en ligne gq.mines.gouv.qc.ca/bulletins-geologiques 700D10-18 Jean-Lin Otis, coordonnateur du CMAX. (Photo Karine Boivin Forcier) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

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