Journal septembre 2018

30 • SEPTEMBRE 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici (Suite de la page 29) Cette surveillance permet de suivre l’évolution des caractéristiques du système, de son environnement et construit un historique qui peut éclai- rer une éventuelle prise de décision. Il s’agit du point d’entrée pour la mise en place des autres capacités. En ef- fet, la première étape consiste à com- prendre le « comportement » d’un produit, d’une activité, d’un système, etc. Le contrôle : Fondés sur un histo- rique de données, des « compor- tements types » sont décelés. Les systèmes ou le produit peuvent alors être contrôlés à distance. Des algo- rithmes par exemple, permettent de déceler des situations où une ou des décisions sont requises. La capacité de contrôle permet à l’utilisateur d’in- teragir avec le système pour corriger, personnaliser ou améliorer des per- formances à venir du processus ou du produit. L’optimisation : Le riche flux de don- nées de surveillance disponible à par- tir de systèmes intelligents connectés, associé à la capacité de contrôler le fonctionnement du système, permet aux entreprises d’optimiser les per- for-mances des systèmes en replani- fiant en temps réel diverses fonctions de l’entreprise (approvisionnement, contrôle de la qualité, production, dis- tribution ...) en réaction aux différents aléas qui bouleversent les opérations courantes. Les entreprises peuvent ainsi mener des analyses sur l’histo- rique d’utilisation ou de fonctionne- ment et appliquer diverses techniques d’optimisation et de simulation afin d’améliorer considérablement le fonc- tionnement de chacun des systèmes. L’autonomie : Les capacités de sur- veillance, de contrôle et d’optimisa- tion se combinent pour permettre aux systèmes intelligents et connectés un niveau d’autonomie encore jamais atteint auparavant. Ces systèmes so- phistiqués sont capables d’apprendre de leur environnement, d’autodia- gnostiquer leurs propres besoins et de s’adapter aux préférences de l’uti- lisateur. Ces systèmes autonomes peuvent agir en coordi¬nation avec d’autres produits ou systèmes de leur envi- ronnement. On retrouve alors des systèmes capables de prendre des décisions en temps réel, tout en te- nant compte de leur environnement. Le passage vers Industrie 4.0 dé- bute par un choix stratégique et est alors suivi d’une réflexion sur les « zones » ou plutôt les processus où résident des gains potentiels d’une initiative 4.0. Enfin, notons que la condition sine qua non d’une initiative 4.0 est la disponibilité de la donnée. En effet, la surveillance d’une activité ou d’un processus débute lorsque les don- nées sont accessibles. Les technologies qui se conjuguent dans cette révolution industrielle ont fait l’objet d’un bon nombre de publi- cations, dont celle qui inspire notre référentiel de technologies. (BCG 2015). Nous organisons ici les leviers de la révolution manufacturière en dix groupes technologiques, c’est-à- dire un ensemble de technologies, de pratiques et de techniques : 1. les systèmes cyberphysiques, 2. l’Internet des objets, 3. l’infonuagique (Cloud Computing), 4. les sciences des données (Big Data), 5. la cybersécurité, 6. les robots/machines autonomes, 7. la réalité augmentée, 8. les systèmes de simulation, 9. les technologies de communica- tions entre machines (Machine-to-Machine), 10. l’intelligence artificielle. Ici encore, il ne faut pas croire que toutes les technologies doivent né- cessairement être mises en oeuvre. Ce sont des « combinaisons de tech- nologies » qui sont déployées pour ré- pondre à un besoin précis, défini par la stratégie de la PME. Par exemple, une PME qui souhaite développer des capacités de surveillance et de contrôle d’un produit fera appel à 704D09-18 700D06-17

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