SAGUENAY – Les entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean s’intéressent au commerce international, si l’on en croit le nombre de membres de SERDEX International, qui ne cesse d’augmenter. Elles sont 346 à avoir utilisé, ou à utiliser encore, ses services au cours des cinq dernières années.

« Il y a beaucoup plus d’entreprises de la région qui exportent qu’on le pense », souligne la directrice générale et commissaire à l’international de SERDEX, Nadine Brassard, en entrevue avec Informe Affaires. L’organisme accompagne les PME manufacturières et de services à valeur ajoutée de la région pour favoriser leur développement à l’international.

L’intérêt de l’exportation pour les PME du Saguenay–Lac-Saint-Jean réside dans la diversification des marchés. « L’entreprise n’est pas dépendante d’un seul territoire. Si quelque chose affecte un territoire, […] ça permet de s’en sortir plus facilement », explique Mme Brassard.

Selon la directrice de SERDEX, les PME de la région possèdent de belles expertises qui peuvent être mises en valeur à l’international. Et les services à valeur ajoutée s’exportent aussi bien que des produits manufacturés. « Par exemple, un cabinet d’ingénieurs, une entreprise qui a développé des services spécialisés […] C’est sensiblement le même processus. L’objectif, c’est de trouver un client, un marché précis. On va où il y a un marché potentiel pour les services », indique Nadine Brassard.

Long processus

Toutes les entreprises qui développent les marchés internationaux le disent, et SERDEX le confirme, l’exportation est un long processus qui demande des investissements importants en temps et en capitaux. « C’est à moyen-long terme. Ça prend environ 18 à 24 mois avant de voir des retombées. Ça prend des investissements. […] C’est facilement une personne à temps plein. […] On est chanceux, parce qu’il existe des programmes d’aide à l’exportation », affirme Mme Brassard, qui précise que ces programmes peuvent soutenir les entreprises pendant le développement du créneau international.

Plusieurs stratégies sont possibles pour démarrer une démarche d’exportation et les entreprises doivent être conscientes que les distributeurs et agents ne sont pas nécessairement la solution miracle pour eux. « Il y a différents moyens de percer le marché. Chaque produit a sa stratégie. Il ne faut pas penser que c’est parce qu’on a quelqu’un sur place que le produit va se vendre tout de suite. C’est souvent une erreur qui est faite », mentionne la directrice de SERDEX.

Bien se préparer

Selon Nadine Brassard, le point de départ de toute démarche d’exportation est de bien se préparer. « Il faut prendre le temps de réfléchir à sa stratégie et d’analyser, de bien connaître le marché où on veut développer. Il faut planifier et adapter le plan en cours de route », insiste-t-elle.

C’est d’ailleurs le rôle de SERDEX, qui offre des services-conseil, l’organisation de missions commerciales à l’étranger et des formations aux entreprises de la région. L’organisme offre également le programme Hélico, qui vise l’accompagnement des PME dans leur développement à l’international.

Les formations offertes par SERDEX tout au long de l’année sont une belle porte d’entrée vers une démarche de développement de marchés internationaux et les services de l’organisation.

Mentionnons qu’elle offrira, le 2 mars, la formation Vendre et expédier à l’international. Il s’agit d’une conférence plus technique, très complète, visant en priorité les entreprises participant au programme Hélico, avec quelques places disponibles pour d’autres PME membres de SERDEX. « Ils vont sortir avec une boîte à outils dont ils vont pouvoir se servir par la suite », conclut Mme Brassard.