Journal septembre 2018

26 • SEPTEMBRE 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici 701D09-17 (suite de la page 25) 4.0) a alimenté, au sein de diverses organisations comme au CEFRIO, bon nombre de discussions et de tra- vaux sur la définition, les technolo- gies qui la composent et son impact sur les entreprises. Pour démêler les concepts et rendre plus accessible le contenu de cette révolution, le CE- FRIO propose une courte synthèse de ses observations et de ses travaux auprès de PME depuis 2012. LA RÉVOLUTION MANUFACTU- RIÈRE EN CINQ POINTS 1 Une révolution ? 2 Trois stratégies de transition vers Industrie 4.0 3 Quatre niveaux de capacité du 4.0 4 Dix groupes technologiques 5 La feuille de route et les facteurs de succès de la PME Industrie 4.0 fait référence à la qua- trième révolution industrielle qui se déroule actuellement dans les entreprises manufacturières. Quel est le moteur de cette révolution ? Il s’agit en grande partie d’Internet. La réalisation de l’usine intelligente prend appui sur la communication en temps réel pour surveiller et agir sur les activités de l’entreprise. Les sys- tèmes communiquent et coopèrent entre eux, mais également avec les humains, les produits et les ma- chines. Ainsi, Internet connecte tous les «objets» de l’usine – employés, machines, produits, clients, fournis- seurs, systèmes, etc. AVANT 4.0 : LA QUÊTE DE LA PRO- DUCTIVITÉ Pour bien comprendre l’apport de cette « révolution », pensons aux entreprises manufacturières d’au- jourd’hui qui orientent leurs efforts autour du produit. L’entreprise gère une série d’activités et de processus qui minimalement sont : les achats, la fabrication, la livraison, la vente et le service après-vente du produit. Pour être plus efficaces, nos entreprises standardisent leur processus avec des progiciels (PLM, ERP, CRM) et font de l’amélioration continue. Les entreprises cherchent alors à faire des économies d’échelle, à réduire leurs coûts, à augmenter la qualité et leur efficacité, etc. APRÈS 4.0 : LA QUÊTE DE LA VA- LEUR AJOUTÉE Aujourd’hui, les entreprises font face à une quantité d’information grandis- sante qui provient notamment : Du plancher de production (p. ex., don- nés de machines, des logiciels de conception, de contrôle qualité, des employés, etc.) De leur chaîne d’approvisionnement (p. ex., variabilité des coûts des ma- tières premières, temps de livraison, capacité des fournisseurs, etc.) De leur chaîne logistique (p. ex., commandes en préparation, dépla- cements, énergie, etc.) De leur envi- ronnement d’affaires (p. ex., médias sociaux, nouvelles tendances et be- soins des clients, commandes prévi- sionnelles, etc.) Et avec les moyens d’aujourd’hui : Les données issues du produit lui- même, comme de son environne- ment (p. ex., données biométriques d’un vêtement ou d’une montre intel- ligente, données d’usage d’un mo- teur, capteur de chaleur, de vibration, etc.) Les entreprises souhaitent re- cueillir ces informations pour ajouter de la valeur à leurs activités, à leur modèle d’affaires. La révolution ma- nufacturière aspire à capter en temps réel les perturbations, les variations, les changements de tendance, les nouveaux besoins des clients, et de générer des décisions rapides pour s’ajuster à ce contexte. Trois stratégies de transition vers Industrie 4.0 Pour le CEFRIO, si Industrie 4.0 est présentée comme une révolution au- près des entreprises manufacturières c’est qu’elle est porteuse d’occasions de transformation et de développe- ment qui font rupture pour ce secteur. En effet, ces occasions vont jusqu’à changer les modèles d’affaires des fabricants qui intégreront alors une offre de service ou deviendront carré- ment des entreprises de service. (Suite en page 28) 702D09-18

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