Journal septembre 2018

INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici • SEPTEMBRE 2018 •  7 Commentaire de l’éditeur Arianne : Il faut remettre les pendules à l’heure! SAGUENAY VITE SUR NOS PATINS CONGRES.SAGUENAY.CA 418 698 3167 1 800 463 6565 Faites comme lui! Christian Simard Championnats junior canadiens de patinage de vitesse sur courte piste M. Christian Simard patine depuis plusieurs années pour amener des compétitions de courte piste d’envergure à Saguenay. Après les qualifications nationales en 2016, il a convaincu Speed Skating Canada de tenir ce championnat à Saguenay . On lui demande maintenant : à quand la prochaine compétition à Saguenay?! Faites comme lui et organisez un événement sportif ou un congrès à Saguenay . Promotion Saguenay a toute une équipe pour vous épauler : • rédaction du cahier de candidature; • coordination de l’hébergement; • logistique de transport; • programme d’activités touristiques; • mise en contact avec les fournisseurs locaux; • conseils en organisation; • visite de familiarisation. Nous avons votre réussite à cœur! Contactez-nous. 202G09-18 Même si j’ai pris quelques semaines de vacances à l’extérieur du Québec, le mois dernier, je n’ai pu m’empêcher de suivre l’actualité économique régionale à partir de mon téléphone portable. Une nouvelle, publié le 13 août, m’a particulière- ment interpelé alors qu’elle faisait référence au dossier de la minière Arianne Phosphate et du projet de terminal mari- time en rive-nord, dont le promoteur est Port de Saguenay. Il s’agit du texte publié dans le quotidien Le Devoir, sous la plume d’Alexandre Shields, un journaliste spécialisé en environnement. Le texte était intitulé « Des doutes sérieux sur le mégaprojet Arianne Phos- phate ». L’article, au titre très évocateur, s’ap- puie sur un avis rédigé par Dick McCollough, un économiste rattaché au ministère de l’Environnement du Québec (MD- DELCC), qui se trouve en annexe d’un rapport d’analyse déposé par le MDDELCC dans le cadre des consultations publiques de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale (ACEE) sur le pro- jet de terminal maritime en rive nord, prévu notamment pour permettre à la minière d’ex- porter son concentré d’apatite. Le journaliste Alexandre Shields reprend essentiellement les arguments de l’écono- miste sur la rentabilité incertaine du projet d’Arianne, propos qui se résument à ceci : « le projet pris dans son ensemble ne semble pas justifiable économiquement à court ou moyen terme, sur un horizon d’au moins 10 ans ». Le scribe du Devoir fait, par la suite, la démonstration que le projet du terminal multiusage de Port de Saguenay constituerait par conséquent un éléphant blanc si l’ACEE l’autorisait et que les travaux allaient de l’avant. Le texte a rapidement fait le tour du Québec et son contenu à été repris par certains médias régionaux, sans que les conclusions de l’étude de l’économiste du MDDELCC ne soient vraiment remises en question. Il s’agit- là d’une négligence journalistique qui laisse malheureusement une impres- sion d’amateurisme et d’improvisation de la part des promoteurs. J’ai donc tenté d’y voir plus clair. Se- lon ma connaissance du projet, la consultation du rapport concerné et les experts que j’ai consultés, plusieurs des arguments de Dick McCollough laissent penser que leur auteur s’ap- puie sur des données incomplètes ou partielles et traduisent une méconnais- sance évidente du contexte du projet d’Arianne Phosphate. D’ailleurs, les données très complexes sur lesquelles il construit la majeure partie de son analyse et de ses conclu- sions sont de compétences exclusives de professionnels reconnus du domaine minier mondial. Précisons également qu’Arianne est une entreprise publique dont les actions sont cotées à la Bourse de Toronto. À ce titre, toutes les données géologiques et financières rendues dis- ponibles par la minière sont continuel- lement et scrupuleusement vérifiées et validées par les experts mondiaux de la discipline. C’est une des seules ma- nières pour les syndicats financiers de s’assurer du sérieux des projets dans lesquels ils investissent. Cela dit, évitons d’entrer dans les dé- tails techniques et comptables com- plexes et attardons-nous essentiel- lement à quelques arguments qu’il soulève et pour lesquels la plupart d’entre nous sommes à même d’es- timer la pertinence. Lorsque McCol- lough avance que la situation finan- cière d’Arianne est précaire, il a raison d’une certaine façon. Toutefois, ce que M. Shields omet de rapporter dans l’ar- ticle (et que McCollough mentionne dans son analyse), c’est que cette si- tuation est normale et habituelle pour une minière junior, qui est continuelle- ment en déficit d’opération en période de démarrage. Ç’est comme ça que ça fonctionne. Point. (suite en page 8) Guy Bouchard guybouchard@informeaffaires.com

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