SAGUENAY – Avec sa pétition pour appuyer le projet Vaudreuil 2022, qui a réuni jusqu’ici 5000 signatures (en ligne et papier), Pierre Charbonneau, souhaite combattre les discours négatifs et ainsi faire entendre « la majorité silencieuse » en faveur de l’exploitation de l’usine et ainsi préserver des milliers d’emplois.
Avec 90 pétitions en circulation au Saguenay, Pierre Charbonneau espère atteindre 10 000 signatures d’ici début octobre. « Cette pétition est pour sonder l’intérêt général de la population sur ce projet et à date, c’est très clair, les gens sont en faveur et signent spontanément », a-t-il commenté en entrevue à Informe Affaires.
Une fois la pétition clôturée, Pierre Charbonneau compilera les signatures et organisera une conférence de presse pour déposer le tout devant Gervais Jacques, le directeur exécutif des opérations de Rio Tinto à Saguenay. D’ailleurs, au moment de réaliser l’entrevue, l’instigateur a été mis au parfum que Jean-François Nadeau, directeur général du Complexe Jonquière, avait demandé à tous les employés de signer la pétition. « C’est un appui très important et une bonne tape sur l’épaule, je ne le cache pas. La décision conforte la démarche que je réalise en recueillant des signatures parce que je sens que je suis dans la bonne direction, mais je n’ai eu aucun contact avec eux », a-t-il appuyé durant l’entrevue.
Parmi les avantages d’aller de l’avant dans l’exploitation de l’Usine Vaudreuil, Pierre Charbonneau en a soulevé plusieurs. « Actuellement, c’est 650 emplois. Avec ce projet, ce sera 1 200 emplois directs et indirects. Vaudreuil contribue au PIB régional avec 135 M$ par année. Pour prolonger la durée de vie de ce site pour un quart de siècle supplémentaire, il faut un nouveau site de dépôt des résidus de bauxite », a-t-il ajouté.
Selon les dires de ce dernier, certains médias font une erreur en écrivant que Vaudreuil 2022 est l’agrandissement du lac de boue. « Ce n’est pas cela du tout. Si on lit convenablement le projet, Rio Tinto écrit qu’il fera disparaître le lac de bauxite pour devenir une montagne de cette matière. Ils vont assécher le tout en y ajoutant de la terre, donc c’est impossible de faire de la poussière. Le site de Laterrière sera aussi réhabilité. Il faut savoir que tout cela sera recouvert de terre et de végétation. Le problème dans ce projet-là, c’est que l’on véhicule des idées selon lesquelles tout cela sera encore pire qu’auparavant tandis qu’au contraire, ce sera réglé ».
Pierre Charbonneau constate aussi que des personnes se placent « au-dessus des études de Rio Tinto » pour véhiculer des discours trompeurs. « Rio Tinto n’est pas la grosse usine méchante, déclare-t-il. C’est une industrie lourde qui n’a pas droit à l’erreur et c’est une entreprise de classe mondiale de haute ingénierie. Je regrette que les personnes qui diffusent des messages négatifs n’aient jamais mis les pieds dans une usine et ne connaissent pas ce domaine. Il est important de dire que la bauxite qui est entreposée, Rio Tinto a comparé cela aux réhabilitations de sols de classe A, donc un niveau résidentiel. La classe C de niveau industriel, le géant de l’aluminium se classe parfaitement. Même s’ils sont tenus à se classer en C, nous aurons le nec plus ultra, donc le A. Les arguments contradictoires ne tiennent pas la route », a-t-il conclu.