Informe Affaires - Édition octobre 2018

INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici • OCTOBRE 2018 •  31 OTTAWA – Élu député fédéral de Lac-Saint-Jean, après le départ de Denis Lebel, en octobre 2017, le li- béral Richard Hébert a reçu de nou- velles responsabilités de la part du premier ministre Trudeau le 31 août dernier. Nommé Secrétaire parlementaire de la ministre de la Petite Entreprise et de la Promotion des exportations, l’élu compte faire avancer « avec intérêt » les dos- siers des entreprises régionales et du Québec. En entrevue avec Informe Affaires, l’actuel député fédéral de Lac-Saint- Jean et ancien maire de Dolbeau-Mis- tassini s’est dit très privilégié de re- cevoir une marque de confiance de la part de son chef. Après quelques semaines à apprivoiser ses nouvelles responsabilités, Richard Hébert est, selon ses dires, loin d’être « une plante verte » dans l’équipe gouver- nementale. « Je suis très heureux d’avoir eu la confiance du premier mi- nistre Trudeau en un si court laps de temps. C’est aussi une belle marque de confiance pour notre région. […] La ministre Mary Ng et moi voyons l’ave- nir avec beaucoup d’optimisme. Dans l’année qui vient, parce que c’est une année électorale évidemment, mais il faut se consacrer au travail qui nous incombe. […] Le rôle de notre minis- tère est d’encourager le démarrage d’entreprise, les faire croître et les in- citer à exporter vers l’étranger. […] La Banque de développement du Cana- da (BDC) et Exportation et développe- ment Canada (EDC) sont notamment de la responsabilité du ministère de la Petite Entreprise et de la Promotion des exportations », indique le politi- cien. Plus concrètement, le député jean- nois assiste la ministre aux périodes de questions de l’opposition, exerce le rôle de ministre suppléant les ven- dredis et participe aux différentes ren- contres du ministère. « Les priorités qui ont été identifiées par le premier ministre sont de soutenir l’entrepre- neuriat féminin, encourager l’essor entrepreneurial des communautés autochtones, on a d’ailleurs un bel exemple de réussite à Mashteuiatsh. Nous devons aussi avoir un dialogue proactif avec les différents paliers de gouvernements afin de favoriser la croissance économique », a-t-il détail- lé, en ajoutant « être d’abord et avant tout député de Lac-Saint-Jean. Ma priorité est de représenter mes com- mettants de manière proactive. J’invite les entreprises à prendre contact avec moi s’ils ont des préoccupations à me transmettre. Je suis très à l’écoute. » Porter les priorités régionales Malgré un horaire chargé, Richard Hébert affirme être très présent dans son comté. « Sur les 31 semaines que j’ai siégé dans la dernière session par- lementaire, je me suis déplacé 23 fois dans la circonscription pour aller à la rencontre des citoyens. Mon travail n’a pas changé; ma fonction princi- pale est de représenter mes commet- tants », a-t-il réitéré. Les dossiers en lien avec l’agriculture, la foresterie et l’aluminium seront représentés avec intérêt par Richard Hébert. « J’ai l’op- portunité de porter ces priorités ré- gionales en chambre. Mes collègues sont sensibilisés à l’importance de nos industries primaires régionales », souligne-t-il. Au cours des prochains jours (14 au 20 octobre), le secrétaire parlemen- taire parcourra la province, dans le cadre de la semaine de la PME BDC, afin de rencontrer la communauté d’affaires « Il y aura bientôt des an- nonces concernant des entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean et j’aurai le privilège d’y participer au nom de mes collègues », conclut l’élu. POLITIQUE Député Richard Hébert « C’est un privilège de pouvoir faire avancer des dossiers d’ici » Le député Richard Hébert a reçu des nouvelles responsabilités dans le cabinet Trudeau le 31 août. (Photo : courtoisie) par Jonathan Thibeault jthibeault@informeaffaires.com François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement C hronique no 62 OBTENIR DE L’INFORMATION GRATUITE https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administra- tion de l’UQAC, il détient un titre profes- sionnel en gestion de la chaîne d’approvi- sionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la ges- tion de projet, les opérations manufactu- rières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). Dans toute communication verbale, lorsque vous savez écouter et que vous êtes ouvert, vous pouvez saisir de l’information gratuite qui vous servira par la suite.Vous rencontrez quelqu’un pour la première fois et il vous mentionne qu’il vient de déménager de Toronto, il se dévoile à vous et vous offre une information gra- tuite. Bien sûr, vous devrez vous révéler un peu vous aussi (voir la pre- mière impression A-9), mais vous avez une base pour alimenter la conversation. « Comment trouves-tu notre région ? Qu’est- ce que tu faisais comme travail ? » Vous essayez de rejoindre quelqu’un et la réceptionniste vous informe que cette personne assiste présentement à un congrès sur le transport. À son retour, vous pourrez utiliser cette information pour approfondir le rap- port entre vous. Avec les fournisseurs, c’est souvent dans les discussions qui semblent banales que vous allez chercher le plus d’information sur l’évolution du marché, les nouveaux produits, les nouvelles tendances ou les problèmes qu’ils ont à l’interne. Obtenir de l’information gratuite consiste également à favoriser la rétroac- tion (feedback) de vos fournisseurs aussi souvent que possible. Ils vous donneront de bonnes idées, car ils connaissent bien le marché, leurs produits et bien sûr, vos compétiteurs ! Les sources potentielles d’information gratuites sont : • Le vendeur • Le livreur • Le préposé aux commandes • Le magasinier • Le réceptionniste • L’ingénieur, le technicien ou le dessinateur • Les autres distributeurs de ce produit • Les autres fournisseurs (à valider, car il pourrait s’agir de fausses informations) • Les colloques, congrès ou expositions commerciales • Votre chambre de commerce ou votre association • Vos contacts LinkedIn • Le web Attention cependant, si vous pouvez facilement obtenir de l’in- formation gratuite, dites-vous bien que votre fournisseur aussi. C’est ce qu’on appelle communément passer par la porte d’en arrière (back door selling). En posant des questions anodines, les vendeurs peuvent souvent obtenir de l’information qui leur don- nera un avantage, sans même que les personnes interrogées ne s’en rendent compte. Par exemple, si un vendeur vient à savoir que vous voulez abso- lument une option qu’il est le seul à offrir, il saura qu’il est dans une excellente position. Pour éviter ce genre de fuites, l’acheteur doit être le coordinateur des communications avec les fournis- seurs, afin de garder un rapport de force avec ces derniers56 et un contrôle de votre stratégie d’approvisionnement. Il est impor- tant que vos collègues, votre patron et l’organisation tout entière appuient et supportent vos actions et vos décisions, le consensus est essentiel à ce niveau. Pour faire parler l’autre, utilisez des questions ouvertes qui ne sont pas trop précises comme « Est-ce que ça bouge beaucoup ces temps-ci ? Avez-vous remarqué un changement à la suite ... ? » L’art des questions permet d’avoir une certaine maitrise de la discussion et d’amener l’autre où vous voulez le conduire.

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