En juillet dernier, Hydro-Québec a annoncé un partenariat pour le développement de la zone Ashuapmushuan. C'est une zone qui pourrait produire 3000 mégawatts, avec des investissements d'une hauteur de 9 G$. Le territoire est de 5 000 km carrés, soit plus de 13 fois la superficie de l'île de Montréal.
Les 3000 mégawatts ne pourront pas être développés d'un seul coup. Plusieurs phases et diverses mises en service vont se faire à des dates différentes. Le poste de transformation prendrait un total de sept ans avant sa mise en service, contre trois à quatre ans pour un parc éolien, ce qui explique pourquoi Hydro-Québec commence par le poste.
Le poste de l'Ashuapmushuan, qui existe déjà, a une capacité de 600 mégawatts restante, d'où la nécessité de construire un nouveau poste.
La phase de consultation du public pour la construction de ce nouveau poste est complétée. L'emplacement du poste est déterminé après l'analyse de plusieurs secteurs. Il a été choisi selon plusieurs critères, dont la proximité de la ligne à 735 kV et l'évitement des aires protégées.
En ce moment, ce sont les derniers détails du projet qui sont analysés. « Cet hiver, nous serons en mesure de revenir avec la solution retenue pour le poste », partage la conseillère Relations avec le milieu, Valérie Aubut.
Impact régional
Il s'agit d'un projet d'envergure qui mobilisera des ressources importantes, autant en termes de main-d'œuvre que d'investissements. Des travaux de déboisement, de génie civil et le réaménagement de la ligne de transport actuelle sont à considérer.
Un comité de maximisation des retombées économiques est en place pour optimiser l'impact local et régional du projet. Des lots de travaux seront réservés pour la région, tandis que d'autres lots, plus réglementés, nécessiteront l'intervention d'équipes spécialisées d'en dehors de la région. Les retombées économiques seront importantes, selon la conseillère en relation avec le milieu.
L'ensemble de ce projet rentre dans le plan d'action d'Hydro-Québec d'ajouter 10 000 mégawatts en production électrique éolienne au Québec d'ici 2035. Ce projet vise à répondre à la demande grandissante en électricité dans la province.
« Actuellement, les partenaires mènent des activités conjointement dans le but d'identifier un ou des projets éoliens qui vont se trouver dans la zone », confie Mme Aubut.