Depuis quelques mois, la dégringolade de la CAQ dans les sondages est le résultat d'un entêtement assez important et d'un excès de confiance en ses appuis.
On entre dans le dernier droit vers l'été. La stratégie gouvernementale doit absolument opérer un virage important, elle qui a subi une chute vertigineuse dans les sondages depuis son élection, passant d'un appui populaire l'ayant amenée à faire élire 90 députés, alors que les projections actuelles laissent à croire que juste une poignée d'entre eux pourraient être réélus. Il reste beaucoup de temps, néanmoins, certaines tendances sont difficiles à inverser.
Les dossiers dans lesquels les décisions prises déplaisent magistralement à la population devraient suffire à les convaincre de la nécessité de réaligner certains éléments, mais jusqu'à présent, on sent que le gouvernement garde le cap, alors que l'art du compromis devrait supplanter sur sa table de chevet le fameux " How big things get done ".
En politique, il faut parfois être magnanime et faire preuve de bonne foi. Et quand on voit un adversaire se positionner dans un dossier qui semble plaire, il peut être intéressant de répondre à cette proposition en proposant une politique similaire avec quelques différences clés. Cette contre-mesure permet de montrer que le politicien est à l'écoute des préoccupations des électeurs et est prêt à apporter des changements à ses propositions politiques.
Deux opportunités se présentent dans des dossiers qui permettraient de rallier une importante partie de la population et de s'attirer de la sympathie auprès de clientèles qui lui ont été fidèles par le passé, les familles et les aînés.
Sans qualifier ces deux groupes de valeurs refuges, on pourrait tout de même avoir la lucidité de voir le pouvoir que cela pourrait lui donner.
Actuellement, étant donné la crise majeure du logement qui sévit, et qui heurte de plein fouet la clientèle des aînés les plus vulnérables, Québec Solidaire revient à la charge avec une proposition qui s'était traduite en loi, nommée à l'époque du nom de son idéatrice, Françoise David, et qui venait protéger d'éviction les locataires de plus de 70 ans qui vivaient dans leur loyer depuis 10 ans.
Afin de s'ajuster à la réalité actuelle, QS propose maintenant de baisser l'âge de cette protection à 65 ans et de réduire la durée d'occupation du logement à cinq ans.
Il s'agit ici à mon avis du plus simple gros bon sens. Quelle société aussi riche que la nôtre n'a pas l'ambition d'offrir un toit et une stabilité à ses aînés ?
L'autre grand débat qui sévit actuellement et qui me concerne tout spécialement comme maman est la surexposition des enfants aux écrans. Cet enjeu préoccupe toujours davantage les parents, et les grands-parents. Après, nombreuses sont les voies qui s'élèvent pour dire que le gouvernement ne peut venir intervenir sur comment les choses doivent se passer dans les maisons et que le temps d'écran, c'est un peu l'affaire des parents.
Après, on pourrait plaider que plusieurs affaires qui ne devraient ne concerner que les parents relativement aux enfants ont été prises en charge par l'état à cause des conséquences qu'elles avaient sur le bien-être des enfants.
Des pays qui sont souvent à l'origine de réformes qui inspirent le Québec, notamment les pays scandinaves, mais plus près de nous l'Ontario, se posent actuellement ces questions et souhaitent minimalement légiférer sur l'usage qui se fait des écrans à l'école.
Les données sont de plus en plus alarmantes sur les impacts de l'utilisation des écrans, non seulement sur leur santé physique, mais également sur l'isolement, l'anxiété, la socialisation et j'en passe. Des questions dont se préoccupe actuellement le Parti Québécois de Paul St-Pierre Plamondon. Celui qui justement, fait le plein des insatisfaits de la CAQ.