N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « MRC de Lac-Saint-Jean-Est, une économie forte et résiliente » publié dans notre édition du mois de juin.
ALMA – L’année 2020 a été historique pour la Corporation d’innovation et de développement Alma–Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL), alors que l’organisme a traité un nombre record de demandes, s’ajustant ainsi à une « croissance aussi impressionnante qu’imprévue ».
En effet, l’organisme de développement économique a contacté plus de 1100 entreprises et en a accompagné près de 420, dont 180 ont été soutenues financièrement. Au total, les montants investis par la CIDAL ont généré un effet de levier de 10 millions de dollars au sein du milieu entrepreneurial au cours de la dernière année. « Ce sont des chiffres historiques. […] Ça a été une très grosse année. On a analysé les besoins, réaffecté l’équipe à l’interne. Au début, on était bombardés d’informations, il y avait de nouvelles mesures chaque jour, donc les entreprises avaient besoin de beaucoup d’informations. Il y a eu beaucoup d’anxiété les premiers mois », raconte le directeur général de l’organisme, Martin Belzile.
Hausse de 42 %
Du côté des fonds réguliers, l’organisme a investi 689 398 $, ce qui a permis de maintenir ou créer 245 emplois, une hausse de 42 % par rapport à 2019. La CIDAL est intervenue dans 17 projets à Alma, les autres étant répartis dans les différentes municipalités du territoire, dont 41,6 % dans le secteur Sud et 11,1 % dans le secteur Nord. La majorité des projets concernait les domaines agroalimentaires et des services, avec chacun 27,8 % des dossiers. Le secteur manufacturier suivait avec 19,4 %, puis venait le tourisme avec 16,7 %. Le commerce et le domaine minier comptaient respectivement pour 5,6 % et 2,8 % des projets.
Plus exactement, sept entreprises ont bénéficié d’un soutien non remboursable dans le cadre du fonds Nouvel entrepreneur et économie sociale, pour des investissements totaux de 2,5 M$ et 25 emplois créés ou maintenus dans la MRC. Du côté du fonds Développement stratégique et diversification économique, 16 entreprises ont reçu un soutien financier pour leurs études d’avant-projet ou leurs projets d’expansion, pour des investissements de 5,1 M$ et la création ou le maintien de 55 emplois.
Quelque 13 projets ont été soutenus par le biais du fonds Soutien au travail autonome, pour un total de 18 travailleurs autonomes soutenus. Le volet général du Fonds local d’investissement a finalement permis d’octroyer des contributions remboursables sous différentes formes pour un total de 351 000 $ et des investissements de 3,6 M$. Quelque 32 emplois ont été créés ou maintenus. Le volet Relève, qui permet à la CIDAL d’acquérir un minimum de 25 % d’une entreprise, a constitué 50 000 $ en aide financière pour des investissements totaux de 3,6 M$ et également 32 emplois créés ou maintenus.
Sortir des secteurs traditionnels
Du côté des différents fonds d’urgence créés en réponse à la pandémie, ce sont 1,2 M$ d’investissements qui ont été réalisés. « Avec ces fonds, nous sommes intervenus dans des secteurs où nous ne le faisons pas traditionnellement. Ils ne font pas partie de nos cinq secteurs prioritaires que sont l’agroalimentaire, la forêt, l’aluminium, le tourisme et l’aéronautique », mentionne M. Belzile, qui souligne la mobilisation de l’équipe qui a permis d’intervenir rapidement auprès des entreprises.
Les fonds d’aide COVID-19 créés par le gouvernement, soit PAUPME et AERAM, ont été administrés par la CIDAL dans la MRC Lac-Saint-Jean-Est. Quelque 28 entreprises ont pu être soutenues pour 666 000 $ en investissements. L’organisme, en plus d’avoir créé un fonds d’urgence d’un demi-million de dollars au printemps 2020, a également organisé un plan de relance dans le but d’appuyer les entreprises de son territoire. Un soutien financier, sous la forme d’un remboursement de 50 % des coûts engendrés par la mise en place de mesures sanitaires selon les directives de la santé publique, le virage numérique ou technologique et l’accompagnement professionnel, de même qu’un programme de formations, ont découlé de ce plan. La promotion de l’achat local a aussi été mise de l’avant.
Du côté du Fonds de soutien et de relance de la CIDAL, ce sont68 entreprises qui ont été soutenues pour un total de 150 155 $. Le Fonds de relance 02, créé par Desjardins, Rio Tinto et les MRC de la région par l’entremise de Développement économique 02, a finalement soutenu 112 entreprises pour un total de 2,5 M$ en retombées pour l’économie locale.
Acquisition du CTE d’aluminium
La CIDAL a également acquis, au début 2021, le Centre de transfert en extrusion (CTE) d’aluminium (exploité par l’incubé Pexal Tecalum Canada) le noyau du Parc technologique Gabriel-Fortin d’Alma, au coût de 2,4 M$. C’est à la suite d’une longue négociation avec la direction du CEE-UQAC, qui était jusque-là propriétaire des installations, que cette entente s’est conclue. L’acquisition s’inscrit dans la lignée des efforts investis par l’organisme de développement économique pour valoriser, sur son territoire, la deuxième et la troisième transformation d’aluminium. Mentionnons en ce sens la mise sur pied d’un programme de crédit de taxes, le projet d’études de marché relatives à l’identification de secteurs d’intérêts nouveaux et le projet d’améliorations locatives de l’usine d’extrusion.
« Nous entendons maximiser la structure en place pour faire du Centre de transfert en extrusion une imposante vitrine technologique de manière à accentuer l’émergence de nouvelles entreprises du secteur sur le territoire en plus de consolider celles déjà existantes », affirme le DG.
Une reprise forte
Alors que 2021 est bien entamée, la CIDAL continue à soutenir les entreprises qui en ont besoin, de même que la relance, l’équipe de l’organisme est prête à poursuivre sa stratégie de développement là où elle l’a laissée quand la pandémie a frappé.
« La relance est forte dans nos cinq secteurs stratégiques. On se remet en mode investissement et développement. Au niveau manufacturier et de la fabrication, l’économie est en surchauffe », indique Martin Belzile, qui précise que les demandes augmentent pour les fonds réguliers de l’organisme.
Le DG croit également que la MRC n’a jamais été aussi attractive pour les travailleurs et souhaite voir une croissance démographique au cours des prochaines années. La CIDAL devrait donc poursuivre ses efforts de développement économique, tout en soutenant ou portant différentes initiatives, toujours dans l’optique de renforcer l’occupation du territoire.