Journal septembre 2018

34 • SEPTEMBRE 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici ALBANEL – Créée en 2007 et installée route Pronovost à Albanel, les Écu- ries Jackman sont devenues au fil des années une organisation réputée pour la qualité des installations et la formation en équitation, dont profite une clientèle locale, mais également des amateurs de toute la région. C’est du moins l’opinion des fondateurs de l’entreprise, le couple Manon Boutet et Jacquelin Bouchard. Une visite des installations des Écu- ries Jackman permet d’être rapidement convaincu de la réalité de la chose. Le vaste domaine de plus de 100 acres est doté de bâtiments et d’équipements dédiés à l’enseignement de l’équitation ainsi qu’à l’hébergement de près de 40 chevaux (14 appartenant à l’entreprise et dédiés à la formation, les autres étant pensionnaires). L’entreprise, qui vaudrait plus de 1M$ aux dires de Jacquelin Bou- chard, possède notamment un immense manège intérieur d’une dimension de 8 400 pieds carrés. Selon l’homme d’affaires, cette installa- tion construite en 2010 est la plus impor- tante de ce type en région à posséder un système de chauffage performant, pour qu’elle soit utilisée toute l’année par la clientèle. « Le manège intérieur permet aux élèves et à leurs familles de suivre les formations et compétitions dans le plus grand confort, en été comme en hiver », confirme-t-il. L’homme explique par ailleurs qu’une moyenne de 35 élèves par semaine fréquentent l’école d’équitation. Des formations très normées La réputation d’excellence des Écuries Jackman va bien au-delà des bâtiments, des équipements et des chevaux. Pour l’enseignante Manon Boutet, la qualité et la rigueur de la formation qui y est dispensée constitue l’épine dorsale du développement de l’entreprise. Il faut sa- voir que n’enseigne pas l’équitation qui veut. Celle qui dispense autant l’instruc- tion de type western que celle dite clas- sique a dû s’astreindre à de nombreux cours dispensés par Canada Hippique et Cheval Québec, deux organismes natio- naux de certification. Manon Boutet explique que ces orga- nismes ont des normes très sévères et qu’ils vérifient constamment la qualité de l’enseignement dispensé par Écuries Jackman. « Les juges m’évaluent tout le temps. Je dois aussi être continuelle- ment à jour en fonction des normes et règlements », confirme-t-elle. D’ailleurs l’entreprise albanéloise a été l’hôte les 24 et 25 août d’un concours de dressage régional sanctionné par ces deux fédé- rations. Selon Manon Boutet, plusieurs amateurs de chevaux et compétiteurs de tout le Saguenay–Lac-Saint-Jean ont ainsi convergé vers Albanel pour profiter de cet événement unique dans le Haut- du-Lac. Une histoire d’amour Pour Manon Boutet, qui administre l’en- treprise et s’occupe de la formation très exigeante des élèves, l’aventure des Écuries Jackman est bien davantage une histoire d’amour entre elle et les chevaux qu’un gagne pain. « J’ai tou- jours aimé les chevaux et mon rêve était d’avoir une écurie, juste pour le plaisir. […] Nous avons commencé avec quatre chevaux, juste pour la famille. Très ra- pidement, les gens qui connaissaient ma passion m’ont demandé de donner des cours. J’ai tout d’abord refusé parce que j’estimais ne pas avoir la formation qu’il fallait. […] Mon conjoint m’a ensuite convaincue d’aller me perfectionner et de fonder l’entreprise », raconte-t- elle. Aujourd’hui, les Écuries Jackman donnent de l’emploi à trois personnes et comptent sur l’implication de plusieurs bénévoles, notamment des membres de la famille du couple. Sports et loisirs Les Écuries Jackman Une entreprise reconnue à l’échelle de la région Les fondateurs des Écuries Jackman, le couple d’entrepreneurs formé de Jacquelin Bou- chard et Manon Boutet. (Photo Guy Bouchard) François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement C hronique no 61 Ne jamais couper la poire eN deux https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administra- tion de l’UQAC, il détient un titre profes- sionnel en gestion de la chaîne d’approvi- sionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la ges- tion de projet, les opérations manufactu- rières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). Lors des négociations dans des brocantes ou des ventes de garage, il arrive souvent qu’on coupe la poire en deux, mais le marché des affaires est bien différent des marchandages qui se déroulent entre particuliers! Pourquoi ne pas couper la poire en deux ? Imaginons une situation où un vendeur demande 10.50$ pour un pro- duit alors que l’acheteur offre 9.50$. Couper la poire en deux revien- drait dans ce cas à conclure une entente à mi-chemin soit 10.00$. Couper la différence en plein milieu (50/50, faire chacun son bout de chemin, moitié-moitié, half and half) des positions d’ouverture respec- tives du vendeur et de l’acheteur est une pratique courante pour les négociateurs inexpérimentés. Ça semble facile, rapide et cela peut véhi- culer l’image d’un partage équitable. Vous devez par contre comprendre que même si votre offre d’ouverture est réaliste et raisonnable, si celle de l’autre partie est exagérément gonflée, le fait de couper au centre vous fera perdre au change. En effet, couper la différence en deux parties égales n’est pas nécessairement juste et équitable. une question intéressante Comment expliquer que l’entente ne se situera presque jamais en plein milieu des positions de départ du vendeur et de l’acheteur ? Dans un marché où l’offre et la demande sont équilibrées, l’entente ne se situe- ra presque jamais au centre des positions d’ouverture respectives du vendeur et de l’acheteur, pour plusieurs raisons. On peut expliquer en partie ce phénomène par un rapport de force inégal, par un pouvoir personnel plus important d’un côté que de l’autre, par l’utilisation de tactiques de manipulation ou par une meilleure argumentation d’une des deux parties (meilleure préparation). Mais le facteur le plus impor- tant de tous est, sans contredit, la position de départ. Pour négocier efficacement Pour négocier efficacement vous devez savoir ce que vous voulez et pourquoi. Cela veut dire que vous devez avoir des objectifs spécifiques qui soient justifiables. Vous devez donc prendre le temps nécessaire pour transformer vos buts visés en objectifs véritables. La différence d’avoir un objectif véritable, clair et spécifique réside dans votre attitude. Vous serez plus énergique et déterminé si vous essayez d’atteindre un objectif que vous croyez vraiment juste et mérité, vous obtiendrez ainsi de meil- leurs résultats au final dans la négociation. La préparation est cruciale Donc, plus vous passez de temps à préparer votre négociation en ramas- sant de l’information et en vérifiant ce que les autres ont réussi à obtenir dans des circonstances similaires, plus vous renforcez la croyance que ce que vous demandez est juste, équitable et atteignable. Vous êtes mieux préparé, plus convaincant, animé et persistant lorsque vous vous enga- gez personnellement à atteindre un résultat spécifique. Sans objectif spécifique, vous ne faites qu’improviser et réagir à ce qui se passe autour de vous. « Comment comptez-vous convaincre quiconque que vous savez ce que vous faites et l’encourager à vous suivre, si vous n’avez pas une vision précise dans votre esprit 1 ?» De plus, lorsque vous avez une vision claire du résultat désiré, vous pou- vez également évaluer à tout moment si l’objectif de départ est irréali- sable et doit être revu, adapté ou abandonné. Conclusion Lorsque quelqu’un vous offre de couper en deux, demandez-vous quel est son avantage à vous faire cette proposition, car le 50/50 avantage souvent celui qui le propose. 1 SOURCE : Andrew Bradbury, Develop you NLP Skills. par Guy Bouchard Président et éditeur guybouchard@informeaffaires.com

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz