N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : Industrie numérique, un écosystème à propulser, publié dans notre édition du mois de mai.
SAGUENAY — Depuis son lancement en mars 2021, l’Offensive de transformation numérique (OTN) du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) suscite un intérêt croissant dans la communauté d’affaires. Cette initiative, dotée d’une enveloppe de 240 M$ jusqu’en 2025, est conçue pour accélérer la productivité en soutenant les entreprises à travers des organismes d’accompagnement stratégique.
« Le programme cherche à rattraper le retard notable en productivité du Québec, notamment par rapport à l’Ontario et à d’autres pays de l’OCDE. Le MEIE ne finance pas directement les entreprises, mais appuie des projets orchestrés par divers organismes pour faciliter leur virage numérique. Même si nous observons des améliorations, comme la baisse des entreprises manufacturières gérant encore leurs informations sur papier de 54 % à 50 % en un an, il reste beaucoup à faire pour accroître la maturité numérique de nos PME », explique Patrick Hamelin, directeur à la Direction de la compétitivité et de la transformation numérique des entreprises du ministère.
Connaître les programmes en place
Les représentants du MEIE insistent sur l’importance de l’innovation pour la prochaine décennie. « Il est crucial que les entrepreneurs soient informés des programmes gouvernementaux dédiés à la transition numérique. Un pourcentage significatif, 58 %, des entreprises manufacturières ne connaissent pas les programmes disponibles et ce chiffre est encore plus élevé dans d’autres secteurs », affirme Eileen Pacheco, adjointe exécutive et conseillère stratégique auprès de Patrick Hamelin.
Jocelyn Fortin, conseiller en développement économique, met en lumière la nécessité d’un accompagnement approprié : « Innover implique des coûts élevés et, trop souvent, les entrepreneurs négligent de consulter les programmes de soutien disponibles. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, bien que nous disposions d’un écosystème d’innovation complet, nous devons sans cesse orienter les entreprises vers les bonnes ressources. »
Le retard numérique au Québec est principalement attribuable à un manque de connaissances et d’expertise interne, selon Patrick Hamelin et Jocelyn Fortin. « Notre offensive vise à mettre des ressources à disposition pour soutenir les compétences et réaliser des analyses de maturité numérique. Avec l’aide de nos partenaires, notamment le COlab d’Alma, nous espérons que les différents secteurs économiques accèderont à des services améliorant concrètement leur compétitivité », ajoute M. Hamelin.
Jocelyn Fortin conclut : « Le COlab est une initiative majeure qui intensifie l’accompagnement des entreprises dans leur transformation numérique. De plus, en plaçant des conseillers spécialisés en littératie numérique au sein des MRC, nous transformons notre approche d’accompagnement, ce qui impacte positivement l’écosystème numérique. »