SAGUENAY – Arianne Phosphate vient d’annoncer [13-12-2018 NDLR] la conclusion d’une deuxième entente formelle pour la vente et la commercialisation du concentré d’apatite de son projet du Lac à Paul. Si ce n’est pas encore suffisant pour lancer les travaux, cette entente représente un grand pas pour la minière, a confirmé le chef des opérations, Jean-Sébastien David.
Il indique que l’acheteur est l’un des plus importants négociants d’engrais du marché mondial. Cet accord pourrait donc aider à la signature de futures ententes, notamment parce qu’une telle nouvelle suscite toujours des réactions dans le marché et les retombées peuvent s’avérer positives pour la société minière.
Par ailleurs, le groupe avec lequel Arianne Phosphate a conclu l’entente a des bureaux un peu partout dans le monde. « Ça pourrait nous amener vers des marchés sur lesquels on n’avait pas mis d’emphase – nous avions mis l’emphase sur l’Amérique du Nord et l’Europe. Ils ont des bureaux même en Inde ou en Asie, ça nous ouvre des portes supplémentaires et j’ai hâte de voir les réactions dans ces endroits-là », explique M. David.
« En concluant cette entente, le produit d’Arianne aura désormais une visibilité mondiale encore plus grande grâce aux activités et aux relations d’affaires d’un négociant d’engrais d’une grande renommée internationale, établi depuis fort longtemps. Avoir conclu cette entente [nous] permettra d’élargir le potentiel de [notre] clientèle […] en ayant désormais accès à une multitude d’acheteurs régionaux, par le biais des relations d’affaires du négociant avec lequel Arianne Phosphate vient de s’entendre », renchérit le chef de la direction de la minière, Brian Ostroff.
Un minimum de deux autres clients
L’entreprise continue ses démarches auprès d’autres acheteurs potentiels afin de conclure d’autres ententes. Selon Jean-Sébastien David, le nombre de clients nécessaires au lancement du projet du Lac à Paul dépendra des quantités qu’ils s’engageront à acheter, mais il estimait ce nombre « au départ, [à] peut-être quatre ».
« On n’a pas besoin de placer 100 % de la production tout de suite, mais on va y aller selon les recommandations des banques. On va s’en garder de côté pour répondre […] au spot market [imprévus de clients qui ont des besoins supplémentaires momentanés, par exemple NDLR]. Ce sont vraiment les troisième et quatrième clients qui vont déterminer si nous avons les capacités de rencontrer les exigences des banques ou si on doit en signer un cinquième », conclut le chef des opérations.
Quantité annuelle
Mentionnons que l’accord annoncé ce matin prévoit que l’acheteur s’est engagé à acheter une quantité annuelle spécifique du concentré de phosphate d’Arianne et possède également une option d’achat de quantités supplémentaires, selon certaines conditions. Comme pour la première entente signée en septembre, celle-ci prévoit un mécanisme de tarification en référence au marché auquel s’ajoute une prime tenant compte de la grande pureté et de la faible teneur en contaminants du produit de la minière.